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Jésus était juif - 1

Dr Arnold G. Fruchtenbaum

Ce que des personnalités juives disent de Jésus

Il n'existe pas une pensée juive uniforme concernant Jésus. Les opinions vont du "Il n'a jamais vécu" au "Il fut un grand prophète juif". Il suffit de parcourir rapidement les rayonnages où sont présentés les livres consacrés à Jésus dans une librairie juive pour se rendre compte de la palette des avis juifs sur ce personnage. Comme le prouvent les citations rapportées ci-après, c'est une grande variété, et non l'uniformité, qui caractérise la pensée des auteurs juifs à propos de Jésus.

"Puisque Jésus était considéré comme un Juif, il y avait encore au sein du judaïsme, au début du troisième siècle, des liens avec ses disciples. Un passage du Talmud fait mention des Evangiles et rapporte un enseignement précis, mais les opinions sont divergentes sur la question." 1 (les notes sont regroupées à la fin du chapitre).

"Nous cherchions à savoir pourquoi le judaïsme n'avait pas reconnu la messianité de Jésus. Nous avons découvert que c'était parce que la tradition juive estimait que la venue de Jésus n'avait pas rempli les conditions messianiques exigées. C'est pourquoi le judaïsme s'est accroché à l'espoir qu'ultérieurement, Dieu apporterait la rédemption. Mais les spécialistes n'étaient pas d'accord sur l'époque où le Messie apparaîtrait et sur son rôle exact." 2

"A Nazareth – un lieu de si peu d'importance qu'il n'est jamais mentionné dans l'Ancien Testament – surgit au milieu du peuple juif un personnage particulièrement sensible et héroïque à la fois. Pour lui, la religion était la chose la plus réelle qui soit... et bien qu'il fût encore jeune lorsqu'il se lança publiquement sur les eaux tumultueuses de la Palestine d'alors, sa sympathie pour l'humanité souffrante était aussi ardente que sa foi était forte.
Il se dégageait de la personnalité de cet homme quelque chose d'extraordinaire, une attirance démesurée et irrésistible. Les gens incultes des campagnes se sentaient attirés par Jésus et s'attachaient fortement à lui. Au-delà du tombeau de leurs espoirs évanouis, ils s'agrippaient avidement à son message.
Jésus lui-même n'a pas écrit un seul livre, pas même une ligne, et pourtant on estime à soixante mille le nombre d'ouvrages qui lui ont été consacrés. Son histoire est racontée en huit cents langues et dialectes. Son influence d'une ampleur incomparable a suscité le plus vif intérêt dans toutes les générations depuis dix-neuf siècles.
Il arrive souvent qu'une génération encense celle que la précédente a brûlé. Moins de cent ans après que l'homme de Nazareth ait été crucifié comme un vil malfaiteur, des foules le considéraient déjà comme un être surnaturel et l'adoraient comme le vrai Dieu. "Le nom de Jésus, écrivit Emensten, est bien plus incrusté que simplement écrit dans l'histoire du monde." Pour moi qui suis juif, c'est un fait surprenant, car il ne s'est jamais rien produit de semblable dans toutes les annales de l'homme." 3

"Pendant mille neuf cents ans, l'histoire juive, pourtant bien documentée, est restée dans un silence provocateur au sujet du Juif le plus influent que la terre ait jamais porté. De tous les traitements infligés à Jésus au cours des siècles, peu sont aussi déroutants que ce paradoxe étonnant.
Car Jésus est né juif; il a vécu sur le sol ancestral de la Palestine et n'a jamais posé le pied sur un territoire étranger. Il a enseigné un petit groupe de disciples, tous juifs comme lui. La langue qu'il parlait était pétrie de tradition et de culture juives. Les petits enfants qu'il a enlacés étaient juifs; les pécheurs qu'il fréquentait étaient des pécheurs juifs; il a guéri des malades juifs, nourri des affamés juifs, fait couler du vin à un mariage juif. Et quand il mourut, il cita un psaume des Ecritures hébraïques. Quel Juif! "4

