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La gloire du Ciel

La vérité sur le Ciel, les anges, la vie éternelle

John Macarthur - Editions La Maison de la Bible

Chapitre 1. L'engouement moderne pour le Ciel, partie 2.

(Suite de l'analyse du livre de Betty Eadie "Enlacée par la lumière")

Les croyances du Nouvel Age

Comme nous venons de le voir, la révélation du "ciel" de Betty Eadie comporte sans équivoque un certain nombre d'emprunts au mormonisme. Toutefois, certaines idées dans son livre s'apparentent plus au mysticisme du mouvement du Nouvel Age qu'au courant orthodoxe de l'Eglise des Saints des Derniers Jours.

Le mouvement du Nouvel Age est une collection disparate d'idées et de philosophies, s'inspirant aussi bien de l'hindouisme que du gnosticisme ancien. Les religions du Nouvel Age sont panthéistes (elles croient en la divinité de la création aussi bien que du Créateur), mystiques (pour elles la vérité se trouve par une recherche intérieure) et syncrétiques (associant et mélangeant des idées religieuses provenant de diverses sources). Pratiquement l'ensemble de la pensée du Nouvel Age contient aussi une dose non négligeable de superstitions occultes.

Naturellement, de nombreuses doctrines du Nouvel Age sont compatibles avec le mormonisme. (Par exemple, des éléments de panthéisme, de mysticisme et de syncrétisme se retrouvent sans peine dans la doctrine mormone.) Mais le récit de Betty Eadie s'inspire plus largement de la pensée du Nouvel Age que ne le ferait le mormonisme traditionnel.

Voici quelques exemples évidents de l'influence du Nouvel Age sur les révélations de son livre:

L'UNIVERSALISME.
Tout le monde pourra aller au ciel de Betty Eadie. Etrangement, elle juxtapose ses affirmations les plus fortes concernant l'exclusivité de Christ avec un universalisme qui ne dit pas son nom. Nous avons souligné précédemment qu'elle reconnaissait que Jésus était la seule porte du salut. Pourtant, elle affirme que tous entreront par la Porte un jour. Dans sa description de l'au-delà, elle ne fait jamais de référence à l'enfer. Elle ne croit tout simplement pas que quiconque passera l'éternité dans un endroit pareil.

Cet universalisme est sans aucun doute étroitement lié à ce que Betty Eadie a suggéré plus haut, à savoir que les religions du monde sont toutes égales et nécessaires. Dans sa façon de penser, peu importe quelle est la religion d'une personne pendant sa vie terrestre, parce que tous les hommes seront finalement complètement éclairés dans l'au-delà. Ainsi, vivre dans l'erreur et selon de fausses doctrines serait sans danger réel à long terme. Ce type de pensée est caractéristique de la philosophie du Nouvel Age. En fait, elle cherche à effacer les distinctions importantes qui existent entre la vérité et l'erreur, ce qui permet à Satan de multiplier et de masquer sous d'innombrables formes les fausses religions. Ainsi, chacun peut en trouver une à son goût.

Peu importe pour quelle religion les gens se décident: le diable n'essaie pas d'instaurer un faux système en particulier. Ce qui l'occupe est la destruction de la vérité du christianisme. Aussi longtemps que les gens refusent l'Evangile de vérité de l'Ecriture, Satan ne s'intéresse pas à leurs croyances. Ainsi, toutes ses fausses religions s'assemblent contre la vérité. L'occultisme, le mormonisme, la religion du Nouvel Age, l'hindouisme et toute autre fausse religion qui s'oppose à la vérité biblique permettent l'avancement du royaume de Satan.

LES ÉNERGIES POSITIVES ET NÉGATIVES.
Voici un autre exemple qui démontre la profonde influence du Nouvel Age sur Betty Eadie:

Dans notre univers, il existe des énergies positives et négatives, qui sont toutes deux essentielles à la création et à la croissance. Ces énergies sont intelligentes – elles font notre volonté. Elles sont les servitantes de notre volonté. Dieu possède un pouvoir absolu sur elles. L'énergie positive est tout simplement là où l'on s'attend à la trouver : dans la lumière, la bonté, l'amabilité, l'amour, la patience, la charité, l'espoir, etc. Quant à l'énergie négative, elle est, elle aussi, ce que nous pensons tous qu'elle est: les ténèbres, la haine, la peur (le plus grand instrument entre les mains de Satan), la méchanceté, l'intolérance, l'égoïsme, le désespoir, le découragement, etc.
Les énergies positive et négative travaillent en opposition l'une avec l'autre. L'énergie positive attire à elle ce qui est positif, et la négative ce qui est négatif. La lumière se plaît dans la lumière, et les ténèbres aiment les ténèbres... Nos pensées contiennent en elles de la puissance. Nous pouvons influer sur le monde qui nous entoure à l'aide de nos pensées.

