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5. La chute de Babylone

Le prophète Daniel - Un message pour notre temps - John H. Alexander - La Maison de la Bible

Le chapitre 5 de Daniel complète la révélation de Daniel 4, en nous montrant un autre aspect du triomphe divin sur l'orgueil humain. La chute de la deuxième Babylone (la première étant la Babel de Genèse 10-11), préfigure celle de la dernière Babylone. Le sacrilège du roi Belschatsar illustre le suprême blasphème de l'Antéchrist. L'intervention inattendue et souveraine du Dieu des cieux sur la Babylone de Belschatsar dépeint par avance le jugement sans merci qui surprendra la civilisation de l'Antéchrist. Notre étude de Daniel 5 nous plonge donc dans cette perspective à la fois terrible et glorieuse.

1) Quand Babylone tomba

En cette année 538 avant J.-C., Babylone était au faîte de sa gloire. Les archives de l'Antiquité ne manquent pas de récits pour dépeindre cette cité extraordinaire. Selon Hérodote, c'était une ville immense; ses murailles, hautes de 100 m et larges de 30 m, étaient surmontées de 250 tours de guet; six chars pouvaient y défiler de front; de plus, les remparts plongeaient dans les eaux de l'Euphrate, dont un bras traversait la ville. Babylone était vraiment imprenable, elle défiait armées étrangères et pillards: qui aurait osé s'attaquer à une telle forteresse?

Les fameux jardins suspendus – l'une des sept merveilles du monde – faisaient la célébrité de Babylone. Tout au long de l'année, un système d'irrigation extraordinairement perfectionné assurait l'arrosage de terrasses en gradins, où poussaient les fleurs les plus exquises et les espèces végétales les plus rares; Babylone était de ce fait surmontée d'une gigantesque pyramide florale, dominée elle-même par une tour de 100 m, le sanctuaire des divinités, où étaient déposés des trésors de toutes sortes: or, argent, perles, lapis-lazuli et autres pierres précieuses.

Cependant, pour les historiens du début du XIXe siècle, Belschatsar n'avait jamais existé, et Daniel 5 n'était que légende. Mais en 1854, Sir Herbert Rowlinson entreprit des fouilles méthodiques en Mésopotamie; la suite des souverains de Babylone put alors être progressivement reconstituée (voir le tableau au bas de ce texte): Nebucadnetsar y avait régné environ 50 ans, jusqu'en 562 avant J.-C. Son fils, Evil-Merodac, lui succéda; l'Ecriture nous raconte comment ce prince rempli de bonté fit sortir de prison Jojakin, l'un des derniers rois de Juda, pour le faire manger tous les jours à sa table. (Jérémie 52:31-34) Mais les grands de Babylone n'avaient que faire d'un souverain trop clément; Evil-Merodac fut assassiné par Nergal-Scharetser, chef des mages et gendre de Nebucadnetsar, qui régna à sa place. (Jérémie 39:3) Laborosoarchad, fils débile de Nergal, lui succéda sur le trône. Il fut renversé par Nabonide qui, en épousant la veuve de Nergal, devint le beau-père de Belschatsar, fils de Nergal-Scharetser et petit-fils de Nebucadnetsar.

Selon les chroniqueurs, Nabonide fut le dernier roi de Babylone. Qui donc avait raison, la Bible ou les historiens? A vrai dire, nul ne se trompait, l'Ecriture était aussi exacte que l'histoire. Aux environs de l'an 540, de graves troubles agitèrent l'empire. Les documents archéologiques révèlent que Nabonide dut quitter la capitale pour entreprendre des expéditions punitives. Selon d'autres sources, Nabonide, qui avait une nature quelque peu mystique, s'était retiré pour une longue période dans une forteresse du désert pour se livrer à l'étude de certains écrits sacrés. Pendant son absence, Belschatsar occupa le trône, avec le titre de co-régent. Anticipons un peu pour remarquer la précision du texte sacré : Belschatsar, désirant honorer l'interprète du texte qu'une main inconnue avait gravé sur la muraille, lui promit, non pas la seconde, mais la troisième place du royaume. Pourquoi donc? (Daniel 5:7) Il ne pouvait proposer la deuxième place, puisqu'il l'occupait lui-même, Nabonide étant le souverain incontesté!

De leurs 250 tours de guet sur la muraille de Babylone, les sentinelles avaient certes averti Belschatsar et ses grands des importants mouvements de troupes des Mèdes et des Perses dans la plaine de l'Euphrate. Mais pourquoi s'en inquiéter?

