Le point de vue biblique
RELIGIONS = GUERRES
C’est en écoutant les bulletins d’informations qu’on réalise à quel point les conflits armés sont encore trop nombreux dans le monde. De plus, règle générale, chacun des conflits a pour toile de fond la religion. Le meilleur exemple est sans doute celui des Juifs et des Palestiniens en Israël. Des morts, des morts et encore des morts: tout ça au nom de Dieu.
Ce n’est pas d’aujourd’hui
L’histoire occidentale est parsemée de guerres religieuses. Dans ce cas-ci, c’est le christianisme qui a joué le mauvais rôle. On n’a qu’à penser aux huit Croisades qui, à partir du XIIe siècle, furent organisées dans le but précis de délivrer la ville de Jérusalem de l’islam. Plus tard, vers les XVe et XVIe siècles, il y a eu toutes ces guerres liées à la Réforme protestante. L’Église catholique cherchait alors à récupérer ses fidèles par la force des armes. Les exemples pourraient être encore nombreux, mais à quoi bon puisque le phénomène est bien connu.
Le problème: la religion !
En effet, la déduction est facile à faire car les preuves sont là: la religion est effectivement responsable de la mort de millions d’innocents. En Europe, les philosophes du XVIIIe siècle prenaient déjà conscience de ce problème. Ainsi, ils en avaient contre l’Église qu’ils accusaient de tous les maux. En Amérique, c’est à partir des années soixante qu’on commence à s’insurger publiquement contre les guerres de religion. L’ex-Beatle John Lennon, dans sa chanson Imagine, écrivait: "Imagine un monde où il n’y aurait ni ciel, ni enfer, ni religion." Cette pièce musicale reflète la pensée populaire selon laquelle la religion est le principal responsable des problèmes humains.
Dieu au banc des accusés
Comme c’est toujours le cas chez l’homme, il accuse un autre au lieu d’avouer ses propres erreurs. Et comme la religion ne peut être associée à un autre que Dieu lui-même, alors c’est certainement Lui le coupable. Les gens de notre génération fulminent contre tout ce qui est associé au christianisme sous prétexte que le problème est d’ordre religieux. On aime croire qu’un monde sans religion conduirait enfin à la paix tant désirée. Mais ce n’est là que pure illusion car au point de départ, on a accusé la mauvaise personne. On pointe du doigt la religion et Dieu, et on le rend coupable de ces tueries barbares car on ne veut pas pointer le vrai responsable de ce carnage.
Laissons parler l’accusé !
Tout tribunal qui se respecte donne toujours à l’accusé le droit de se défendre devant ceux qui l’accusent. Dans le cas de Dieu, personne ne prend le temps d’entendre ce qu’il a à dire. Vous est-il déjà venu à l’idée que tous ces événements pourraient être à l’opposé de sa volonté? Jésus, dans l’Évangile, a-t-il déjà prononcé une seule parole pour inciter ses disciples à la violence? Jamais au grand jamais!!!
Bien au contraire, ses enseignements dénonçaient ce genre de comportements. Le texte suivant nous rapporte la réaction de Jésus face à ses disciple alors que deux de ceux-ci avaient une altercation avec des gens d’un faubourg qui ne voulaient pas voir Jésus chez eux: "Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver." Luc 9:51-58
"Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés." Cette petite phrase ne serait-elle pas la clé de l’énigme qui expliquerait la cruauté humaine au nom de la religion? La vérité qui se dégage de cette petite phrase est qu’elle renvoie le problème dans la cour de l’homme.
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.