"... ces savants ont établi le fait que Jésus était un Juif, que son identité juive était profondément ancrée au point de partager les préjugés juifs de ses contemporains. Certes, un grand homme est toujours davantage que le produit des forces antérieures et environnantes. Mais qu'on le veuille ou non, aucun grand homme ne peut totalement transcender son propre peuple. Jésus est né avec une façon de penser typiquement juive; il était imprégné d'idées juives; la seule Bible qui lui était familière était l'Ancien Testament hébraïque; sa vision apocalyptique était celle du peuple juif. Aucun juif n'a été aussi enraciné dans son peuple et imprégné de sa culture que Jésus. Et jusqu'à son dernier soupir, il ne s'est pas dérobé au fait qu'il était juif." 5

"Ces nombreuses études, écrites avec compétence par un grand nombre de rabbins érudits durant le dernier demi-siècle, mettent généralement en évidence deux points majeurs. Premièrement, les conceptions chrétiennes qui font de Jésus davantage qu'un simple homme sont incompatibles avec le judaïsme et inacceptables pour le juif; elles se focalisent essentiellement sur le "Christ chrétien". Deuxièmement, les vertus attribuées à l'homme Jésus, le "Jésus juif", sont des vertus juives caractéristiques, reconnues par le judaïsme et partie intégrante de celui-ci. Ce Jésus juif peut bien avoir été un homme bon, un grand homme, un prophète, un rabbin ou un chef patriotique, mais il n'était ni meilleur ni plus grand que les autres Juifs célèbres, selon ces études." 6

"Que nous, Juifs, ayons ou non compris les explications chrétiennes, nous avons délibérément rejeté les affirmations chrétiennes concernant Jésus. Nous n'avons pas cru qu'il était le Messie; nous n'avons pas été disposés à l'appeler "Seigneur"; nous n'avons pas cru que le Logos s'était incarné en Jésus; nous n'avons pas cru que Jésus était, ou est, vrai Dieu de Dieu." 7

"Je ne crois pas faire violence aux documents ni au savoir dont j'ai été imprégné en pensant que Jésus était un homme avec un charisme de chef et qu'il était un maître à penser. Je crois également discerner chez lui une loyauté juive, contestée – mais pour des raisons opposées – à la fois par des chrétiens et par certains Juifs qui l'excluent du judaïsme. A mon avis, Jésus était fermement persuadé que la fin du monde était imminente et qu'il se prenait réellement pour le Messie; les savants qui nient cette évidence se trompent.
Je ne vois rien d'original dans les enseignements de Jésus.
Je ne peux vraiment pas attribuer aux enseignements de Jésus une valeur unique qu'honnêtement je ne perçois pas." 8

"Moi et d'autres Juifs, nous n'accordons aucune valeur religieuse à Jésus." 9

"Par sa personnalité exceptionnelle, Jésus n'entre dans aucune de ces catégories. Quelque chose de chacune d'elles se retrouve en lui, mais il les transcende toutes. Des hommes doués d'une perception aussi extraordinaire et d'une passion non moins extraordinaire pour la vie spirituelle sont ce qu'on appelle en biologie des "cas anormaux" (dans le sens d'exception)." 10

"Jésus était juif, et il l'est resté jusqu'à son dernier souffle. Il avait une idée unique en tête: imprimer en son peuple l'idée de la venue du Messie, et hâter "la fin" par la repentance et la pratique d'oeuvres bonnes." 11

"Selon Jésus, le royaume des cieux est pour le présent. Pour le judaïsme, le royaume des cieux est réservé "pour les derniers jours". D'après Jésus, le royaume viendra de façon soudaine, "comme un voleur dans la nuit"; le judaïsme le présente comme le terme d'un processus long et douloureux. Le vrai socialisme est juif et non chrétien. Comment le judaïsme pouvait-il alors voir en Jésus le Messie?" 12

