C'est un jardin extraordinaire...
L'hiver replie ses voiles blancs. Le printemps pointe son nez apportant avec lui l'espoir de jardins fleuris et embaumés. Il faut cultiver notre jardin disait Monsieur Voltaire, alors à vos bêches et vos plantoirs, braves gens !
Hélas, le premier jardin, œuvre du grand Jardinier, ce lieu merveilleux et parfait où régnait l'harmonie, la luxuriance et la joie est un jardin perdu auquel notre âme aspire sans possibilité d'y retourner. Car la triste et tragique désobéissance de nos premiers parents en a signé la perte. Mais le Créateur est aussi Dieu de miséricorde. Avant même la fermeture du Paradis, l'annonce de la victoire sur le mal est prédite. Les promesses fleurissent ensuite au fil de la Révélation biblique: espérance d'un avenir meilleur quand le triomphe final de Dieu se manifestera, proclamation d'un futur où les enfants de Dieu pardonnés et réconciliés vivront éternellement sur une terre renouvelée, où l'arbre de vie produira ses récoltes chaque mois et dont les feuilles serviront à la guérison des nations !
Jésus-Christ de Nazareth, le Fils de Dieu venu il y a 2000 ans sur notre terre polluée et remplie de ronces, a accompli l'œuvre de délivrance et de victoire promise. Et c'est un autre jardin qui fut le témoin du prix à payer pour le salut et la restauration de la création: le Jardin du Mont des Oliviers. Là, Jésus entra en agonie, priant et se soumettant à son Père, se donnant lui-même en sacrifice pour le pardon des péchés de son peuple. Prosternons-nous devant ce Roi couronné d'épines qui offre à tous ceux qui croient en Lui la certitude d'une éternité en sa présence dans un jardin extraordinaire, nouvel Éden sans plus aucune épine, souffrance ou larme. Et prions avec persévérance: «Que ton règne vienne » !
Madeline Zbinden