Betty Eadie continue ainsi pendant plusieurs pages, récitant une litanie qui pourrait très bien représenter le credo fondamental du mouvement du Nouvel Age.

LA GUÉRISON SPIRITUELLE.
Les adeptes du Nouvel Age parlent fréquemment des facultés de guérison de l'esprit. Et si, comme Betty Eadie le croit, "nous pouvons influer sur le monde qui nous entoure à l'aide de nos pensées", il est raisonnable de penser que nous pouvons nous guérir nous-mêmes à l'aide de pensées positives. C'est précisément ce que Betty Eadie écrit dans son livre:

Nos pensées ont une capacité d'interaction exceptionnelle avec les énergies positive ou négative autour de nous. Quand nos pensées puisent dans l'énergie négative, le résultat qui s'ensuit peut mener à l'affaiblissement des défenses du corps. Ceci est particulièrement vrai quand nos pensées négatives sont centrées sur nous-mêmes. J'ai compris que, lorsque nous sommes déprimés, nous sommes le plus centrés sur nous-mêmes....
Toute guérison vient de l'intérieur. Notre esprit guérit notre corps. Les mains adroites d'un médecin peuvent opérer des actes chirurgicaux et les médicaments peuvent fournir des circonstances idéales pour la guérison, mais c'est l'esprit qui opère la guérison. Un corps sans esprit ne peut être guéri; il ne peut pas vivre longtemps.

Betty Eadie affirme qu'il y a en nous une puissance qui nous permet réellement de modifier les cellules de notre corps pour mener à la guérison. En fait, lorsque nous nous focalisons sur nos propres infirmités, nous utilisons de l'énergie négative d'une manière qui peut tourner à notre désavantage:

J'ai constaté que je m'abandonnais souvent à une sorte de "conversation avec moi-même" négative, comme par exemple "Oh, mes petites douleurs et mes petits bobos", "Personne ne m'aime", "Regardez comme je souffre", "Je ne peux plus supporter cela", et bien d'autres. Soudain, je vis le moi, moi, moi dans chacune de ces remarques. Je vis à quel point j'étais centrée sur moi-même. Et je vis que non seulement je regardais ces négativismes et les appelais miens, mais j'ouvrais la porte et les acceptais comme faisant partie de moi-même. Mon corps se mit alors à vivre une sorte de prophétie qui s'auto-accomplissait: "Pauvre de moi!" faisait comprendre à mon corps: "Je suis malade". Je n'avais jamais pensé à cela auparavant, mais maintenant je voyais clairement que j'étais moi-même une partie du problème.

Bien sûr, bien d'autres personnes ont pensé à ces choses avant Betty Eadie, comme par exemple Mary Baker Eddy, ainsi que pratiquement tous les cultes métaphysiques des sciences de l'esprit qui fleurissaient il y environ un siècle. De tels groupes étaient les précurseurs du mouvement du Nouvel Age moderne, surtout concernant la guérison ou l'esprit.

CRÉER SA PROPRE RÉALITÉ.
Un autre corollaire de l'affirmation de Betty Eadie que "nous pouvons influer sur le monde qui nous entoure à l'aide de nos pensées" est l'idée que la vérité et la réalité sont des notions subjectives, et varient ainsi d'un individu à l'autre. Notre "monde" et les réalités métaphysiques sont simplement le produit de nos pensées. Betty Eadie écrit:

Si nous comprenions vraiment la puissance qui réside dans nos pensées, nous les préserverions bien davantage que nous le faisons. Si nous comprenions l'immense pouvoir de nos paroles, nous préférerions le silence à toute autre chose, surtout à tout ce qui est négatif. Dans nos paroles et nos pensées résident nos plus grandes faiblesses et nos plus grandes forces.

En d'autres termes, nos pensées déterminent ce qu'est la "réalité".

Les conséquences morales d'un tel relativisme sont abominables. Par exemple, cela signifie que les personnes affligées d'une maladie ou d'un handicap sont considérées comme responsables d'avoir amené ces choses dans leur vie. Betty Eadie écrit: "A ma grande surprise, je me suis aperçue que la plupart d'entre nous avons choisi les maladies desquelles nous souffrons, et, pour certaines d'entre elles, la maladie qui mettra fin à notre vie". Dans une interview avec Downs Hugh, Betty Eadie a affirmé que les victimes de l'Holocauste avaient choisi leur propre sort avant leur naissance. Ceci a pour effet de banaliser la souffrance humaine et d'absoudre les Nazis de leurs crimes. Doug Groothuis, l'un des experts évangéliques sur le mouvement du Nouvel Age, a écrit que "si les victimes de l'Holocauste n'avaient pas vraiment été des victimes mais des participants volontaires des atrocités, alors les Nazis n'auraient pas dû subir de condamnation morale; en effet, ils seraient simplement les exécutants des désirs de leurs sujets. Il est évident que ceci est parfaitement absurde."

