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1. Comment Daniel devint vainqueur

chapitre 1 victoire de daniel

Le prophète Daniel - Un message pour notre temps - John H. Alexander - La Maison de la Bible

Nous sommes en l'an 606 avant J.-C. –604, selon certains chronologistes – la 3e année du règne de Jojakim, roi de Juda (Daniel 1:1). Nebucadnetsar, roi de Babylone, assiège Jérusalem. (2 Chroniques 36:6-7; 2 Rois 24:14-16 et 2 Chroniques 36:10; 2 Chroniques 36:17-21). Trois déportations successives emmèneront l'élite de Juda à Babylone. Lors de la première étape de la conquête babylonienne, un cortège de 10'000 captifs accompagne le roi vainqueur, qui ordonne alors à son chef des eunuques de choisir quelques ressortissants de race royale et de familles nobles; ils devront servir dans son palais, après avoir été enseignés selon les lettres et la langue des Chaldéens. C'est ainsi que Daniel, (Daniel 1:4) Hanania, Mischaël et Azaria sont contraints à quitter foyer et patrie pour s'initier à la science et à la culture des Chaldéens.

1) Les circonstances au sein desquelles Daniel triompha

Daniel et ses compagnons sont donc les innocentes victimes de bouleversements internationaux. Les voici exilés, livrés aux caprices d'un dictateur qui fait trembler le monde, écartés définitivement de la cour royale de Juda, plongés dans une situation peu enviable, à des centaines de kilomètres de leur ville natale. Les connaissances qu'ils doivent acquérir sont contraires aux aspirations de leur coeur; ils sont astreints à une religion totalement différente de la leur. Mais Daniel ne se décourage point; avec son Dieu, il fait face à l'adversité et ces circonstances deviennent le tremplin de sa foi.

Son expérience ne manque pas d'analogie avec celle d'un autre exilé israélite qui, des siècles auparavant, fut emmené captif en Egypte: tout paraissait perdu pour Joseph, esclave des Madianites, puis vendu à Potiphar, chef des gardes de Pharaon, et enfin jeté en prison (Genèse 39:1-6, 21-23). Mais il puisa sa force en Dieu, qui prit soin de lui, le faisant passer sans transition de la prison au poste de premier ministre.

Du point de vue humain, Daniel avait tout perdu; mais il apprit très jeune à s'appuyer sur les promesses de son Dieu; ce fut là son secret. Il aurait pu renier sa foi, secouer le joug des traditions ancestrales, rejeter la religion de ses pères, sous prétexte qu'elle ne lui servirait plus à rien. Mais Daniel était d'une autre trempe. Il prit immédiatement position, affirma sa foi et mit son Dieu à l'épreuve. Quel exemple pour ceux qui, aujourd'hui, devraient comme lui transformer les conditions adverses en marchepied de la foi!

Daniel était placé devant une alternative: subir l'événement ou le considérer à la lumière de l'Ecriture. En se plaçant sur le terrain sûr des promesses de Dieu et des prophéties, Daniel vit la captivité comme un châtiment divin prévu de longue date et rendu nécessaire par les déviations d'Israël; 1 000 ans avant la déportation à Babylone, Moïse en avait parlé; (Deutéronome 31:16-17) puis Salomon l'avait confirmée. (1 Roi 8:46-51) Et tandis que toutes ces prédictions s'accomplissaient, le Dieu des cieux mesurait l'épreuve et en contrôlait le cours. Quelle sécurité pour Daniel et ses compagnons de savoir que leur Seigneur dominait le flot tourbillonnant de ce bouleversement international qui les avait entraînés malgré eux!

