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Jésus était juif
Ce que le Nouveau Testament dit de Jésus

Dr Arnold G. Fruchtenbaum

La conviction fondamentale du Nouveau Testament est que Jésus est le Messie juif de l'Ancien Testament. Bien que chacun des Evangiles raconte la vie de Jésus sous un angle particulier, ils poursuivent tous le même but: démontrer que Jésus est le Messie. Le Nouveau Testament commence par ces mots: "Généalogie de Jésus le Messie, fils de David, fils d'Abraham." Cette affirmation pose le décor de tout le Nouveau Testament.

Messianité – Royauté – Judaïcité

En conférant à Jésus le titre de Messie, le Nouveau Testament souligne sa messianité en ayant présent à l'esprit le Messie défini dans l'Ancien Testament. Le mot "Christ" est simplement l'équivalent grec du mot "Messie".

Le titre de fils d'Abraham accordé à Jésus souligne la judaïcité de Jésus, c'est-à-dire son appartenance au monde juif. En effet, dans l'histoire et la théologie bibliques, la judaïcité a toujours été associée à l'alliance conclue entre Dieu et Abraham.

Le titre de fils de David reconnu à Jésus rappelle sa royauté, puisque les rois d'Israël descendaient tous de David.

Le Nouveau Testament tout entier s'articule autour de cette affirmation de départ. Celle-ci sera reprise, développée et élargie par les nombreux auteurs néotestamentaires:

"Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé le Messie." (Mt 1.16, messianité).
"La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir; quand il sera venu, il nous annoncera toutes ces choses. Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle." (Jn 4.25-26, messianité).
"Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer." (Mt 2. 1-2, royauté).
"Pour indiquer le motif de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs." (Mt 27.37, royauté).
"La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine?" (Jn 4.9, judaïcité).
"Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachète ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption." (Ga 4.4-5, judaïcité).
"Car assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham." (Hé 2.16, judaïcité).

Les affirmations dominantes du Nouveau Testament touchent aux attributs messianiques, royaux et juifs de Jésus. C'est vrai des Evangiles, ces quatre récits de sa vie, mais également du reste du Nouveau Testament qui élabore une théologie à partir de la vie de Jésus. Il est clairement présenté comme le Messie de l'Ancien Testament.

Le fils de Joseph et le fils de David

L'essentiel de ce que les Evangiles rapportent sur Jésus le situent tout à fait dans le moule du Messie vétérotestamentaire. Il serait celui que les rabbins salueraient comme le Messie, le fils de Joseph: "Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph" (Jn 1.45).

Mais il est également présenté par ses quatre biographes comme le Messie fils de David que les rabbins attendaient:

"...et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin." (Luc 1.31-33).

Comment les deux conditions peuvent-elles être remplies par la même personne? Comme nous l'avons déjà signalé, les rabbins talmudiques estimaient la chose impossible. C'est pourquoi, ils conçurent la théorie des deux Messies, un Messie souffrant et un autre, qui viendrait pour triompher et régner. Le Nouveau Testament présente cependant une alternative à la théorie des deux Messies et démontre que les deux conditions, apparemment contradictoires, sont réalisées par une seule et même personne.

Le caractère unique de sa naissance

Les Evangiles s'efforcent avant tout de dépeindre Jésus comme le Messie venu pour souffrir et mourir, celui que les rabbins appelaient le Messie fils de Joseph. Jésus était le Messie qui est apparu dans notre monde de manière naturelle et surnaturelle à la fois. Il est venu naturellement par une naissance, comme tous les êtres humains; il est venu de façon surnaturelle dans ce sens qu'il est né d'une vierge:

"L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus... Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." (Luc 1.30-31, 34-35).
"Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous." (Mt 1.21-23).

L'annonce de la naissance virginale du Messie, entrevue dans Genèse 3.15, confirmée et explicitée en Esaïe 7.14, est considérée comme accomplie dans la naissance de Jésus.

Sa généalogie davidique est établie du fait que Marie, sa mère, et Joseph, son père nourricier, étaient tous deux descendants du roi David. Du côté maternel, Jésus était descendant de David par le sang; du côté paternel, il l'était par adoption.

Le lieu de sa naissance

Bien que le lieu de résidence de ses parents fût Nazareth, Jésus naquit à Bethléhem:

"Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie." (Luc 2. 3-7).

Ainsi, la naissance de Jésus se déroula exactement comme elle avait été annoncée par le prophète Michée (5.2) qui prédisait que le Messie naîtrait à Bethléhem.