LE PANTHÉISME.
Dans le panthéisme, Dieu et l'univers sont un. Le panthéisme s'exprime souvent comme la croyance en la divinité de la créature autant qu'en celle du Créateur. Le panthéisme du Nouvel Age trouve certainement son meilleur exemple en la personne de l'actrice Shirley MacLaine, qui affirme être Dieu. Une telle affirmation est en réalité assez courante dans le monde du Nouvel Age. En effet, la plupart des philosophies du Nouvel Age prétendent que Dieu est contenu dans toute la création. C'est la raison pour laquelle ceux qui veulent déifier la nature et adorer la "Mère Nature" ou la "Planète Terre" trouvent de nombreuses affinités avec le mouvement du Nouvel Age.

Betty Eadie croit que nous sommes tous de nature divine. Dans son système de croyance influencé par le Nouvel Age et par le mormonisme, les esprits des hommes sont littéralement engendrés par Dieu et, par conséquent, de nature divine. Comme nous l'avons déjà vu, elle revendiquait pour elle-même ni plus ni moins que l'omniscience. Ailleurs dans son livre, elle déclare explicitement que la nature humaine est "divine" et que, avant la naissance, tous les esprits des hommes possèdent une "connaissance divine" – une omniscience qui leur permet de savoir exactement ce qui les attend sur la terre.

Betty Eadie décrit un événement qui s'est produit durant son voyage céleste, lorsqu'elle a remarqué une rose au bord d'une rivière. En la regardant, elle ressentait une présence intense, enveloppante, de la fleur. "J'avais l'impression d'être la fleur! ... Je sentais Dieu dans la plante, en moi, et son amour se déversait en nous. Nous sommes tous un." Ceci est du pur panthéisme.

Alors qu'elle dépeint sa première rencontre avec le personnage de Jésus de sa vision, Betty Eadie écrit:

Je sentais sa lumière se fondre dans la mienne; et je sentais ma lumière être irrésistiblement attirée à sa lumière. C'était comme lorsque deux lampes sont allumées dans une pièce, leurs lumières se fondant l'une dans l'autre. Il est difficile de les distinguer et de dire où la lumière d'une lampe s'arrête et où l'autre commence; tout simplement, elles deviennent une seule lumière.... Je ressentais son esprit immense et je savais que j'avais toujours été une partie de lui, et, qu'en réalité, je n'avais jamais été éloignée de lui.

Il existe, bien entendu, une unité entre les chrétiens et Jésus-Christ dont parle l'Ecriture. Toutefois, cette unité n'occulte pas la distinction entre le Créateur et la créature, et elle ne reflète certainement pas une sorte de relation éternelle entre l'humain et le divin. La théologie de Betty Eadie est tout simplement un panthéisme non chrétien.

LE DUALISME.
La croyance du Nouvel Age est également pénétrée d'un dualisme non biblique. Le dualisme signifie que tout peut être réduit à deux principes fondamentaux – le yin et le yang, le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, etc. Pour un dualiste, la réalité dans son ensemble s'explique par le conflit entre deux principes fondamentaux – un peu comme la Force et le Côté obscur de la Force dans La guerre des étoiles. Dans la philosophie du Nouvel Age, ces principes fondamentaux peuvent être décrits en termes d'esprit et de matière, de lumière et de ténèbres, d'ignorance et de connaissance, d'esprit et de corps, de céleste et de terrestre – ou des dualismes similaires.

Les dualismes du Nouvel Age donnent de la couleur au ciel de Betty Eadie. La juxtaposition dualiste – du bien et du mal, de l'esprit et du corps, du ciel et de la terre – est présente d'un bout à l'autre du livre, tout en étant colorée par le vocabulaire du Nouvel Age. Le dualisme se trouve ainsi à la base de son concept d'énergie positive et négative. Il est le fondement sur lequel se construit sa vision du processus de guérison par une action combinée de l'esprit et du corps. Le dualisme forme également le cadre de sa conception du péché et du mal.

Le dualisme est incompatible, de manière intrinsèque, avec une vision biblique du péché. Si le concept dualiste du monde était vrai, deux forces fondamentalement opposées se maintiendraient en tension permanente de toute éternité. Le mal devient dans ce cas tout aussi nécessaire que le bien. C'est ainsi que les choses se présentent dans le ciel de Betty Eadie. Comme nous l'avons vu, elle croit que la chute d'Adam et Eve était un mal nécessaire. De plus, dans le système de pensée dualiste de Betty Eadie, le péché lui-même n'est pas vraiment une offense envers un Dieu saint, mais plutôt le résultat d'une énergie négative excessive. La colère, la haine, l'envie, l'amertume et le refus de pardonner ne sont pas tant des péchés pour lesquels nous avons besoin d'une expiation, mais plutôt des influences négatives dont nous devons apprendre à "nous libérer".