Et Dieu n'avait pas seulement prévu la captivité dans ses généralités; il en avait précisé les modalités, voire même les particularités. 120 ans avant l'arrivée de Daniel et ses compagnons à la cour de Nebucadnetsar, une délégation babylonienne s'était rendue auprès d'Ezéchias, roi de Juda. A cette occasion, Esaïe avait annoncé:

"Voici, les temps viendront où l'on emportera à Babylone tout ce qui est dans ta maison et ce que tes pères ont amassé jusqu'à ce jour; il n'en restera rien, dit l'Eternel. Et l'on prendra de tes fils, qui seront sortis de toi, que tu auras engendrés, pour en faire des eunuques dans le palais du roi de Babylone." (Esaïe 39:6-7; cf. 2 Rois 20:16-18)

Un siècle après, Dieu chargeait Jérémie d'interpréter de sa part les événements politiques. Si les armées babyloniennes triomphaient sous toutes les latitudes, c'est que l'Eternel leur en avait donné l'autorisation :

"Maintenant je livre tous ces pays entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, mon serviteur; je lui donne aussi les animaux des champs, pour qu'ils lui soient assujettis. Toutes les nations lui seront soumises, à lui, à son fils, et au fils de son fils, jusqu'à ce que le temps de son pays arrive, et que des nations puissantes et de grands rois l'asservissent." (Jérémie 27:6-7).

Dieu ne laisse rien au hasard. S'il tient dans sa main l'instrument du châtiment des peuples coupables, il permettra qu'après eux le tyran boive aussi la coupe de la colère divine (Jérémie 25:15-26). Et, par le prophète Jérémie, Dieu a même précisé la durée des événements: trois générations de rois de Babylone devront se succéder avant ce juste retour des choses; (Jérémie 27:7; cf. Jérémie 25:11-12; Daniel 9:2) soixante-dix ans vont s'écouler pour la captivité de Juda et, quand le petit-fils de Nebucadnetsar occupera le trône, Babylone tombera subitement. Jérémie précise même la circonstance particulière de cette chute spectaculaire: lors d'un festin, quand les chefs seront assemblés et échauffés par le vin (Jérémie 51:8, 39, 40, 57; cf. Daniel 5).

L'avant-dernier roi de Juda, Jojakin-Jéconia, se comporta si mal que, sous l'inspiration de l'Esprit, le prophète "l'inscrivit" comme "privé d'enfants" en annonçant qu'aucun de ses descendants ne réussirait à s'asseoir sur le trône de David et à régner sur Juda (Jérémie 22:30). Jojakin-Jéconia, descendant direct de David, aurait pourtant dû être incorporé à la lignée messianique. Mais il fut déporté à Babylone alors qu'il n'avait que 8 ans (ou 18 ans), (cf. 2 Chronoques 36:9) tandis que son oncle Sédécias lui succédait (cf. 2 Rois 24:12,15) sur le trône de Juda. La lignée royale passait désormais par Salathiel et Zorobabel,(cf. 2 Rois 24:12,15) les fils indignes de Josias (le dernier roi de Juda intègre) en étant écartés (cf. 1 Chroniques 3:15-17; Matthieu 1:12). Dans les remous des événements gravitant autour de la captivité de Juda à Babylone, Dieu exerçait donc son contrôle souverain même sur les généalogies des ancêtres du Christ.

Quant au roi Sédécias, dernier souverain sur le trône de Juda, tout le processus de sa captivité avait été prédit par Ezéchiel, un prophète qui vivait pourtant en exil à près de 1'000 km de Jérusalem:

"J'étendrai mon rets sur lui,
Et il sera pris dans mon filet;
Je l'emmènerai à Babylone, dans le pays des Chaldéens;
Mais il ne le verra pas, et il y mourra." (Ezéchiel 12.13)

C'est exactement ce qui se passa. Sédécias prit la fuite, mais il fut rejoint par les armées de Nebucadnetsar dans les plaines de Jéricho. Il comparut devant l'empereur au pays de Hamath et, après que ses fils eurent été égorgés en sa présence, (2 Rois 25:5-7) on lui creva les yeux. Aveugle, Sédécias fut emmené captif à Babylone. Il ne vit donc pas la grande cité; néanmoins il y mourut. L'étrange verdict du prophète se réalisa à la lettre. Mais il y a plus. Dieu qui tient dans sa main le cours des événements avait également prévu l'extraordinaire délivrance qu'il réservait à son peuple. Plus de 170 ans avant l'événement, le prophète Esaïe avait annoncé le futur libérateur de Juda, précisant même le nom de Cyrus, et montrant qu'à l'époque il sera choisi par Dieu pour sortir Israël de Babylone:

"Je dis de Cyrus: II est mon berger,
Et il accomplira toute ma volonté;
Il dira de Jérusalem : Qu'elle soit rebâtie!
Et du Temple: Qu'il soit fondé!
Ainsi parle l'Eternel à son oint, à Cyrus
Qu'il tient par la main,
Pour terrasser les nations devant lui,
Et pour relâcher la ceinture des rois,
Pour lui ouvrir les portes,
Afin qu'elles ne soient plus fermées..."
(Esaïe 44:28-45-2)

Les critiques sont réfractaires au miracle de l'inspiration. N'admettant pas que le Saint-Esprit ait pu communiquer à un écrivain sacré le nom d'un roi près de deux siècles avant son avènement, ils ont proposé l'existence de plusieurs Esaïe, ce qui permettrait d'octroyer à Esaïe 44 une origine nettement postérieure.

Ah! qu'il est réconfortant de nous placer à côté du divin Inspirateur de l'Ancien et du Nouveau Testament! Preuve irréfutable face à la prétendue pluralité des Esaïe, l'évangéliste Jean les attribue à un seul et même auteur puisqu'il cite successivement Esaïe 53 et Esaïe 6 – donc des passages tirés des deux sections du livre incriminé – en affirmant par rapport à Jésus-Christ:

"Esaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire et qu'il parla de lui." (Jean 12:37-41)

Or, si le Saint-Esprit avait révélé la succession des événements de ce Vle siècle avant l'ère chrétienne, ne pouvait-il pas aussi communiquer à son serviteur Esaïe le nom de Cyrus, qui devint serviteur de l'Eternel lorsqu'il engagea les ressortissants du peuple élu à retrouver le terrain de leur vocation et à reconstruire le temple? (Esdras 1:1-3) Nous aurons plus loin l'occasion de revenir à Cyrus.

Du premier acte au dernier, la captivité était prévue dans tous ses détails par Celui qui en contrôlait le cours et en préparait l'issue. Si Daniel triompha dans les circonstances extrêmement difficiles qui furent les siennes, c'est qu'il sut puiser dans l'Ecriture réconfort, courage et espérance. Peu à peu, elle lui transmit une conviction absolue : rien n'arrivait en dehors de la souveraine volonté du Seigneur; il veillait, afin que l'épreuve ne dépasse pas les forces de Daniel, et il lui préparait le moyen d'en sortir. (1 Corinthiens 10:13)

Quel secret pour nous qui, aujourd'hui, devons plus que jamais tirer de la Parole de Dieu l'interprétation divine des événements temporels, sachant qu'ils se déroulent exactement selon le plan divin, car l'Eternel tient toujours dans Sa main trônes, chancelleries, gouvernements, et surtout l'homme "dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle". (Esaïe 2:22)

2) La décision par laquelle Daniel triompha

Daniel ne put empêcher la déportation, mais il pouvait, par sa fidélité envers son Dieu, jouer un rôle décisif dans le cours des événements. Avec ses compagnons, il fut placé devant une triple épreuve:

– acquisition de connaissances païennes;
– identification aux noms des dieux païens;
– prescriptions sur le régime alimentaire.

– prescriptions sur le régime alimentaire.

Signification des noms de Daniel et de ses trois compagnons

hébreu

chaldéen

Daniel Dieu est mon Juge, ou Dieu jugera Beltschatsar le prince de Bel, ou la faveur du dieu Bel
Hanania bien-aimé de Yahvé, ou Yahvé est plein de grâce Schadrac illuminé par le dieu-soleil
Mischaël qui est comme Dieu Méschac qui est semblable au dieu- lune
Azaria le Seigneur est mon aide, ou Yahvé aide Abed-Nego serviteur du dieu Nego

 

Pour que ces quatre jeunes gens puissent efficacement servir les monarques de Babylone, il fallait qu'ils oublient leurs origines. Seul un véritable "lavage de cerveau" pouvait permettre cette dénaturalisation. Si l'on donna à ces quatre jeunes Hébreux des appellations dérivées des divinités babyloniennes, c'était avant tout pour qu'ils renient leurs propres noms, ces noms qui rappelaient le culte de Yahvé et les antécédents spirituels du peuple juif. Sans doute, n'est-ce pas de gaieté de coeur que Daniel et ses compagnons se plièrent à cette discipline. Mais ils apprirent tout ce qu'ils durent apprendre; ils acceptèrent leurs surnoms, sans jamais laisser ces inconvénients secondaires ternir leur communion avec leur Dieu et entacher leur esprit. Quel secret pour les nombreux étudiants chrétiens qui sont appelés à remplir leur cerveau de matières dont les thèses sont souvent en désaccord avec la foi!

