Le point de vue biblique
L’HOMME POUR APPUI
Dans le monde physique, personne ne peut nier le principe du point d’appui. En effet, lorsque vient le temps de forcer pour tirer un objet lourd, il nous faut un point d’appui stable. Par exemple, pour soulever une personne, il faut avoir les deux pieds sur terre. Il est impensable de pouvoir lever cette personne si nous sommes nous-mêmes dans les airs. Ce principe est également vrai dans le domaine des systèmes de valeurs morales et éthiques.
Le XVIIIe siècle
On appelle le XVIIIe siècle «le Siècle des Lumières» car on aime penser que c’est pendant ce siècle que l’homme est parvenu à s’affranchir de la religion comme point d’appui pour organiser la société. Voltaire, Montesquieu, Rousseau et Diderot ont cherché à redéfinir le monde sur un nouveau point d’appui: l’homme lui-même. C’est ainsi que l’homme et sa raison (rationalisme) sont devenus la source de tous les raisonnements éthiques et moraux.
Le bien et le mal
Au chapitre trois du livre de la Genèse, la Bible enseigne qu’il existe deux sources possibles d’interprétation du bien et du mal: d’abord, Dieu et sa Parole, ensuite, l’homme et son raisonnement. Jusqu’au XVIIIe siècle, nos sociétés étaient fondées sur les principes de Dieu. Les lois qui régissaient la conduite des citoyens s’appuyaient alors sur la Bible. Même si l'application de ce système n’était pas parfait et qu’il a permis à des gens de s’en servir pour dominer, il ne faut tout-de-même pas imputer à Dieu et à sa Parole tous ces égarements purement humains. Ce qu’il importe ici de retenir, c’est que les principes fondamentaux de nos sociétés occidentales reposaient sur la Parole de Dieu.
Qu’est-ce qui a changé?
Le fondement éthique et moral qui provenait de la Parole de Dieu avait l’avantage de limiter l’homme dans ses décisions et ses orientations. La pensée de Dieu était le barème absolu sur lequel les dirigeants de nos sociétés pouvaient s’appuyer pour savoir quoi faire lorsqu’ils faisaient face à un litige important. Aujourd’hui, tout repose sur l’homme qui a rejeté Dieu comme point d’appui.
«Malheur à l’homme…»
«Ainsi parle l’Éternel: maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Éternel! Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espérance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit.» (Jérémie 17:5-8)
La Bible déclare donc formellement que celui qui s’appuie sur le cœur de l’homme ne peut espérer de bonheur. Il n’est pas étonnant que notre société soit devenue un monde de misère et de bêtise où l’homme règne en aveugle et se dirige tout droit vers la catastrophe!
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.