Betty Eadie ne parle que très rarement du péché, et, comme Groothuis le souligne à juste titre, quand il lui arrive d'utiliser le mot, elle le met généralement entre guillemets. Voici un exemple typique de son dualisme: "Notre esprit est rempli de lumière, de vérité et d'amour, [mais] il doit constamment mener un combat contre la chair". La bataille a pour effet de renforcer le bien qui se trouve en nous, dit-elle, et grâce au processus de croissance qui en résulte nous serons finalement libérés de l'influence du mal. Ainsi, le "péché" n'est qu'une force nécessaire qui doit être régulée et maîtrisée par les mécanismes naturels de la croissance spirituelle. Il ne représente donc pas un ennemi qui peut définitivement être détruit ou vaincu – d'où l'absence de nécessité d'une expiation par la substitution rédemptive de Christ.

En fait, bien loin de reconnaître un besoin quelconque pour l'expiation, Betty Eadie déclare que "le péché n'est pas notre vraie nature. Spirituellement, nous sommes à des degrés divers de lumière – qui est la connaissance – et, à cause de notre nature divine et spirituelle, nous sommes remplis du désir de faire le bien." Ceci contredit de manière évidente l'Ecriture, qui affirme que nous sommes par nature des enfants de la colère (Eph 2:3), ennemis de Dieu (Ro 5:10), incapables d'être soumis à la loi de Dieu (Ro 8:7). L'Ecriture nous dit qu'il n'y a personne qui fasse le bien, pas même un seul (Ro 3:12).

Mais, d'après Betty Eadie, "le péché ne représente pas la même chose dans le monde spirituel et dans le nôtre. Toutes les expériences peuvent être positives."

De par sa nature, tout dualisme a tendance à oblitérer la signification morale du mal. Si le mal est une force cosmique éternelle, alors il doit être toléré et compris, voire utilisé – il n'est pas un ennemi qui pourrait être détruit. Ceci explique peut-être la nonchalance avec laquelle Betty Eadie traite du péché. Par exemple, elle dit que, alors qu'elle se trouvait au ciel, elle pouvait visionner sa vie entière, qui défilait devant elle "sous la forme de ce que nous pourrions considérer comme un hologramme extrêmement précis". En regardant le déroulement de sa vie, elle commença à éprouver de la honte:

Je vis la déception que j'avais causée à d'autres personnes, et j'eus la pensée de rentrer sous terre alors que le sentiment de leur déception, mêlé à la culpabilité que j'éprouvais, remplissait mon cœur. Je compris toute la souffrance que j'avais causée, et je ressentais moi-même cette souffrance. Je commençai alors à trembler. Je vis les ravages que mon mauvais caractère avait pu causer, et je ressentais la douleur dont j'avais été la cause. Je vis mon égoïsme, et mon cœur criait après la délivrance. Comment avais-je pu être aussi négligente?

Betty Eadie décrit ce qu'elle a vu comme une sorte d'"effet ondulatoire" de ses propres mauvaises actions. Quand elle avait fait du mal à quelqu'un, cette personne avait en retour fait du mal à quelqu'un d'autre, et ainsi de suite. Comme elle commençait à comprendre la portée de ses mauvaises actions, dit-elle, sa souffrance s'accrut au point de devenir insupportable.

Au milieu de tout ceci, affirme-t-elle, le Sauveur se révéla à elle et lui recommanda de ne pas se sentir tellement coupable. "Tu es trop dure envers toi-même", lui aurait dit Jésus. Puis il lui montra que ses bonnes actions avait un "effet ondulatoire" égal et inverse. Ainsi, toutes ses bonnes actions arrivaient à supplanter ce que ses mauvaises actions avaient pu faire. Voici de nouveau le dualisme de Betty Eadie à l'œuvre. "Ma souffrance avait été remplacée par de la joie", écrit-elle.

Il est facile de voir comment ce genre de raisonnement arrive à occulter totalement tout besoin d'expiation des péchés. On pourrait annuler son propre péché tout simplement en faisant suffisamment de bien pour se dégager des effets du péché. L'œuvre de Christ sur la croix devient ainsi superflue. Ceci n'a aucun rapport avec le vrai christianisme biblique. Ce raisonnement est le produit d'un dualisme païen.

A cet endroit de notre analyse, nous devons reconnaître que certaines personnes pourraient être amenées à penser que le christianisme lui-même comporte une dimension dualiste. Après tout, les chrétiens ne conçoivent-ils pas le conflit des âges comme une bataille entre le bien et le mal, ou entre Dieu et Satan? Ceci ne serait-il pas une forme évidente de dualisme?

