Le point de vue biblique
POUR UN CHRISTIANISME VIVANT
L’Humanité a franchi le cap du XXIe siècle. Ce chiffre revêt une importance particulière car on calcule les années en fonction de la naissance de Jésus-Christ. Cela prouve à quel point ce personnage a grandement influencé l’évolution du monde occidental. Aussi, l’Histoire nous apprend que dans chacun des siècles passés, Jésus a occupé une place de choix dans le cœur de l’homme.
Un nom exploité?
Bien entendu, le nom de Jésus a été mêlé à toutes sortes de propagandes, des plus sérieuses aux plus farfelues. Quoi de mieux que d’avoir un grand nom dans nos rangs comme moyen d’élever le prestige de nos entreprises! Eh! oui, Jésus a été associé à de multiples causes, même parmi les plus meurtrières. Mais voilà, aussi populaire qu’il a pu être, le XXe siècle est celui durant lequel il est devenu un objet de honte et de sarcasme. Aujourd’hui, Jésus a l’image d’un être ignoble dont plus personne ne veut entendre parler.
Et pourtant!
Voyez-vous, tout cela était prévu. Dans sa mission de sauver les hommes par son sacrifice sur la croix, Jésus savait que l’homme ne recevrait pas son message (Jean 1:4-5). Pourtant, me direz-vous, ils l’ont reçu puisqu’on calcule les années en fonction de sa venue. Mais, c’est faux. Si Jésus est resté présent dans la mémoire collective, c’est parce que sa personne représentait une force dont on s’est servi pour manipuler des générations d’hommes sans instruction.
Son œuvre
Nous avons tout dit de lui et lui avons fait dire tout ce que nous souhaitions dire pour obtenir les résultats que nous voulions. Et la chose la plus importante de son œuvre est restée cachée: sa mort à la croix nous donne gratuitement la vie éternelle. On a dilué la beauté de son œuvre à travers des pratiques religieuses où les rituels ont occupé toute la place. On a fait en sorte que Jésus soit le moins accessible possible et que la religion, elle, devienne Dieu à sa place. Souvenez-vous de ce texte de l’Evangile où les disciples tentaient d’empêcher les enfants de venir à Jésus: "On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains." (Marc 10:13-16)
"Laissez venir à moi"
Les apôtres croyaient que la mission de Jésus était à ce point importante qu’ils se devaient de le protéger des gens ordinaires. Autrement dit, si vous voulez parler à Jésus, vous devrez passer par nous. Voilà ce qu’a été aussi le rôle de la religion à travers les siècles. Elle a agi en tant qu’intermédiaire entre Dieu et l’homme alors que Jésus a catégoriquement refusé cette approche. Jésus aimait les gens ordinaires: les enfants, les vieillards, les ouvriers et même les prostituées. Le texte nous dit qu’il "fut indigné" de l’attitude des disciples. Ce pourrait-il qu’à travers les siècles, ceux qui ont le plus porté ombrage à Dieu soient justement ceux qui se sont toujours prétendus ses disciples?
La Bonne Nouvelle
Mais qu’était-elle au juste? La Bonne Nouvelle est le fait que Dieu se soit rendu accessible à tous les hommes en s’incarnant comme un simple homme. En Jésus, c’est Dieu qui dit à l’homme: "Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos." (Matthieu 11:28)
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.