Ses souffrances et sa mort

Mais plus que toute autre chose, ce sont les souffrances et la mort de Jésus qui correspondent point par point au schéma présenté par Esaïe au chapitre 53. Jésus est dépeint comme la personne historique qui a accompli à la lettre le contenu d'Esaïe 53. Il était innocent de tout péché, et a souffert innocemment: "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Co 5.21).

Il a souffert volontairement et a accepté librement d'être maltraité par ceux qui l'avaient arrêté: "Je donne ma vie afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même" (Jn 10.17-18).

Il s'est non seulement soumis volontairement aux mauvais traitements qui devaient aboutir à ses souffrances et à sa mort, mais il l'a fait en silence, sans protester. Son mutisme surprit et étonna les gens qui l'interrogeaient au tribunal. Il ne s'est pas défendu contre l'injustice et les accusations mensongères:

"Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens. Alors Pilate lui dit: N'entends-tu pas de combien de choses ils t'accusent? Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur." (Mt 27.12- 14).

Pourtant toutes ses souffrances étaient vicariales, c'est-à-dire qu'il souffrait pour les péchés des autres et non pour les siens:

"Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts au péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris." (1 Pi 2.21-24).

Les auteurs du Nouveau Testament considèrent la mort de Jésus comme l'accomplissement de tous les détails de la mort du Serviteur Souffrant d'Esaïe 53. De même que les souffrances du Serviteur prirent fin avec la mort, de même la mort de Jésus mit fin aux coups, aux moqueries et à la crucifixion. De même que le Serviteur Souffrant fut traité comme un criminel et subit la mort des criminels, ainsi, en étant crucifié en compagnie de deux brigands, Jésus subit la peine capitale réservée aux criminels. La mort du Serviteur Souffrant était le résultat d'une décision juridique et d'une exécution légale. Jésus passa deux fois en jugement: d'abord devant un tribunal religieux qui le condamna à mort sur la base de fausses accusations de blasphème; ensuite, il fut accusé devant un tribunal politique romain de fomenter une rébellion contre César. Il fut donc à nouveau condamné à mort et subit le châtiment horrible pratiqué par les Romains, la crucifixion. Pourtant, comme dans le cas du Serviteur Souffrant, bien qu'on ait prévu pour lui la sépulture des criminels, son corps fut déposé dans le tombeau d'un riche:

"Le soir étant venu, arriva un homme riche d'Arimathée, nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée, et il s'en alla." (Mt 27.57-60).

Dans le passage d'Esaïe, le Serviteur Souffrant ne reste pas mort, mais il ressuscite pour voir les résultats de ses souffrances et de sa mort. Trois jours après avoir été déposé dans le tombeau d'un riche, Jésus ressuscita. Les Evangiles rapportent que quarante jours après sa résurrection, Jésus monta au ciel où il s'est assis à la droite de Dieu. Cela correspond à l'annonce que le Serviteur serait élevé très haut (Esaïe 52.13).

Enfin, le texte d'Esaïe conclut que le Serviteur Souffrant procurerait la justification et la guérison spirituelle à ceux qui accepteraient sa mort expiatoire à leur place. Il apporterait la justification, la rédemption et la réconciliation à beaucoup d'hommes. Nous verrons dans le dernier chapitre si Jésus a effectivement accompli cette oeuvre.

Telle qu'elle est rapportée, la vie de Jésus accomplit non seulement les prophéties détaillées d'Esaïe 53, mais également celles du psaume 22. Tandis qu'il agonisait sur la croix, Jésus prononça le premier verset de ce psaume: (Mt 27.46). Quant à ses vêtements, ils furent tirés au sort par les soldats romains: "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?"

"Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort." (Mt 27.35).
"Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux: Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplisse cette parole de l'Ecriture: Ils se sont partagés mes vêtements, ils ont tiré au sort ma tunique." (Jn 19.23-24).

Alors que Jésus était cloué sur la croix, les gens se moquaient de lui, utilisant pratiquement les mots mêmes du verset 9 du psaume 22: "Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime. Car il a dit: Je suis Fils de Dieu" (Mt 27.43).

Comme l'annonce le psaume 22, au moment où le coeur de Jésus fut percé, il laissa échapper un mélange de sang et d'eau, caractéristique d'un coeur exténué et brisé. Comme ses mains et ses pieds furent cloués sur la croix, ils ont été percés comme le prophétisait encore le psaume.

Ainsi, le Jésus du Nouveau Testament est dépeint comme étant le Messie de l'Ancien en ce qui concerne les souffrances et la mort. Au total, Jésus a accompli environ trois cent prophéties messianiques par sa vie, ses souffrances, sa mort et sa résurrection. D'après le Nouveau Testament, Jésus a accompli tout ce que les rabbins attendaient du Messie fils de Joseph.