Nous devons répondre de manière tout à fait claire: absolument pas. Satan n'est ni éternel ni l'égal de Dieu. Il est une créature de Dieu. De plus, il n'y a aucun principe fondamental ou éternel en dehors de Dieu lui-même. Le mal n'est pas un défi éternel à sa bonté. Il est simplement la condition dans laquelle la création est tombée et de laquelle la création sera rachetée. Le mal n'est pas une force éternelle égale à celle de Dieu. Dieu et Satan ne sont pas des contraires égaux. Le bien et le mal non plus.

En d'autres termes, le vrai christianisme est fondamentalement moniste. Les chrétiens croient en un seul principe éternel – Dieu lui-même. Lui seul est souverain sur toutes choses, y compris sur Satan et le mal. On pourrait dire aussi que, dans la pensée chrétienne traditionnelle, au commencement de toute réalité et de toute existence il n'y a que Dieu. "Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui" (Col 1:17). Même la doctrine de la Trinité ne peut altérer l'axiome fondamental du christianisme qu'est le monisme. Dieu est trois Personnes en un Etre unique.

Ainsi, la nature de la vérité chrétienne exclut le dualisme. De plus, l'histoire nous montre que tous ceux qui ont essayé de mélanger christianisme et dualisme sont tombés dans de graves hérésies. La longue histoire du gnosticisme nous en fournit de nombreux exemples.

LE GNOSTICISME.
La doctrine de Betty Eadie, comme d'ailleurs la philosophie de Nouvel Age dans son ensemble, est teintée de gnosticisme. Le gnosticisme est un terme qui englobe les divers enseignements de plusieurs sectes hérétiques qui se sont multipliées dans les premiers siècles du christianisme. Le gnosticisme était dualiste, mystique, et toujours hérétique. De nombreux éléments du gnosticisme ont réussi à survivre et à se glisser au sein du mouvement du Nouvel Age. En fait, on pourrait dire que le mouvement du Nouvel Age dans son ensemble est un renouveau du gnosticisme. Bien que les gnostiques utilisent le langage chrétien et le vocabulaire biblique, la pensée gnostique est hostile au christianisme biblique. Par conséquent, les vrais croyants doivent être sur leurs gardes concernant ce néo-gnosticisme.

Le nom 'gnosticisme' vient de l'idée maîtresse de cette philosophie, à savoir la croyance en une connaissance (gnosis) supérieure à la vérité révélée dans l'Ecriture et accessible seulement à certains éclairés. Les gnostiques ne sont pas tous d'accord sur le secret de l'illumination, mais ils sont d'accord quant au fait que tous l'ignorent, hormis ceux qui ont été éclairés. Ceux-ci ont découvert la clé de la vérité qui se trouve forcément en dehors de l'Ecriture.

Le gnosticisme est donc mystique par sa nature, car il enseigne à chercher le secret de la connaissance en soi-même.
Cette connaissance peut être acquise par des rêves et des visions, par la rencontre de messagers angéliques, par une communication directe ou en esprit avec Dieu, par le rétrocontrôle (biofeedback), par ses propres émotions, par des expériences extra-corporelles – ou, comme dans le cas de Betty Eadie, une combinaison de tous ces éléments, à laquelle s'ajoute un voyage de l'âme dans le royaume de l'au-delà.

Toutes les affirmations de Betty Eadie reposent sur la revendication qu'elle est maintenant initiée aux secrets de l'univers, par la vertu de son expérience soi-disant post-mortem. Elle affirme détenir une connaissance du ciel qui va au-delà de ce que révèle l'Ecriture. Par conséquent, en ce qui concerne les cieux, elle se déclare une autorité supérieure à l'Ecriture elle-même. Ceci est un exemple classique de gnosticisme.

Autres idées contraires à la Parole de Dieu

Le livre de Betty Eadie est rempli d'idées non bibliques. Voici quelques-unes d'entre elles:

LA SOUVERAINETÉ DE LA VOLONTÉ HUMAINE.
Betty Eadie adopte une version radicale de la doctrine du libre arbitre, qui se défait de la doctrine de la souveraineté divine. Elle décrit ses pensées alors qu'elle pouvait observer ses propres enfants à partir du royaume des morts:

C'étaient des esprits individuels, comme moi-même, dont l'intelligence s'était développée avant même leur vie sur terre. Chacun d'entre eux avait une liberté de choisir sa propre vie comme il le voulait. Je savais que l'on ne devait pas leur refuser cette liberté.

