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Eurêka !

J'ai trouvé! C'est, selon la légende, l'exclamation d'Archimède découvrant tout d'un coup dans son bain la poussée des liquides sur les corps immergés. Depuis, ce principe porte son nom. L'expression Eurêka! est souvent employée aujourd'hui lorsque la lumière jaillit sur un problème, qu'une bonne idée est trouvée ou qu'une découverte est faite.

Eurêka! pourrait aussi être l'exclamation des disciples lorsqu'ils ont rencontré Jésus pour la première fois: "Nous avons trouvé le Messie..." se sont-ils exclamés (Jean 1:41).

La vie n'était guère passionnante pour les quelques jeunes gens dont nous parle la fin du premier chapitre de l'Evangile selon Jean. Certes, ils avaient reçu une instruction, ils possédaient un métier, ils étaient enseignés dans la religion judaïque, mais tout cela ne semblait pas les satisfaire vraiment. De plus, leur pays était placé sous la domination de l'empire romain qui étendait ses tentacules jusqu'en Palestine.

Ces hommes aspiraient à l'indépendance, à la liberté. Ils cherchaient quelque chose ou quelqu'un qui puisse répondre à leurs désirs profonds et ils ne trouvaient rien. Pourtant, les érudits qui étudiaient les manuscrits de la loi transmise à travers les siècles, depuis Moïse et les prophètes anciens, leur donnaient une lueur d'espoir: la promesse maintes fois répétée de la venue du Messie, l'Oint de Dieu, ne les laissait pas indifférents. Aussi, lorsque André et Philippe rencontrèrent Jésus, ils ne purent s'empêcher de dire aux autres: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph" (Jean 1:45).

L'histoire de ces jeunes gens ressemble un peu à la nôtre, aux gens de notre génération. En effet, pour un grand nombre de personnes, la vie est décevante, malgré notre degré de culture et une technologie très poussée, baignée dans un matérialisme opulent. Religions nouvelles ou traditionnelles, idéologies, philosophies et plaisirs mondains ont de la peine à rompre durablement la monotonie du quotidien.

Notre génération, dit-on, est en recherche. Les remises en question sont fréquentes, le retour à la nature ou à l'ancienne est préconisé pour remédier aux excès d'une civilisation dominée par l'électronique. Les grands maux dont l'Humanité est affligée inquiètent. La guerre, la violence, l'injustice, le terrorisme, le fanatisme, la misère, la souffrance, le sida font couler l'encre des stylos, la salive des discoureurs, le sang des victimes volontaires ou innocentes.

Au fond, nous le savons, l'homme recherche bonheur, justice et sécurité. D'une manière générale c'est ce à quoi tout être humain aspire. Malheureusement les chemins empruntés pour y parvenir sont sans issue. Ni le chemin de l'anarchie, ni celui de l'évasion ou de la liberté totale ne mènent aux buts auxquels l'homme aspire. Ils conduisent plus vite au désordre, à la débauche, au désespoir et à l'amertume. Dans une parabole, Jésus parle d'un jeune homme qui aspirait à la liberté totale. On l'appelle communément le "fils prodigue". Sur un coup de tête, il demanda à son père l'argent qui lui revenait, quitta la maison, livra son cœur au mal et son corps aux plaisirs sexuels avec des prostituées et dépensa tout... Fut-il heureux? Non! Triste, sans ressources, sentant mauvais, il n'avait pas de quoi manger et il était même privé de la nourriture des cochons qu'il gardait. Un jour enfin il s'effondra: "J'ai péché", dit-il (Luc 15:18). La liberté totale n'avait pas été une solution.

André, Simon, Pierre, Philippe, Nathanaël, ces jeunes gens mentionnés dans le premier chapitre de l'Evangile selon Jean, ne furent pleinement satisfaits qu'après leur rencontre avec Jésus. Ce fut pour eux le commencement d'une vie nouvelle, passionnante, utile, harmonieuse et heureuse.

Lecteur, êtes-vous en recherche ? En recherche d'une vie meilleure, différente, utile, heureuse? Ce dont vous avez besoin, c'est d'une rencontre avec Jésus-Christ. Autrefois, pour André, Simon Pierre et les autres, cette rencontre eut lieu à Béthanie. Aujourd'hui, c'est spirituellement que nous sommes invités à rencontrer Jésus. A travers les pages de l'Evangile, Parole vivante et permanente de Dieu, nous pouvons aller à la rencontre de Jésus-Christ et entrer en relation personnelle avec lui par l'Esprit-Saint qu'il veut faire habiter en nous.

