Le point de vue biblique
VIVRE DE NOTRE MORT
La phrase titre de cet article peut vous paraître quelque peu paradoxale. Cependant, c’est l’une des vérités les mieux gardées dans la Parole de Dieu. L’idée est fort simple: tout le succès de notre marche avec Dieu repose essentiellement sur la révélation que nous avons de notre mort en Jésus-Christ.
Colossiens 3:1-3
«Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.»
«…vous êtes ressuscités avec le Christ…»
Eh bien, selon Paul, nous sommes ressuscités avec Christ. Et qui dit ressuscité, dit d’abord mort, n’est-ce pas? C’est effectivement ce que l’apôtre déclare au verset 3 de ce même texte: «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.» La logique de ce texte pourrait aisément nous échapper si d’autres textes ne venaient éclairer notre lanterne. Ici, la sanctification n’a rien à voir avec le concept de lutter dans la chair contre le ou les péchés. Bien mieux, il suffit d’apprendre à regarder au bon endroit (dans le lieux célestes) et de se positionner par la foi dans l’état où Dieu nous voit, c'est-à-dire: notre mort en Jésus-Christ.
Les avantages?
Ils sont nombreux les avantages de cette nouvelle réalité céleste. Plus nous regardons à nous-mêmes, plus nous activons les stimulations de notre vieille nature, la chair. Mais plus nous nous regardons en Christ, dans la mort de la croix, plus nous activons les désirs inhérents à la nouvelle nature, celle qui est de Dieu. «Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.» Romains 13:14
«…n’ayez pas soin de la chair…»
Nous le savons déjà fort bien, le péché prend sa source dans l’énergie de la chair. Notre plus gros problème n’est pas forcément le péché en tant que tel car le cas de celui-ci fut réglé à la croix il y a deux mille ans. Non, notre vrai problème se trouve dans notre chair qui refuse obstinément de mourir. Plutôt que de négliger notre chair, comme Paul le propose dans l’Épître aux Romains (13:14), nous négligeons le Seigneur Jésus-Christ. Or, puisque le péché et la chair font bon ménage, la puissance du péché étend sur nos vies sa pleine domination.
Un mort
Un cadavre ne ressent plus rien. On aurait beau frapper un mort qu’il ne s’en plaindrait pas. Plus rien ne peu désormais l’atteindre ni même le blesser car la vie de ce monde l’a quitté. Voilà ce à quoi nous sommes appelés: entrer par la foi dans la réalité de notre mort en Jésus-Christ afin de réduire les stimulations qui nourrissent continuellement la vieille nature. Toutes les fois que nous disons blessés par des circonstances malheureuses, n’est ce pas notre chair qui est atteinte? Alors, pourquoi devrions-nous gaspiller du temps précieux à soigner cette vieille nature que Dieu rejette de toute façon? Plutôt que d’être le cimetière de la vieille nature, l’Église devient trop facilement un hôpital qui soigne les bobos de nos vieilles natures blessées. Hélas, là n’est pas sa mission.
Romains 6:3-7
«Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est quitte du péché.»
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.