Elle aurait réalisé que ses enfants vivaient leur vie selon un programme qu'ils avaient eux-même choisi avant leur naissance. Et, d'après Betty Eadie, on ne pouvait pas les priver de leur libre choix. "Il n'y avait aucun besoin et aucune place pour la tristesse ou la peur." Plus loin dans son livre, elle développe cette idée:

J'ai vu que dans le monde pré-mortel, nous connaissions déjà nos missions à accomplir sur la terre, nous les avions même choisies.... Nous avons reçu la faculté d'orienter nos vies par nous-mêmes. Nos actions déterminent le cours de notre vie, et nous pouvons le changer à n'importe quel moment. J'ai compris que ceci était un élément crucial; Dieu avait promis de ne pas intervenir, qu'il n'inter- viendrait pas dans notre vie, à moins que nous le lui demandions. C'est seulement dans ce cas, et grâce à sa connaissance de toutes choses, qu'il nous aiderait à répondre à nos aspirations légitimes. Nous étions reconnaissants d'avoir cette liberté de choix, de pouvoir l'exprimer et la mettre en action. Elle permet à chacun d'entre nous de vivre une vie de joie, ou au contraire de tristesse. Le choix nous appartient, il dépend de notre propre décision.

L'Ecriture ne nous enseigne rien de semblable. Loin d'exalter la liberté de la volonté humaine, l'Ecriture décrit l'homme comme étant désespérément sous le joug du péché et des désirs corrompus. "Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas" (Ro 8:7). Toute notre vie, nous sommes soumis à l'esclavage du péché (Hé 2:15).

L'Ecriture utilise également la métaphore de la mort pour décrire la condition spirituelle du cœur humain. Ainsi, nous étions morts par nos offenses (Eph 2:1). Nos vies sont sous le joug de mauvais désirs, "nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres" (v. 3). C'est pourquoi il est nécessaire que Dieu intervienne pour notre salut avant même que nous le lui demandions (v. 4-5). Si Dieu décidait de nous permettre de choisir notre propre voie et s'il promettait "qu'il n'interviendrait pas dans nos vies, sauf si nous le lui demandons", notre situation serait sans espoir.

L'Ecriture enseigne clairement que la volonté de Dieu, et non celle du pécheur, est souveraine. "Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde" (Ro 9:16). Il sauve des pécheurs malgré leur amour pour le péché et leur haine pour sa justice. Il est exact qu'un choix s'est opéré avant la fondation du monde, mais c'est Dieu qui "nous a élus ... pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui" (Eph 1:4).

L'AUTOSUFFISANCE HUMAINE.
En plus d'établir la souveraineté de la volonté du pécheur, la théologie de Betty Eadie insiste sur le fait que les hommes possèdent la faculté intrinsèque, et donc la capacité suffisante, de répondre à tous leurs besoins spirituels.

Cela revient à rendre Dieu inutile. Il n'est pas étonnant que selon Betty Eadie Dieu aurait promis de rester éloigné des affaires des hommes. Elle croit en effet que les gens peuvent se passer de l'intervention divine:

Je vis que nous avions toujours la faculté nécessaire pour nous sortir d'un problème spirituel, bien que souvent nous l'ignorions. Nous devons regarder en nous. Nous devons nous appuyer sur nos capacités; l'outil spirituel adéquat est toujours là, à notre disposition.

Ceci est une doctrine terrible que l'on enseigne à des pécheurs foncièrement incapables de faire quoi que ce soit pour leur salut. Le message de Jésus est tout à fait à l'opposé d'une telle doctrine: "sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15:5).

LE SALUT PAR LES OEUVRES.
Toutefois, admettre que le pécheur est à la fois souverain dans l'exercice de sa volonté et spirituellement autosuffisant, rend celui-ci responsable de son propre salut et établit ainsi un système d'œuvres par lesquelles il peut se libérer du péché. Ceci est un trait commun à tous les cultes et toutes les fausses doctrines.

Selon la vision de Betty Eadie, notre vie humaine n'est qu'une partie d'un processus de croissance éternel. Nos péchés nous servent d'apprentissage, nous permettant de progresser. Dans un tel système de pensée, la grâce divine est un intrus indésirable, car lorsque Dieu fait quelque chose pour nous, une opportunité de croissance est à jamais perdue. (C'est pourquoi elle suggère que Dieu a promis de ne pas intervenir, sauf lorsque nous le lui demandons.) Et, puisque toutes nos déficiences humaines ne sont que des imperfections dont on peut se défaire, nous devons poursuivre le processus par nous-mêmes. "Nous devons créer notre propre vie, exercer nos dons et expérimenter l'échec aussi bien que le succès. Nous devons utiliser notre volonté pour développer et glorifier notre vie."

Et l'amour l'emporte sur tout. "L'amour est vraiment la seule chose qui compte." C'est "tellement simple. Si nous sommes aimables, nous serons joyeux."

