Le point de vue biblique
QUI PEUT CONNAÎTRE DIEU? (2)
Dans les chroniques des dernières semaines, j’ai abondamment traité de la connaissance de Dieu en tant que connaissance réelle et vivante de sa personne. Connaître beaucoup de choses sur Dieu n’a rien à voir avec le fait de le connaître, Lui, le seul vrai Dieu. Maintenant, posons-nous une autre question: Qui peut connaître Dieu?
Qui?
Lorsque l’on pose cette question à des chrétiens, tous sans exception répondent que nous pouvons tous connaître Dieu. Il ne semble pas y avoir de barrière dans l’esprit des gens sur ce point. Mais de façon plus précise, je pourrais reposer la question en la modifiant quelque peu: Qui arrivera à connaître Dieu? Nous sommes d’accord pour dire que tous ceux d’entre nous qui croient en Jésus-Christ peuvent connaître Dieu. Mais qui donc peut y arriver vraiment? En tout cas, à la lumière de la Parole de Dieu, ce ne sont pas ceux qui prétendent y arriver aisément qui y arrivent réellement.
L’Évangile de Luc
Dans plusieurs chapitres de l’Évangile de Luc, Jésus raconte des paraboles où la relation entre l’homme et Dieu est au centre du discours. Par exemple, au chapitre 18, il est question de la veuve et du juge inique, du publicain et du pharisien dans le Temple, des petits enfants qui approchaient Jésus, du jeune homme riche ainsi que de l’aveugle de Jéricho. Tous ces personnages ont une chose en commun: ils ont voulu rencontrer Dieu et lui parler. La parabole de la veuve est une image nette de cette intention. Posons-nous maintenant la question suivante: qui de toutes ces personnes a réellement rencontré Jésus? En lisant attentivement le texte, on s’aperçoit bien que la veuve, le publicain, les enfants et l’aveugle de Jéricho y sont arrivés, mais pas le pharisien ni le jeune homme riche.
Une question de légitimité
Dans ces paraboles, Jésus fait en sorte de mettre en scène des gens que l’on jugeait comme illégitimes sur le plan social et religieux à cette époque. Les veuves étaient souvent des laissées pour contre, les petits enfants étaient regardés comme des éléments dérangeants, le publicain, de toute évidence, était l’objet du mépris généralisé et l’aveugle était un citoyen de seconde zone. Mais il n’en était pas ainsi du jeune homme riche ni du pharisien qui étaient tous deux considérés comme des citoyens nobles et légitimes aux yeux de tous. Pourtant, ce sont ceux que l’on méprisait qui ont été reçus par Dieu.
Se croire légitime
Dans l’œuvre de Dieu, il n’y a rien de plus inutile que les gens qui se croient spirituellement légitimes. Une personne qui se pense légitime est, la plupart du temps, elle-même le fondement de sa foi. J’entends par là que ce sont ses propres œuvres et réussites qui marquent son droit de se présenter devant Dieu. Le personnage du pharisien est, à cet égard, très éloquent. Sa fidélité, ses victoires et sa bonne réputation sont, de son point de vue, des raisons valables d’être reçu et béni de Dieu. Or, voilà, nous dit Jésus, ce dernier est sorti du Temple non justifié.
Un seul fondement: Christ
Qui que nous soyons, gardons à l’esprit que nos victoires et notre fidélité ne sont pas une monnaie d’échange pour se rendre acceptable devant Dieu. Seul Jésus-Christ est le fondement de notre foi et seul son sacrifice à la croix nous rend digne de marcher la tête haute. C’est lui qui est notre justice.
Romains 5:17
«Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.»
Si nous régnons, que ce soit par Jésus-Christ seul, et non grâce à nous-mêmes.
Bonne semaine!
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.