Babylone n'était-elle pas imprenable? Sans en éprouver la moindre anxiété, le roi et ses grands poursuivirent le programme de leurs festivités. A cette époque, un festin royal pouvait durer des semaines; le livre d'Esther en mentionne un de 180 jours. (Esther 1:4)

Lorsque les convives d'un repas sont échauffés par le vin, les pires scandales peuvent se perpétrer. Ainsi Jean-Baptiste sera exécuté à la suite du repas anniversaire d'Hérode. (Matthieu 14:1-12)

Belschatsar va maintenant commettre un sacrilège: il fait apporter les ustensiles du temple de Jérusalem, et ses grands, ses femmes et ses concubines s'en servent pour boire. Cet excès va déclencher la colère et le châtiment de Dieu sur le souverain et sa ville impie.

Quand Babylone tomba-t-elle? A l'heure fixée par Dieu. Jérémie le prophète avait prévu les circonstances de cette chute en ces termes:

"Quand ils (les hommes de guerre) seront échauffés, je les ferai boire,
Je les enivrerai, pour qu'ils se livrent à la gaîté,
Puis s'endorment d'un sommeil éternel, et ne se réveillent plus,
Dit l'Eternel."
(Jérémie 51:39)

2) Pourquoi Babylone tomba

Babylone se croyait invincible: sa tour pyramidale s'élançait dans le ciel, ses murailles étaient infranchissables. Mais Dieu avait ses moyens. Le prophète Jérémie avait annoncé:

"Quand Babylone s'élèverait jusqu'aux cieux,
Quand elle rendrait inaccessibles ses hautes forteresses,
J'enverrai contre elle les dévastateurs, dit l'Eternel."
(Jérémie 51:53)

Belschatsar avait à peine commis son acte blasphématoire que déjà le doigt de Dieu inscrivait sur la muraille du palais son irrémédiable condamnation; car le doigt de Dieu apparaît lorsque le jugement est imminent. Même les magiciens d'Egypte s'en étaient rendu compte. (cf. Exode 8:15)

Pourquoi Babylone tomba-t-elle? Parce que le sacrilège appelle le châtiment du ciel.

Un jour, les hommes remettront à l'Antéchrist les rênes de leur destinée. Il incarnera le pinacle du savoir et de la puissance. Le surhomme prétendra instaurer l'âge d'or, croyant ainsi mettre le sceau à la perfection humaine au sein d'une nouvelle Babylone – la dernière – qui se dressera devant tous comme une forteresse imprenable, défiant toute intervention de l'extérieur, même celle de Dieu. Rien n'empêchera son souverain de commettre le suprême sacrilège:

"Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu." (2 Thessaloniciens 2:3-4)

Revenons maintenant au récit de Daniel 5. Si sûr de lui l'instant auparavant, le roi Belschatsar est terrorisé. Avant de connaître le sens de l'inscription, il y a vu sans doute le signe annonciateur de la malédiction. Ses genoux chancellent; "les jointures de ses reins se relâchent", et sa terreur augmente lorsqu'il découvre l'inaptitude de ses sages à déchiffrer l'écriture. Mais comment ces astrologues, ces mages, ces "prix Nobel" de l'époque auraient-ils pu, avec leurs seules ressources, interpréter un texte tracé par la main. divine? Nous l'avons déjà fait remarquer (p. 23), l'homme psychique ne comprend pas les choses de Dieu; (1 Corinthiens 2:14) il faut l'Esprit de Dieu pour saisir la pensée divine et l'interpréter!

Sur une tablette gravée en caractères cunéiformes, les archéologues ont déchiffré l'inscription suivante : "Si une extrémité de main paraissait sur la muraille, le pays serait livré aux pillards." Il est évidemment difficile de savoir si cette tablette est postérieure ou antérieure à Daniel 5. Toujours est-il qu'elle confirme à sa manière le récit biblique.

3) Comment Babylone tomba

Belschatsar avait réuni tous les grands de la cour, sauf Daniel. Et pour cause! Une telle compagnie n'aurait pas supporté ce trouble-fête. L'enfant de Dieu n'a pas sa place dans de tels banquets. (cf. 1 Samuel 20:25) Peut-être que Daniel, ce témoin de Dieu quelque peu gênant en raison du rôle qu'il avait joué dans le passé, avait été mis à l'écart. Plus de vingt ans s'étaient du reste écoulés depuis la dernière apparition publique de Daniel à la cour de Nebucadnetsar. Remarquons aussi que la reine mère, probablement la femme de Nebucadnetsar, n'était pas non plus présente au moment du sacrilège; (Daniel 5:10) elle se souvenait cependant des événements qui avaient bouleversé le règne de son mari, et désapprouvait d'autant plus l'attitude de son petit-fils.