La solution néotestamentaire du paradoxe

Comment interpréter alors les prophéties qui présentent le Messie comme un roi? Qu'en est-il de sa venue pour apporter paix et prospérité sur la terre? Où découvrir celui que les rabbins ont désigné le Messie fils de David? Le Nouveau Testament offre une alternative à la théorie pro-posée par les rabbins pour résoudre le problème. Au lieu de deux Messies qui viendront chacun une fois, le Nouveau Testament parle d'un Messie qui viendra deux fois. Il est d'abord venu en naissant dans le monde, il a mené sa vie sur la terre, avant de subir finalement de grandes souffrances et d'être mis à mort pour les péchés du peuple d'Israël. Ensuite il est ressuscité et est remonté au ciel. A un moment donné, il reviendra pour instaurer son règne messianique en montant sur le trône de David; il établira alors un règne de paix, de prospérité et de sécurité pour Israël. Entre-temps, tous ceux qui auront accepté sa mort expiatoire pour leurs péchés seront justifiés et réconciliés avec Dieu, et ils entretiendront une relation vivante avec le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.

Plusieurs passages du Nouveau Testament parlent d'un Messie qui vient deux fois. Après la mort et la résurrection de Jésus, le Nouveau Testament attend son retour pour inaugurer son royaume. Parmi les nombreux textes qui présentent ce point de vue, nous ne citerons que les quelques-uns qui suivent:

"Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël." (Mt 19.28).

"Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre." (Mt 24.29-31).

"Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire." (Mt 25.31).

"Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin." (Luc 1.32-33).

"Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël? Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité." (Ac 1.6-7).

"Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages: une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi, tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés." (Ro 11.25-27).

"Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à l'impuissance toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera réduit à l'impuissance, c'est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous." (1 Co 15.20-28).

"Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d'hommes, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut." (Hé 9.27-28).

"Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la marque sur leur front ni sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis. C'est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans." (Ap 20.4-6).

Tous ces versets indiquent que Jésus reviendra pour établir son royaume. Les passages messianiques de l'Ancien Testament associent étroitement les concepts de Messie-Roi, de Messie-Fils de Dieu et de Dieu-Homme. Ces deux dernières idées apparaissent également dans les passages néotestamentaires précédemment cités à propos de Christ.

Le concept du Dieu-Homme et Jésus

Esaïe 9.5-6 et Jérémie 23.5-6 présentent le Messie comme étant à la fois Dieu et homme. Le Nouveau Testament enseigne-t-il cette vérité à propos de Jésus? Dans Philippiens 2.5-8, il est dit:

"Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ: existant en forme de Dieu, il n'a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix."

En outre, voici ce que Jean déclare dans son Evangile: "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu... Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous" (Jn 1.1-2, 14).

La filiation divine de Jésus

Ainsi, les auteurs juifs du Nouveau Testament estiment que Jésus a accompli les attentes messianiques quant au concept du Dieu-Homme de l'Ancien Testament. Il ne reste qu'une seule chose à examiner. Le Nouveau Testament présente-t-il Jésus comme Fils de Dieu ainsi que le réclament le psaume 2 et Proverbes 30.4? Dans sa biographie de Jésus, Luc rapporte comment Gabriel annonce à la vierge Marie la naissance miraculeuse du Messie:

"Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." (Luc 1.34-35).

D'après ce passage, le Messie Jésus sera appelé Fils de Dieu en raison de sa conception miraculeuse et de sa naissance virginale. C'est en parfait accord avec les exigences de l'Ancien Testament. Des années plus tard, au moment où Jésus va commencer son ministère public, Matthieu rapporte l'épisode du baptême:

"Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection" (Mt 3. 16-17).

Conclusion

Le Nouveau Testament déclare formellement que Jésus est le Messie de l'Ancien Testament. Il résout le paradoxe vétérotestamentaire en affirmant qu'il y a un Messie, mais que ce Messie viendra deux fois. Cette explication est en harmonie avec les passages de l'Ancien Testament qui présentent l'humiliation et la glorification du Messie souvent dans le même verset, sans jamais laisser croire qu'il s'agit de deux personnes.

Mais si tout cela est vrai, pourquoi y a-t-il si peu de Juifs qui croient en Jésus? Pourquoi les Juifs élèvent-ils des objections contre la messianité de Jésus? Au chapitre suivant, nous examinerons quelques-unes des questions posées.

 


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