UNE TROP GRANDE IMPORTANCE ACCORDÉE AUX ANGES.
Bien que Betty Eadie affirme que Dieu ne veut pas intervenir dans la vie humaine, les anges n'ont évidemment aucun scrupule à le faire. Elle affirme que les anges contribuent à orchestrer l'œuvre de la providence. Ils répondent aux prières des gens. Les anges gardiens tournoient sans cesse autour de nous et ils sont pratiquement à nos ordres. Elle dit que les anges viennent fréquemment du royaume de l'au-delà, principalement afin de nous inciter à la fidélité aux engagements que nous avons pris avant notre naissance. L'Ecriture, elle, n'enseigne rien de tout ceci.

DIVERSES AFFIRMATIONS NON BIBLIQUES.
Le livre de Betty Eadie est rempli de bien d'autres enseignements qui ne trouvent aucun fondement dans l'Ecriture, comme par exemple l'âme des enfants pouvant "choisir d'entrer dans le corps de la mère à n'importe quel stade de la grossesse." Elle suggère également que les prières pour les défunts peuvent leur être utiles dans le monde des esprits. De plus, elle omet complètement toute référence au rôle du Saint-Esprit, ne croyant pas de toute évidence qu'il est une personne.

L'enchantement de l'erreur

Si vous trouvez que j'ai été trop sévère en dénonçant tant d'erreurs dans le livre de Betty Eadie sur le ciel, c'est parce que ce sont des erreurs très graves. Et pourtant, il semblerait que des millions de personnes en soient influencées. Les gens sont comme envoûtés par ces contes sur l'au-delà. Et, alors que Enlacée par la lumière est l'un des livres les plus populaires et qui fait les plus grosses ventes jusqu'à présent, on peut craindre qu'il ne sera très certainement pas le dernier du genre.

En fait, d'autres récits semblables commencent déjà à apparaître – dont certains comportent des connotations bien plus menaçantes pour la doctrine que celui de Betty Eadie. L'un d'entre eux est le livre intitulé Sauvé par la lumière, et écrit par Dannion Brinkley. Ce livre fait déjà partie de la liste des best-sellers du New York Times.

Le voyage de Brinkley dans l'au-delà s'est produit après qu'il fut frappé par la foudre. Il y a beaucoup de similitudes entre son récit et celui de Betty Eadie, mais la différence fondamentale réside en une hostilité ouverte de Dannion Brinkley envers le christianisme, et en particulier envers le christianisme biblique. Selon lui, le christianisme est responsable de faire croire aux gens qu'ils ne sont pas "capables d'être ce qu'ils sont vraiment".

Brinkley croit qu'il a été renvoyé sur terre après sa visite du ciel pour transmettre un message au monde. Le message est le suivant: le chemin que l'humanité doit prendre n'est pas fixé définitivement. Nous avons la possibilité de changer les choses. Selon les propres mots de Brinkley, un être céleste lui a déclaré qu'il devait:

... revenir sur terre – au cas où les gens ne changeraient pas, puisque le monde tel que nous le connaissons allait changer et disparaître de toute façon; que la religion et les institutions s'effondreraient, et que les gouvernements seraient renversés à cause de leurs mensonges. Je devais mettre en place un système que les gens pouvaient rejoindre, mais un système sans dogmes qui ne serait lié à aucune religion, et qu'ils pourraient intégrer au travers d'un programme en huit points, afin qu'ils puissent réellement vivre le renouveau dans leur vie et dans leur esprit, dans un monde qui n'était plus en sécurité, un monde en qui l'on ne pouvait plus avoir confiance.

Dannion Brinkley a trouvé ce "système sans dogmes" dans le mouvement du Nouvel Age, dont il est maintenant l'un des propagateurs. A la question qu'on lui posa de savoir comment il peut concilier son expérience avec celle de Betty Eadie, il répondit:

Les gens réagissent différemment en raison de leur héritage culturel ou religieux. Comme les êtres de lumière que j'ai vus, Betty Eadie a vu Jésus. D'autres voient Mahomet, d'autres encore voient Krishna. Chacun nomme son expérience d'une manière différente. Pourtant, il s'agit de la même expérience. En parlant avec Raymond [Moody] et d'autres, j'ai découvert qu'une expérience de mort imminente est tellement particulière qu'elle est présente, et elle existe, quelle que soit la culture – en dépit du dogme particulier que l'on peut y attacher.... Lorsque vous atteignez ce niveau de conscience spirituelle, vous y projetez ce que le cours de la vie vous a enseigné.

Ceci est l'aveu, de la part de l'un des adeptes des expériences de mort imminente, qu'elles ne peuvent nous apprendre quoi que ce soit d'objectif sur la vie après la mort. Elles sont interprétées en fonction de la vision du monde de l'individu. Si donc l'on veut comprendre le monde invisible de manière sûre, elles ne s'avèrent pas plus fiables que les analyses des rêves.

Les personnes qui se font une opinion sur la vie après la mort et d'autres sujets spirituels au travers de récits ou d'expériences comme ceux-ci sont en train de jouer avec le feu – le feu de l'enfer! Tel est le dessein de Satan pour eux.

