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Le point de vue biblique

RELIGION OU CHRISTIANISME?

Dans un article précédent, il était question de la connaissance de Dieu. Plus précisément, nous voulions mieux comprendre la différence entre connaître Dieu et connaître des choses à son sujet. Comme vous devez vous en douter, un gouffre sépare la connaissance de Dieu du fait de connaître beaucoup de choses à son sujet.

Connaître Dieu

À la lumière d’un texte de l’Évangile selon Jean (17:3), la vie éternelle est décrite comme le fait de connaître Dieu sur la base d’une relation intime et personnelle. «Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.» Quelqu’un qui se contente de lire un peu la Parole de Dieu et d’aller à l’Église le dimanche ne peut développer une communion en profondeur avec Dieu. Tout au plus, il accumulera des faits concernant la personne de Dieu. Connaître Dieu est une toute autre chose. On distinguera donc entre deux comportements: connaître Dieu, phénomène qui mène à la vie abondante et connaître des choses au sujet de Dieu, phénomène qui mène à la pratique religieuse.

D’où vient l’esprit religieux ?

L’esprit religieux repose essentiellement sur trois ou quatre repaires assez faciles à identifier: fidélisation à des règles de conduite spirituelles, obéissance à des lois, autodiscipline morale et œuvres compensatoires. Le croyant animé d’un esprit religieux n’a d’autre but dans la vie que de devenir une meilleure personne. Cela est d’autant plus vrai qu’il cherche désespérément à se faire remarquer. Il tirera sa satisfaction dans le succès de l’acquisition des victoires que lui procure sa droiture sévèrement exercée. Le religieux ne connaît pas Dieu, mais il connaît plus de choses sur Dieu que plusieurs. Sa zone de confort se situe dans la justice propre que lui procure ses acquis.

Commun à toutes les religions

Ce qui vient d’être mentionné est commun à toutes les grandes religions du monde. Qu’on parle de l’islam, du bouddhisme ou de l’hindouisme, la recherche de la sainteté par des efforts humains occupe tout l’espace de la pratique de ces cultes païens. Pour résumer le tout, disons simplement que ces religions proposent à l’homme des moyens qui lui permettent de s’élever vers Dieu (dieux). Car, au fond, c’est à cela que ressemble la religion: tenter d’atteindre Dieu par ses propres moyens. Et comme le religieux use de ses propres moyens, il se voit forcément en compétition avec ou contre ceux qui empruntent le même chemin. Voilà pourquoi tout religieux qui se respecte devient souvent très légaliste envers les gens de son entourage.

Dans le christianisme

Le christianisme devrait se démarquer des autres religions. Et ce, parce que la nature de la révélation biblique va à contre courant de ce qui est véhiculé chez les autres. Dans le christianisme, ce n’est pas l’homme qui s’efforce d’atteindre Dieu, mais Dieu qui se fait homme et qui s’abaisse au niveau de l’homme. De plus, Il est venu accomplir une œuvre rédemptrice qui rend le salut parfaitement gratuit à quiconque se reconnaît pécheur.

Le légalisme

Pourtant, l’Église de Jésus-Christ souffre encore de cette plaie religieuse qu’est le légalisme. Car, qu’est-ce que le légalisme, sinon une forme religieuse du christianisme. Le légaliste est celui qui ne connaît pas Dieu par le moyen d’une réelle communion mais qui s’intéresse davantage à l’acquisition de connaissances à son sujet. Son principal but est de s’élever vers Dieu pour en arriver à contempler de sa sainte hauteur tous ceux qu’il juge ne pas être assez saints à son goût. Comment les reconnaître? Tout simplement par cette particularité qu’ils développent et qui consiste à éloigner leur église des autres églises. Ils cherchent avec perspicacité les défauts et faiblesses des autres pour justifier leur attitude intransigeante.
À ceux-là, rappelons seulement cette parole de Dieu:

1 Corinthiens 13:4-7

«La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n’est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.»

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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