Le point de vue biblique - Heureux
Selon la perception des choses que nous avons aujourd’hui, il apparaît que le christianisme est responsable de tous les malheurs sociaux. On l’accuse, à tort, d’avoir maintenu en servitude des peuples sous une morale restrictive et aliénante. Dans ce monde qui cherche à se dépouiller de toutes ses références religieuses, l’homme moderne s’est créé une nouvelle religion: l’humanisme. Ainsi, il espère libérer le genre humain de l’oppression divine.
La nature pécheresse de l'homme
C’est entre le 18e et le 20e siècle qu’une nouvelle conception de l’homme s’est développée. Jusqu’alors, tous croyaient ce que la Bible déclare au sujet de l’homme: «l’homme est pécheur par nature et son problème se trouve dans son propre cœur égaré suite à la Chute d’Adam dans le Jardin d’Éden». Cependant, cette vision des choses est passée par la filière des grands mythes ridicules de l’histoire de l’Antiquité. Maintenant, on préfère croire que l’homme est foncièrement bon par nature. En conséquence, le problème serait plutôt la religion qui l’a maintenu dans l’esclavage de la médiocrité mythologique. Et comme notre monde est envahi de maux de plus en plus imposants, on aime penser que ceux-ci sont extérieurs à l’homme, ailleurs, chez les autres…
Et pourtant…
L’homme moderne rejette la réalité de la nature pécheresse simplement parce que c’est essentiellement un concept biblique. Deux raisons tendent à expliquer ce rejet de toutes références à la Bible. D’abord, les nombreuses folies dont l’Église s’est rendue responsable à travers l’Histoire lui donne très mauvaise presse. Ensuite, croire à la moindre parcelle de la Bible, c’est admettre qu’elle dit la vérité. Or, si la Bible dit vrai, l’homme comprend qu’il devra mettre de l’ordre dans sa vie. Cela, il ne veut pas en entendre parler parce que fondamentalement, il est convaincu que le christianisme le rendra malheureux.
Nécessaire distinction entre la religion et la Bible
Parce que certaines religions ont occupé une place trop importante dans la société occidentale, l’homme d’aujourd’hui est incapable de faire la différence entre la religion et la Bible. Pour lui, ce sont deux choses inséparables. Pourtant, c’est faux. Les transgressions de l’Église n’ont jamais été commanditées par la Bible et Jésus-Christ. Bien au contraire, l’Église a usurpé des pouvoirs politiques qui ne lui étaient pas destinés pour prendre part à des massacres horribles. Ceci dit, on ne peut pas accuser Jésus-Christ d’être responsable des péchés de l’Église alors que celle-ci s’est continuellement défilée de la volonté de Dieu. De la même manière, on ne peut pas nous tenir responsables des méfaits de nos enfants devenus adultes alors que nous leur avons donné la meilleure éducation possible.
Heureux l’homme qui connaît Dieu
Le mot heureux est omniprésent dans la Bible. À la différence de l’homme qui croit facilement que Dieu égale malheur, la Parole de Dieu insiste davantage sur le bonheur de l’homme qui connaît Dieu. «Garde et écoute toutes ces choses que je t’ordonne, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, à perpétuité, en faisant ce qui est bien et ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, ton Dieu.» (Deutéronome 12:28) «Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt comment il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité.» (Jacques 1:22-25)
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.