Des paroles merveilleuses qu'il n'est pas permis d'exprimer

J'ai lu de nombreux récits de personnes qui ont eu une expérience de mort imminente et des visions du ciel. Ce que je trouve de très remarquable dans tous ces récits – même ceux qui a priori reflètent un point de vue chrétien – est le fait qu'ils ne correspondent en rien aux descriptions du ciel dans l'Ecriture.

Dans l'Ecriture, le centre de toutes choses est toujours Dieu lui-même (cf. Es 6:1-3). Pourtant, dans tous les récits sur les expériences de mort imminente, l'homme occupe inévitablement le centre de la scène. C'était par exemple le cas avec Betty Eadie. Au lieu de tomber sur sa face et d'être saisie de crainte, comme Ezéchiel lorsqu'il lui fut donné d'apercevoir Dieu (Ez 1:28), Betty Eadie décrit comment elle-même dicta les conditions dans lesquelles elle devait retourner sur la terre – en ajoutant: "Ils acceptèrent mes conditions". Au lieu d'être saisie de tremblements au vu de sa propre condition de pécheresse se trouvant dans la présence de Dieu, comme Esaïe (Es 6:5), Betty Eadie affirme qu'il lui était impossible de dire où sa propre lumière s'estompait et où celle de Jésus commençait à briller. Au lieu de voir Jésus-Christ comme "l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin", à la manière dont l'apôtre Jean l'a vu (Ap 22:13), Betty Eadie dit se souvenir comment elle avait été personnellement avec lui en tant qu'observatrice au moment de la Création.

Une telle vision du "ciel" n'a absolument rien à voir avec le ciel dont parle l'Ecriture. En réalité, les visionnaires modernes sont complètement à l'opposé des personnages de l'Ecriture à qui il a été donné d'apercevoir la gloire du ciel. L'apôtre Paul, par exemple, nous raconte son histoire en rechignant quelque peu, quelque quatorze années après les faits, et en la relatant de plus dans un récit à la troisième personne:

"Je connais un homme en Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps, je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis."
2 Corinthiens 12:2-4

Quand il en arrive au moment où il est censé raconter quelques détails particuliers sur ce qu'il a vu au ciel, l'apôtre n'est pas très loquace. Il nous dit seulement "qu'il entendit des paroles merveilleuses qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer" (v. 4).

Nous apprenons ici que l'apôtre Paul, qui avait été appelé à l'une des fonctions apostoliques les plus importantes de l'église primitive, considérait les détails de ce qu'il avait vu et entendu dans sa vision céleste comme ne devant pas être partagés. Comment une telle attitude peut-elle être comparable avec celle des personnes qui remplissent des livres entiers sur ce qu'elles auraient soi-disant vu et entendu lors de leur excursion au ciel ?

Parce que l'Ecriture est la Parole de Dieu, il est clair que nous devons rejeter tout récit anecdotique qui contredit son enseignement. En dernier recours, nous ne pouvons conclure autrement qu'en disant que la Bible est notre source d'information la plus fiable en ce qui concerne le ciel. Il n'y a aucun intérêt à explorer ou à éplucher les récits sur les expériences de mort imminente de certaines personnes, comme si nous pouvions ainsi parvenir à une vérité importante sur l'au-delà au sujet de laquelle l'Ecriture serait silencieuse. Ce que l'Ecriture nous enseigne à propos du ciel, des anges et de l'au- delà est amplement suffisant et précis. Dieu a déjà pourvu à tout ce dont nous avons besoin pour être pleinement équipés pour les bonnes oeuvres (2 Ti 3:17). Il n'y a rien qu'un témoin oculaire pourrait vraiment ajouter de nouveau.

De plus, ceux qui vont au-delà de l'Ecriture commettent un péché: "Les choses cachées sont à l'Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité" (De 29:29). Les limites de notre curiosité sont ainsi fixées par les limites de la révélation biblique.

Alors que nous allons voir ce qu'enseigne l'Ecriture, vous constaterez que, bien qu'il y ait de nombreuses questions qui demeurent sans réponse, nous avons là une image remarquablement claire et complète du ciel et du royaume spirituel.

C'est la vérité biblique révélée concernant le ciel qui devrait s'emparer de nos cœurs et de nos esprits – et non pas un certain nombre d'idées illusoires et fantaisistes émises par des personnes qui auraient eu une expérience de mort imminente. Lorsque l'Ecriture nous ordonne de fixer nos regards et nos cœurs sur les choses célestes, elle nous enseigne que nous devons nous concentrer sur Christ et sur la vraie gloire du ciel – et non pas nous laisser emporter par des récits merveilleux sur la vie au ciel. Colossiens 3:2, "Attachez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre", n'est qu'une autre façon d'exprimer le premier et le plus grand commandement: "Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force" (Mc 12:30).

 


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