Cependant, lorsque le roi prescrivit aux jeunes captifs le vin et les viandes de la cour, Daniel ne put s'y soumettre. Cette nourriture avait probablement été sacrifiée aux idoles; or, Daniel ne voulait pas communier avec les démons. Ce que l'apôtre Paul écrira sept siècles plus tard aux Corinthiens était déjà de mise:

"Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose  Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons." (1 Corinthiens 10:19-20)

De plus, ces viandes et ce vin n'étaient-ils pas une expression de la luxure et de la corruption profonde en cette cour où toute moralité était jetée par terre? (cf. Daniel 5:1-4)

Aussi n'est-ce pas par fanatisme ou par souci diététique que Daniel refusa de se souiller avec les mets du roi. Il savait qu'en les acceptant, il aurait laissé l'esprit chaldéen s'introduire dans le sanctuaire de sa personnalité.

Saint Augustin a dit: "Nous ne pouvons pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de notre tête, mais nous pouvons les empêcher de construire leur nid sur notre tête." Il en est de même dans la vie spirituelle. Nous ne pouvons pas empêcher le monde et ses souillures de nous envelopper, mais nous pouvons interdire au péché de pénétrer en nous. Notre génération attend de voir des chrétiens décidés, que la franche séparation d'avec le monde n'effraie pas, qui haïssent toute souillure, de quelque nature qu'elle soit, qui refusent l'emprise du mal dans le domaine des pensées comme dans celui des actes. Cette attitude d'intégrité, nous la retrouvons dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Elle caractérisa les disciples de l'Eglise primitive et tous les héros de la foi. Au seuil du XXle siècle, Dieu cherche encore des chrétiens qui sortent de la masse, qui ne touchent pas à ce qui est impur, qui haïssent les ténèbres et condamnent Bélial; n'est-ce pas à eux que le Père réserve un accueil tout spécial?

"Sortez du milieu d'eux
Et séparez-vous, dit le Seigneur;
Ne touchez pas à ce qui est impur
Et je vous accueillerai.
Je serai pour vous un Père
Et vous serez pour moi des fils et des filles,
Dit le Seigneur tout-puissant."
(2 Corinthiens 6:14-18)

3) Le processus par lequel Daniel triompha

La sainteté est la première qualité d'un prophète; elle implique la pureté et la séparation du péché. Or, Daniel nous donne ce magnifique exemple d'intégrité. Pourtant, à son époque, tout portait à la licence, surtout à la cour de Nebucadnetsar. Daniel est aussi un exemple d'équilibre spirituel. Il s'appliquait à l'étude de telle sorte qu'on ne puisse lui faire aucun reproche, mais sans permettre à ces mêmes études d'avoir une emprise sur son coeur. En revanche, il laissait l'Ecriture pénétrer en lui jusqu'à influencer toute sa vie.

En cette cour baignée d'intrigues et d'immoralités, il rendit un témoignage qui inspira confiance; c'est pourquoi il trouva grâce devant le chef des eunuques. C'était déjà surprenant que ce fonctionnaire de la cour royale ait prêté l'oreille à la requête de ce jeune captif juif. Mais le témoignage sans faille des quatre jeunes gens venus de Jérusalem avait touché son coeur. Il accéda donc à leur demande.
Pourtant ne risquait-il pas son emploi et même sa vie en désobéissant aux ordres de l'empereur? Et comment le souverain allait-il réagir s'il devait constater que ces quatre jeunes gens étaient sous-alimentés et physiquement diminués parce qu'ils n'auraient pas reçu la nourriture à laquelle ils avaient droit? Le chef des eunuques ne serait-il pas exposé à de sévères remontrances, pour ne pas dire plus? Cependant il retira les mets du roi destinés aux quatre jeunes gens, et leur donna des légumes. Daniel lui avait dit:

"Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire; tu regarderas ensuite notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs d'après ce que tu auras vu." (Daniel 1:12-13)