"Jésus n'était pas chrétien", mais il l'est devenu. Israël s'est désolidarisé de son enseignement et de son histoire. Jusqu'à ce jour, les Juifs ne l'ont jamais accepté; en revanche, à chaque génération, les disciples et les adeptes de Jésus ne se sont pas privés de se moquer des juifs et du judaïsme, et de les persécuter. Malgré cela, nous ne pouvons concevoir une oeuvre de valeur sur l'histoire des Juifs à l'époque du second temple qui n'inclue pas l'histoire de Jésus et ne procède pas à une évaluation de son enseignement. Que représente donc Jésus aujourd'hui pour les Juifs?
Du point de vue de l'humanité, il était vraiment "la lumière des nations". Ses disciples ont fait briller la Loi d'Israël (même si cette loi a été présentée sous une forme mutilée et incomplète) parmi les païens du monde entier. Par conséquent, aucun Juif ne peut sous-estimer la valeur de Jésus et de son enseignement sous l'angle de l'histoire universelle. C'est un fait que ni Maimonides ni Tehuda ha-Lévi n'ont ignoré.
Mais dans l'optique du nationalisme juif, il est plus difficile d'estimer la valeur de Jésus. Bien qu'il ait été lui-même sans aucun doute instinctivement un Juif "nationaliste" – et même d'un nationalisme extrême, comme le démontrent sa réplique à la femme cananéenne, sa façon péjorative de parler des "païens et des publicains", les expressions "fils d'Abraham" et "fille d'Abraham" comme titres les plus élogieux, son amour profond pour Jérusalem, son engagement sans réserve pour la cause des "brebis perdues de la maison d'Israël" – oui, malgré tout cela, il y avait quelque chose en lui qui a donné naissance au "non- judaïsme". Que représente aujourd'hui Jésus pour la nation juive?
Pour elle, il ne peut être ni Dieu ni le Fils de Dieu, au sens où l'entend le dogme de la Trinité. Ces deux notions sont pour le Juif non seulement impies et blasphématoires, mais également incompréhensibles. La nation juive ne peut pas considérer Jésus comme le Messie, car le royaume des cieux (les "jours du Messie") n'est pas encore établi. Elle ne le range pas parmi les prophètes, car il lui manque la perception politique du prophète juif, et son esprit de consolation appliqué au domaine politico-national.
La nation juive ne le conçoit pas non plus comme un législateur ou le fondateur d'une nouvelle religion; lui- même a récusé l'intention d'être l'un ou l'autre. Il n'est pas un "Tana" (Les Tanaites étaient des docteurs de la Tora qui ont enseigné aux Ier et IIe siècles ap. J.-C., n.d.t.) ni un rabbin pharisien; il s'est en effet plutôt rangé du côté des adversaires des Pharisiens et n'a pas saisi le côté positif de leur oeuvre, ni leurs efforts pour entretenir la vie nationale et nourrir l'espérance du peuple.
Pour la nation juive, Jésus est un grand moraliste et un maître incomparable dans l'art de raconter les paraboles. Il est le moraliste pour qui, dans la vie religieuse, la morale passe avant tout. Comme conséquence de ce point de vue extrémiste, son code éthique est devenu essentiellement un idéal pour une petite minorité, une sorte de "musique d'avenir", un idéal pour "les jours du Messie", lorsque ce "vieux monde" – l'ordre social actuel – sera parvenu à sa "fin". L'éthique de Jésus ne s'applique pas aux nations et au présent ordre social, dans lequel les hommes s'efforcent inlassablement de trouver le chemin qui débouchera sur l'ère future du Messie et des prophètes, sur le "royaume du Tout-Puissant" annoncé dans le Talmud, un idéal qui est "de ce monde" et qui peu à peu, au fil des générations, prendra forme dans ce monde.
Mais son code éthique contient quelque chose de sublime, de distinct et d'original qui n'a pas son pareil dans aucun code éthique hébreu; il n'existe pas non plus de parallèle à sa façon unique de manier l'art de la parabole. La sagacité et la finesse de ses proverbes ainsi que la force de ses épigrammes ont contribué, dans une mesure exceptionnelle, à rendre populaires ses idées éthiques. Si un jour ce code éthique pouvait être dépouillé de son enveloppe de miracles et de mysticisme, le Livre de l'Ethique de Jésus deviendrait l'un des chefs-d'œuvre les plus précieux de la littérature d'Israël de tous les temps." 13