Si Daniel n'avait pas sa place dans un festin où les convives donnaient libre cours au blasphème et au sacrilège, Dieu voulait toutefois qu'un témoignage y soit rendu. Après l'intervention de la reine mère, le fidèle prophète fut donc introduit dans la salle. La reine mère savait:

"On trouva chez lui, chez Daniel... un esprit supérieur." (Daniel 5:12)

Quel était-il, cet esprit supérieur, sinon l'Esprit de Dieu? Même les incroyants savent reconnaître l'Esprit de Dieu dans ses serviteurs. A nouveau, rappelons l'expérience de Joseph. Lorsqu'il interpréta le songe de Pharaon quant à la famine, celui-ci constata :

"Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l'Esprit de Dieu?" (Genèse 41:38)

Par l'Esprit de Dieu, Daniel va avertir Belschatsar et son entourage des conséquences de leur sacrilège. Comme l'apôtre Paul le fera plus tard, il annonce "tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher". (Actes 20:27) Daniel ne se laisse pas acheter. Les cadeaux proposés par Belschatsar ne l'impressionnent guère. Plus, il ne se hâte pas de dévoiler le mystère qui tourmente le roi, mais il va d'abord rappeler les solennels avertissements communiqués par Dieu à Nebucadnetsar; (cf. Daniel 5:17-24) puis il interprétera l'écriture sur la muraille.

Quel est le message de Dieu pour la cour du plus grand empire de l'époque?

"Compté, compté, pesé, et divisé." (Daniel 5:25)

Le procès de Belschatsar est vite instruit: il n'a pas tenu compte de la révélation divine, il s'est élevé de la manière la plus injurieuse contre le Seigneur des cieux, son châtiment est arrêté et ne tardera plus.

Dieu compte, mais il compte différemment des hommes. Nous, nous additionnons nos années depuis le jour de notre naissance. Dieu, qui connaît la longueur de notre vie, soustrait en quelque sorte les années, en les comptant depuis le jour de notre mort. Ainsi, nuit et jour, le compte à rebours de Dieu continue, nous rapprochant inéluctablement de l'échéance. Ah! si nous savions le temps qui nous reste, ne redoublerions-nous pas d'ardeur pour Dieu? Le Psalmiste, après avoir mentionné les 70 ou 80 ans des vigoureux, prononce cette prière:
"Enseigne-nous à bien compter nos jours,
Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse." (Psaume 90:12)

Dieu ne compte pas seulement, il pèse. Ses balances sont justes; les actions et les pensées de l'homme sont bien légères sur les plateaux de la balance divine! (cf. Proverbes 16:2; Psaume 62:10; 1 Samuel 2:3) Malgré son orgueil démesuré et l'impudent faste de sa cour, le roi Belschatsar était considéré d'un poids insignifiant devant le Très-Haut, et déjà son royaume était divisé.

Le mot traduit par "divisé", "upharsin" en chaldéen (littéralement "et divisé", du verbe "paras") peut aussi s'apparenter au mot "pares", au pluriel "pharsin" qui signifie "Perse(s)". Il arrive qu'un seul verset de l'Ecriture nous souligne plusieurs pensées. Dans ce cas, c'est comme si Dieu voulait, en un seul mot, dire deux choses : d'une part, le royaume allait être divisé, d'autre part il allait être remis aux Perses.

Comment Babylone tomba-t-elle? L'écrivain athénien Xénophon raconte que la ville fut prise pendant un festin. Hérodote nous informe de la stratégie du général Cyrus, futur empereur des Mèdes et des Perses. Dieu l'avait suscité...

"Pour terrasser les nations devant lui,
Et pour relâcher la ceinture des rois,
Pour lui ouvrir les portes,
Afin qu'elles ne soient plus fermées."
(Esaïe 45:1)

Jérémie annonça :
"Car l'Eternel ravage Babylone,
Les flots des dévastateurs mugissent comme de grandes eaux,
Dont le bruit tumultueux se fait entendre."
(Jérémie 51:55)

Les "flots des dévastateurs" submergèrent la plaine de Babylone, sous la forme de trois corps d'armée, deux se placèrent autour de la forteresse, tandis que le troisième s'employait à détourner le bras de l'Euphrate qui traversait Babylone de part en part. Pendant la nuit, tandis que les princes étaient assemblés au festin et que tous les chefs s'enivraient, les corps d'armée stationnés au pied des murailles pénétrèrent dans Babylone par le lit asséché du canal fluvial, et prirent à revers les gardes des murailles; alors s'accomplit ce que l'Ecriture indique par une brève information:

"Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, s'empara du royaume, étant âgé de soixante-deux ans." (Daniel 5:30-31)

Il est une autre Babylone qui sera précipitée, non pas en une nuit, mais en une seule heure. Alors les rois de la terre pleureront à cause de

"Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre... cette femme ivre du sang... des témoins de Jésus". (Apocalypse 17:5-6)
"La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton jugement!"
(Apocalypse 18:10)

Les marchands de la Terre feront écho à cette lamentation:
"En une seule heure tant de richesses ont été détruites! " (Apocalypse 18:16)

Comme Belschatsar, l'Antéchrist aura dépassé les bornes et commis le super-sacrilège; il aura défié le Dieu des cieux et massacré les saints; le feu du ciel tombera sur lui.

Belschatsar avait offert à Daniel un collier d'or, un manteau de pourpre et la troisième place dans le gouvernement du royaume. Mais que valaient ces honneurs dans un empire qui allait s'écrouler quelques heures après? Le prophète répondit courageusement au roi:

"Garde tes dons, et accorde à un autre tes présents; je lirai néanmoins l'écriture au roi, et je lui en donnerai l'explication." (Daniel 5:17)

Aujourd'hui, le dieu de ce monde offre à l'enfant de Dieu richesses, carrières séduisantes, position dans le monde des affaires, avantages sur le plan social, popularité sur le plan religieux! Mais pourquoi s'en laisser tant impressionner? (cf. 2 Corinthiens 4:4)

Dans l'Antiquité, les rois revêtaient le manteau de pourpre; mais ne sommes-nous pas "rois et sacrificateurs pour notre Dieu"? (1 Pierre 2:9, version Ostervald). Il vaut mieux être roi pour Dieu que roi pour la comédie humaine!

Pour Daniel, l'importance du message tracé par l'écriture de Dieu sur la muraille dépassait de beaucoup celle des trésors et de la position proposés par Belschatsar.

Or, le croyant du XXIe siècle est également placé devant ce choix; et sur la balance des valeurs, les impératifs de la sainte Ecriture devraient peser plus lourd que les richesses et les honneurs offerts par le monde.

Le plus ancien livre de la Bible déclare déjà:
"Jette l'or dans la poussière...
Et le Tout-Puissant sera ton or."
(Job 22:24-25)

Si l'or vous empêche de lire l'Ecriture, n'hésitez pas dans votre choix! Si l'amour des richesses terrestres vous empêche d'obéir à l'appel divin, détournez-vous, et consacrez votre vie à Dieu et à sa Parole!

N'avons-nous pas un choix à faire? Disons comme Daniel:
"Garde tes dons... je lirai néanmoins l'Ecriture."

Et pourquoi nous laisser fasciner par quelque misérable "troisième place"? C'est le maximum que les pauvres Belschatsar d'aujourd'hui sont capables de nous proposer; mais le Seigneur ne nous assure-t-il pas la place d'honneur, par sa prière sacerdotale?

"Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde." (Jean 17:24)

Choisissons bien! "Garde tes dons... je lirai néanmoins l'Ecriture!"

Chronologie de la vie du prophète Daniel

Rois de Babylone Dates Evénements Chapitres
Nebucadnetsar

(605 - 562)

605 Siège de Jérusalem

Première captivité

Daniel et ses compagnons emmenés à Babylone

ch. 1
  597 Deuxième captivité  
  ? Songe de Nebucadnetsar ch. 2
  586 Prise de Jérusalem

Troisième captivité

 
  ? Les compagnons de Daniel dans la fournaise ardente ch. 3
  ? 2e songe de Nebucadnetsar

Nebucadnetsar perd la raison pendant sept ans, puis son royaume lui est rendu

ch. 4
Evil-Mérodac (562-560)

Nergal-Scharetser (560-556)

Laborosoarchad (556)

Nabonide (556-558?)

     
Co-régence avec

Belschatsar (546? - 538)

     
  545 Prophétie de Daniel :

4 animaux = 4 empires

ch. 7
  542 Prophétie de Daniel :

Le bélier et le bouc

ch. 8
Darius-le-Mède occupe le royaume de Babylone 538 Le festin de Belschatsar

Daniel dans la fosse aux lions

Prière et vision de Daniel

ch. 5

ch. 6

ch. 9

Cyrus le Perse prend le pouvoir (537-530)   Edit de Cyrus en faveur des Juifs (Esdras 1)  
  535 Prophétie de Daniel au sujet d'Antiochus et de la fin des temps ch. 10-12

 


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