Le point de vue biblique
UN AMOUR SACRIFICIEL
L’amour, tel qu’il est compris aujourd’hui, est un sentiment porteur des plus basses manœuvres du cœur humain. Du sentiment le plus beau, on en a fait un moyen de justifier tous nos penchants, même les plus macabres. Regarder ce qui se passe dans le milieu familial est le meilleur moyen pour mesurer si cette tendance est vraie. La famille est la base même de notre société; elle reflète assez bien ce qui se passe dans la société en général. En fait, la famille est une microsociété.
La rupture des relations
Avec un pourcentage de divorce qui frôle les 50% et l’augmentation des cas de violence conjugale, on est à même de pouvoir dresser un tableau éloquent de la situation familiale actuelle au Québec. De plus, que dire de ces brutes qui battent leurs enfants, prouvant ainsi qu’ils sont incompétents dans l’art de développer avec eux une relation de qualité. Eh oui, dans ce siècle des communications, tout ce qu’on est arrivé à faire, c’est de briser le seul moyen de manifester son amour, c’est-à-dire, de ne plus miser sur la relation.
Une ère nouvelle ?
Malheureusement pour nous, il se trouvera bien quelques savants sociologues qui émettront quelques théories pour expliquer le fléau. Ainsi, disent-ils, l’homme du début de ce XXIe siècle entre dans un nouveau paradigme. Plutôt que de constater l’échec, on aime mieux se dire que la situation actuelle en est une de passage vers une nouvelle forme de société, laquelle sera fondée sur de nouvelles valeurs. Comme être humain, nous aimons tous entendre dire que les choses ne vont pas si mal que ça. Quiconque arrive à y voir le bon côté est toujours le bienvenu.
La démission de la raison
L’auteur et philosophe chrétien Francis Scheffer a ainsi défini la situation de l’homme du XXe siècle en disant que son principal problème est essentiellement dû au fait que sa raison a démissionné. Eh oui, dans ce siècle où l’objectivité scientifique fait foi de tout, l’homme, quant à lui, ne réfléchit plus; sa raison est déconnectée. Tous les jours, on lui sert à la télé des raisonnements "fast food" qu’il gobe sans se poser de question. Par exemple, comme je le mentionnais plus haut, plutôt que d’admettre notre échec dans nos relations familiales, nous nous laissons dire que tout va bien. Le pire, c’est que nous le croyons. On laisse parler le psychologue, le médecin, le spécialiste et l’homme de science s’imaginant qu’eux, ils savent de quoi ils parlent.
Tout découle de l’amour de Dieu
Peut-être que ma solution ne vous plaira pas beaucoup, mais je crois fermement que la situation actuelle découle d’avoir rejeté Dieu. L’homme sans Dieu est incapable de définir ce qu’est l’amour parce l’amour vient de Dieu. L’amour selon le cœur de l’homme est un sentiment instable qui le pousse aux pires folies. L’homme sans Dieu n’aime pas d’amour, mais de possession. Son amour ne le mène pas à donner sa vie pour l’autre, mais à vouloir posséder la vie de l’autre pour son avantage. Et lorsque l’autre ne lui est plus rentable, il va ailleurs chercher quelqu’un d’autre à posséder.
"Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour" (1 Jean 4:8).
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.