"Jésus, le Jésus des Evangiles, Fils unique et incarnation de Dieu pour les chrétiens, fut dans sa vie humaine un juif, un simple artisan juif. C'est là un fait que nul chrétien n'a le droit d'ignorer. Tout ce que l'on sait de Jésus démontre qu'il était juif. Non pas seulement juif de croyance, de religion. Juif de naissance." 14

"Tels que nous pouvons les connaître par les Evangiles, juive était la famille de Jésus, juive était Marie sa mère, juifs leur entourage, leur parenté. Se dire antisémite et chrétien, c'est vouloir joindre l'outrage à la vénération." 15

"Rien de plus vain que d'opposer l'Evangile au judaïsme, cet Evangile prêché par Jésus dans la synagogue et dans le Temple. La vérité est que, par toutes leurs racines, l'Evangile et la tradition évangélique se rattachent étroitement à la tradition juive et aux efforts de rénovation et de purification qui s'étaient manifestés depuis près de deux siècles sur la terre d'Israël." 16

"La vie de Jésus est donc une histoire simple et racontée en termes compréhensibles d'expérience politique moderne, probablement peu différente de celle de ces nombreux Juifs zélotes qui conduisirent des groupes de rebelles au martyre et à la crucifixion. Dans la vie réelle de Jésus, nous ne discernons rien de surnaturel, aucune théologie, aucun dogme, uniquement un zèle ardent pour son peuple et pour son Dieu." 17

"Mais la compréhension entre les religions, une compréhension fondée sur le respect mutuel n'est pas à sens unique. Nous autres Juifs avons longtemps réclamé un changement indispensable dans l'exposé officiel catholique des faits et de leur interprétation. Mais qu'en est-il de nos attitudes juives à l'égard de la chrétienté, en particulier à l'égard de Jésus? Devons- nous rester inflexibles – orthodoxes – dans notre refus d'examiner nos propres affirmations, nos faits, nos interprétations sur la portée de la vie de Jésus le Juif? Avons-nous examiné nos propres livres, officiels ou autres, pour réévaluer nos conceptions – souvent inspirées par la jalousie – de celui au nom duquel le christianisme a été fondé ? Combien de temps, sous prétexte qu'il n'a fait que répéter pour l'essentiel ce que les prophètes antérieurs et les rabbins contemporains avaient déjà dit, pourrons-nous encore ignorer ses enseignements sublimes, quoique exprimés de façon simple dans un langage typiquement prophétique et rabbinique? Michée était-il, spirituellement et moralement parlant, plus original qu'Amos et Osée? Les rabbins que nous révérons et dont nos enfants ont appris à citer les maximes, le sont-ils?
Combien de temps encore déclarerons-nous pompeusement que l'apport essentiel de Jésus n'était qu'une nouvelle mouture de ce que ses prédécesseurs juifs avaient dit? Quand admettrons-nous enfin qu'il a exercé une influence bénéfique non seulement sur les païens mais également sur les Juifs de son temps, et que seuls ceux qui ont revendiqué son nom à tort ont profané ses enseignements? Nous avons été trop souvent – pas toujours sans raison – été sur le qui vive pour parer aux attaques que nous avons considérées comme offensantes et dégradantes contre nous-mêmes et contre notre foi. Mais je veux espérer que nous avons pris suffisamment d'assurance dans notre religion et que, comme des représentants adultes de la religion la plus ancienne au monde, nous sommes prêts à rendre à Jésus ce qui lui revient, sans blêmir ni nous flageller." 18

"Pour des Juifs, ce Jésus apparaît comme un esprit extraordinairement beau et noble, embrasé de vie et de compassion pour les hommes, en particulier pour les malheureux et les égarés; d'une piété profonde, avec une perception aiguë de la nature humaine, possédant un don remarquable pour la parabole et l'épigramme; de plus un Juif zélé, fortement ancré dans la foi de son peuple; un maître fermement engagé à enseigner les principes religieux et moraux du judaïsme. Mais n'est-il pas plus qu'un maître? Ne doit-il pas être considéré également comme un prophète qui a communiqué des principes de conduite nouveaux et plus élevés, jusque-là inconnus? Non, si le récit est examiné de façon objective." 19

