Amour de Dieu et récompenses
Question:
Merci avant tout de cette super FAQ qui permet de répondre à un grand nombre de questions.
Je me pose des questions sur un sujet: l'égalité entre les êtres humains. Plusieurs fois dans la Parole il est dit que tous les hommes sont égaux sur terre et que Dieu n'aime pas l'un plus que l'autre...
Et au Ciel ? Y aurait-il des récompenses pour certains ? Des places privilégiées ? Et donc une sorte de hiérarchie ? L'égalité serait-elle non maintenue ?
Réponse:
Merci pour vos encouragements; nous sommes heureux si le contenu de ce site aide à mieux comprendre la Parole de Dieu et mieux la vivre.
A propos de votre question, je me permets une réponse en plusieurs étapes:
1. Les hommes sont égaux sur terre
Oui, dans leur valeur. Par rapport à l’enseignement évolutionniste qui pourrait justifier une inégalité entre humains et en tout cas une lutte pour la survie, la Bible montre que chaque être humain, image de Dieu, est précieux et qu’aucun être humain ne peut se considérer supérieur aux autres. Et bien sûr, aucun être humain ne doit être considéré comme inférieur aux autres.
2. Dieu n’aime pas l’un plus que l’autre
Oui, dans un certain sens, puisqu’il fait pleuvoir sur le bon et le méchant (Mt 5.45) et qu’il ne fait pas de favoritisme (Dt 10.17; Rm 2.11; Ga 2.6; Ep 6.9). Il a aussi aimé le monde (Jn 3.16), sans distinction des individus et sans aucun mérite de leur part.
Mais Dieu aime aussi tout particulièrement les siens à qui il demande de se maintenir dans son amour (Jud 21), il est donc possible d’en sortir, si l’on considère cette facette particulière de l’amour de Dieu pour les siens. Parler de l’amour de Dieu nous fait donc entrer dans un domaine très complexe.
3. Au Ciel ?
Plusieurs textes du Nouveau Testament évoquent des récompenses pour les croyants. La question est délicate car les textes ne sont pas toujours clairs et les théologiens divisés sur le sujet.
En Matthieu 5.12, la récompense semble être «le royaume des cieux» (Mt 5.10), donc le salut. De même en Philippiens 3.14, Paul parle du «prix de la vocation céleste», qui est la résurrection du verset 11. En Matthieu 20.1-16, tous les croyants reçoivent la même récompense.
Pourtant, Paul enseigne aussi que chacun devra rendre des comptes pour lui-même (2 Co 5,10), lorsqu’il comparaîtra devant le tribunal de Christ. De même en 1 Corinthiens 3.10-15, Paul semble aussi faire une distinction entre les croyants selon leur manière de gérer leur vie.
On note aussi que Jean parle d’une pleine récompense (2 Jn 8) et que Jésus, dans la très difficile parabole des mines (Lc 19.11-27), fait une distinction entre les responsabilités confiées aux croyants après leur vie, même si la parabole des talents (Mt 25.14-30) n’en fait pas ! Jésus promet une récompense à ceux qui ont tout quitté pour lui (Mc 10.28-30), tout en rappelant que nous sommes des serviteurs «sans mérite particulier» (meilleure traduction que «inutiles») en Luc 17.7-10.
Que pouvons-nous affirmer ?
- Tout est par grâce ! S’il y a des récompenses, des statuts différents, rien n’est un dû, Dieu ne nous doit rien, mais tout est grâce, cadeau de sa part.
- La plus grande récompense est le salut lui-même, l’éternité dans une relation avec Dieu tellement plus forte et intime que ce que nous pouvons connaître actuellement. Tous les croyants jouiront de ce salut !
- Dans la perfection de la nouvelle création, il n’y aura plus de tristesses, de jalousies... Les récompenses, quelles qu’elles soient, ne susciteront ni tristesses, ni jalousies. L’essentiel ne sera pas dans la comparaison de nos différents statuts, mais de se réjouir en regardant à Dieu. D’ailleurs, les couronnes des 24 anciens sont jetées à terre (Ap 4.10), Christ étant le plus important.
- S’il y a des récompenses et des distinctions entre les êtres humains, cet état n’est pas dû à une inégalité entre les êtres humains mais à une manière différente de gérer ce qui a été reçu de Dieu. Dieu n’est donc pas injuste. Il ne manque pas d’amour et il ne cherche pas à marquer des différences entre les humains, mais il montre que certains ont davantage cherché à lui être fidèles que d’autres.
- Enfin, le plus important est que nous attendons qu’il transforme notre corps par sa puissance (Ph 3.21) et que tous les croyants ont une seule espérance (Ep 4.4) pour un extraordinaire héritage promis par Dieu (1 Pi 1.3-9).
En espérant que ces réflexions répondent à cette difficile question des récompenses qui n’est pas entièrement claire dans la Bible. Nous recherchons premièrement Sa gloire (1 Co 10.31; Col 3.23-24) et nous lui faisons confiance pour un héritage qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer (Ep 3.20-21).
Olivier