Le point de vue biblique
«…AFIN D’ÊTRE TROUVÉ PAR LUI»
Je vous pose une question: si vous deviez mourir aujourd’hui et ainsi rencontrer le Seigneur, dans quel état vous trouverait-il? Il est à peu près certain que nous serions tous tentés de répondre à cette question en disant qu’au moment de mourir nous voudrions tous être en train de prier ou d’évangéliser. Autrement dit, nous aimerions tous être trouvés par Dieu dans un moment de sainteté.
Dans un état de sainteté
Il n’y a rien de plus raisonnable que de vouloir être trouvé par le Seigneur dans un moment où nos oeuvres manifesteraient Sa parfaite volonté. Qui serait assez idiot pour souhaiter être trouvé en état de péché? Bien que tout cela semble très raisonnable, il y a peut-être ici un piège sournois. Le fait de désirer être trouvé dans un état favorable cache peut-être aussi une attitude subtilement dangereuse, celle de la justice propre. Cette attitude consiste à croire que Dieu aime plus les bons chrétiens fidèles que le reste du monde. En d’autres mots, Dieu m’aime plus lorsque je suis en règle avec Lui que lorsque je le suis moins. Ainsi donc, Dieu m’aime en fonction de ce que je vis plutôt qu’en fonction de ce qu’Il est dans Son caractère éternel.
Attention !
Attention, je ne suis pas en train de dire que la condition dans laquelle Dieu pourrait nous trouver est sans importance. Bien au contraire! Je dis plutôt que si nous cherchons seulement à mieux paraître devant Lui par crainte de rejet, nous faisons fausse route. Si nous tentons de nous présenter devant Lui avec nos victoires et nos réussites, nous ne valons pas mieux que le pharisien dont il est question dans Luc 18:14 duquel Jésus a dit: «Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.» Le fossé qui nous sépare du pharisaïsme est extrêmement mince; restons alerte. Alors, dans quel état devrions-nous souhaiter être trouvé?
Philippiens 3:2-10
«Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance (peitho: assurance) en la chair. Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains (kerdos: avantage), je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort.»
Une question de justice
Lorsque l’apôtre Paul parle d’être trouvé par Dieu, il ne fait pas mention d’être trouvé dans un état de sainteté, mais dans une attitude de foi. Il ne voulait justement pas être trouvé dans sa justice, celle qui vient de la loi. Paul ne voulait donc pas être trouvé dans une sainteté qui dépendrait de ses accomplissements personnels, mais bien dans la seule justice qui a du prix aux yeux du Père, la justice de Christ qui s’obtient par la foi.
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.