"Mais les Juifs ne l'accepteraient-ils pas, sinon comme un prophète, du moins comme un homme parfait, un exemple à imiter pour tous?
Cette idée n'est pas soutenable non plus. La vérité toute simple est que Jésus, aussi grand soit-il par sa spiritualité, n'est pas un homme parfait."20

"D'accord, s'écrie le chrétien, admettons que Jésus ne soit ni Dieu, ni son Fils unique, ni le Messie, ni un prophète moral, ni même un homme sans péché. Il faut reconnaître que malgré ces réserves, il a été un grand homme, un grand maître particulièrement qualifié. Les Juifs ne pourraient-ils pas l'accepter comme tel?
A cette question, les Juifs répondent: "Avons-nous jamais, sauf provocation extrême, contesté une telle présentation de Jésus?"21

"Il est trop manifeste que Jésus, tel que les Evangiles le présentent, s'est placé lui-même en dehors de la synagogue et du peuple juif."22

Si ces nombreuses citations établissent un fait, c'est celui qu'il n'existe pas une conception juive unique sur Jésus. L'idée qui prédomine n'est pas celle de l'uniformité, mais celle de la diversité. Certains Juifs considèrent Jésus comme un grand moraliste, un grand rabbin, un grand prophète juif qui a su propager les idées juives parmi les païens. Pour d'autres, il est un perroquet qui a repris à son compte les idées d'autres rabbins, et n'a fait preuve d'aucune originalité. Certains voient en lui un patriote juif qui est né juif, a mené la vie d'un juif zélé et est mort en juif. D'autres estiment que bien que né juif, il est devenu un non-juif et s'est lui-même exclu du judaïsme.

Presque tous concluent à tort ou à raison qu'il n'était pas le Messie. Il n'aurait pas satisfait aux exigences messianiques et ne pouvait donc pas prétendre être le Messie.

Mais quels sont donc les critères d'après lesquels les Juifs refusent à Jésus la qualité de Messie?

Pour les découvrir, nous ne disposons que d'une seule source: les Ecritures hébraïques, plus communément connues sous le nom d'Ancien Testament. S'il existe une norme objective indiquant quelles étaient les attentes messianiques, c'est bien la Loi et les Prophètes. Nous n'avons pas d'autre référence. C'est pourquoi nous allons maintenant nous tourner vers l'Ancien Testament pour examiner ce que le Messie devait être.

NOTES

1. Rabbi Morris Goldstein, Jesus in the Jewish Tradition, New York, Macmillan Company, 1950, p. 232.
2. Ibid., p. 233.
3. Ernest R. Trattner, As A Jew Sees Jesus, New York, Charles Scribner's Sons, 1931, pp. ix-x.
4. Ibid, p. 1.
5. Ibid, pp. 19-20.
6. Samuel Sandmel, We Jews and Jesus, New York, Oxford University Press, 1965, p. vii.
7. Ibid., p. 44.
8. Ibid, p. 109.
9. Ibid, p. 1 10.
10. Beryl D. Cohon, Men at the Crossroads, New York, Thomas Yoseloff, 1970, p. 114.
11. Joseph Klausner, Jesus of Nazareth, New York, Macmillan Company, 1925, p. 368.
12. Ibid., p. 406.
13. Ibid., pp. 413-414.
14. Jules Isaac, Jésus et Israël, Fasquelle Editeurs, 1959, pp. 33, 35.
15. Ibid., p. 41.
16. Ibid., p. 129.
17. Simon S. Levin, Jesus Alias Christ, New York, Philosophical Library, 1969, p. 71.
18. Maurice Eisendrath, Jewry and Jesus of Nazareth, England, The Parkes Library, 1964, p. 6.
19. Rabbi Milton Steinberg, "Basic Judaism", Jewish Information, Vol. 3, No 4, Printemps 1963, p. 37.
20. Ibid., p. 39.
21. Ibid , p. 40.
22. Trude Weiss-Rosmarin, "Why Jews Don't Accept Jesus", The Jewish Digest, Juin 1973, p. 27.

 


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