Daniel ne s'est pas soustrait à l'épreuve. Au contraire, il a demandé à être éprouvé. Voici encore un secret pour nous! Ne sommes-nous pas enclins à fuir la saine discipline du Père céleste, à nous dérober aux méthodes éducatives qui nous sont pourtant si nécessaires, ou à nous plaindre des soudaines tribulations qui surviennent, au lieu d'y découvrir un moyen de nous identifier à Jésus-Christ dans ses souffrances? Daniel et ses trois compagnons furent éprouvés: dix jours d'examen au cours desquels ils furent scrupuleusement observés. Mais dix jours de victoire, puisqu'ils avaient ensuite meilleur visage et plus d'embonpoint que tous les jeunes du palais royal. (Daniel 1:15)

Et lorsque leur tour vint, ces quatre jeunes gens se présentèrent devant Nebucadnetsar. Le monarque trouva leur esprit dix fois supérieur à celui des sages du royaume. Il les établit dans la province de Babylone, leur confia de grandes responsabilités et les fit prospérer; Daniel commença alors une carrière publique dans les hautes fonctions du gouvernement, carrière qui se prolongea pendant plus de 60 ans ! Il rendit témoignage dans les sphères supérieures de la société et fut employé par Dieu pour faire réfléchir les rois.

Dix jours d'épreuve, oui... mais un esprit dix fois supérieur ! Le Seigneur disait à l'Eglise de Smyrne:
"Ne crains pas ce que tu vas souffrir... Vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie." (Apocalypse 2:10)

Croyant des temps de la fin, ne crains pas ce que tu dois souffrir; la tribulation, la souffrance, la calomnie, l'opprobre, la mise à l'index, la solitude, l'angoisse, la discipline salutaire de Christ sont le lot des vainqueurs par la foi. Dix jours, dix semaines, dix mois, dix ans peut-être... cela c'est l'affaire de Dieu. Il est des frères qui sont demeurés dix ans et plus derrière les barreaux, que ce soit en Chine, à Cuba, en pays islamique, ou qui pourraient à l'avenir croupir des années durant dans les prisons de certains régimes politiques: Ils ont subi ou subiront des tribulations de toute nature, parce qu'ils n'ont pas voulu ou ne voudront pas se "nourrir" des "mets du roi". Et aujourd'hui il en est d'autres qui, dans nos pays de liberté, dédaignent aussi les "plats succulents" de la cour du prince de ce monde parce qu'ils sont décidés à suivre Christ.

Peut-être êtes-vous parvenu à l'un des points cruciaux de votre vie chrétienne, puisque vous êtes placé devant un choix. Etes-vous appelé à refuser résolument des "mets souillés" qui vous sont proposés? Suivez l'exemple de Daniel, et vous découvrirez tout à nouveau la Personne bien-aimée de Christ, votre Seigneur!

Laissons-nous donc convaincre par l'exemple de Daniel. Nous lisons:

"Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce devant le chef des eunuques." (Daniel 1:9)
"Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse." (Daniel 1:17)
"Ainsi fut Daniel jusqu'à la première année du roi Cyrus." (Daniel 1:21)

Nous avons affaire à un Seigneur qui se plaît à répondre aux besoins de ses enfants fidèles.
"Quand l'Eternel approuve les voies d'un homme Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis." (Proverbes 16:7)

Quand nous faisons notre part, il fait la sienne. Parce que Daniel a été fidèle, il a triomphé. Si nous sommes fidèles, nous triompherons.

 

Chronologie des rois de Babylone

625-605 Nabopolassar, fondateur de l'empire des Chaldéens (ou nouvel empire babylonien)
605-562 Nebucadnetsar (Nabuchodonosor)
562- 560 Evil-Merodac (Amel-Marduk), cf. 2 Rois 25:27
560-556 Nergal-Scharetser (Neriglissar)
556 Laborosoarchad (Labashi- Marduk)
556-538 Nabonide (en synarchie avec Belschatsar)
538 Darius le Mède (Gobyras?)
537 Cyrus le Perse (Esdras 1:1); Cyrus avait entrepris ses conquêtes dès l'an 559, et il régna progressivement sur les diverses provinces soumises aux Perses

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