"Nous avons trouvé..." se sont écriés les premiers disciples. Eurêka! Enfin leurs recherches avaient abouti. Mais en fait, qu'ont-ils trouvé en Jésus? En lisant attentivement le premier chapitre de Jean, nous découvrons cinq titres donnés à Jésus-Christ. Ces cinq titres nous présentent cinq aspects de la personne de Jésus. C'est ce qu'il était pour ces jeunes hommes de l'Evangile, ce qu'il désire être pour chacun de nous personnellement si nous lui laissons toute la place dans notre cœur.

En Jean 1:29, Jean-Baptiste présente Jésus comme "l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde". C'est le premier titre qui lui est donné. Le péché du monde, c'est aussi notre péché, nos fautes, nos transgressions, notre passé peu reluisant dont personne, sauf Dieu, ne connaît le fond. En mourant sur la croix, le Sauveur a pris notre place de condamné. Par son sang versé, il efface notre péché et l'ôte pour toujours. Avez-vous la certitude d'être pardonné en vertu du sang de Jésus? Si ce n'est pas le cas, demandez-lui pardon maintenant.

"Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu?" (v. 38). C'est la question posée au Seigneur par deux disciples de Jean-Baptiste. Ainsi nous découvrons le deuxième titre accordé à Jésus. Il désire être le Maître de nos vies. Il doit être notre Maître parce que lui seul peut guider notre vie et nous instruire dans la vérité de la bonne façon. La vie, c'est sérieux. Nous n'en avons qu'une! Qui en est le maître? Satan ou Jésus, le diable, prince de ce monde, ou Christ, Prince de la paix? Jésus a dit: "Je suis la lumière de ce monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres" (Jean 8:12).

"Nous avons trouvé le Messie..." s'est écrié André à l'adresse de son frère Simon (v. 41). C'est le troisième titre donné à Jésus-Christ. Cela signifie l'oint de Dieu. Dans l'Ancien Testament, les prophètes, les sacrificateurs et les rois étaient oints pour leur mission particulière. Il est dit de Jésus qu'il est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Il a reçu l'onction divine pour cela, et bientôt c'est comme tel que Jésus reviendra ici-bas pour instaurer un règne de paix, de justice et de bonheur. Dans tous les domaines, l'ordre sera rétabli sur notre planète menacée: de l'écologie à la politique, de l'économie à la sociologie, la terre entière connaîtra une bénédiction renouvelée. La seconde venue de Christ est l'espérance de tous ceux qui croient en lui.

C'est Philippe qui a dit: "Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé. Jésus de Nazareth, fils de Joseph" (Jean 1:45). Tout en étant vrai Dieu, le Seigneur était vrai homme. Il a été bébé, enfant, adolescent, travailleur. De ce fait, il comprend, compatit, partage les problèmes des hommes, souffre avec eux. Rien ne le laisse indifférent. Il connaît telle situation difficile que nous traversons, il n'ignore pas tel climat familial tendu que nous affrontons tous les jours, il voit nos découragements, nos sentiments de solitude, nos déceptions. Il entend nos soupirs, nos prières, nos supplications. Il est tout-puissant pour intervenir en notre faveur.

Confondu par la sagesse du Seigneur Jésus, Nathanaël a confessé: "Tu es le Fils de Dieu..." (Jean 1:49). Voilà le cinquième titre donné à Jésus, voilà une cinquième raison de lui faire confiance. Fils de Dieu, Jésus n'est pas resté dans la tombe après les atroces souffrances de la croix. Il est ressuscité, il est vivant, glorifié dans le ciel, intercédant pour nous. Sa résurrection d'entre les morts est le témoignage que son sacrifice sanglant a été agréé par Dieu le Père et est pleinement suffisant pour notre justification. C'est la garantie du plein pardon de Dieu pour toutes nos offenses.

Rencontrer Jésus-Christ ressuscité, c'est mettre ma confiance en lui pour qu'il entre dans ma vie. Et quand il entre dans ma vie, c'est pour la transformer, afin que je devienne semblable à lui. C'est ce que le Seigneur a fait avec ses disciples depuis le jour de leur rencontre avec lui à Béthanie. C'est aussi ce que Christ veut faire en nous, et il peut le faire parce qu'il est Fils de Dieu.

Samuel Hoffer - pasteur


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