Le point de vue biblique
CHACUN POUR SOI
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que de nos jours, c’est chacun pour soi. Et dans cette culture du "chacun pour soi", c’est la loi de la jungle qui prévaut. C’est-à-dire la règle de la proie et du prédateur selon le modèle de Charles Darwin où seuls les plus forts de la race survivent et se reproduisent. Notre société s’organise en fonction de la loi du plus fort. Les faibles savent déjà cela, et les forts n’y voient aucun problème car un tel monde sert trop bien leurs intérêts.
Les conséquences?
Les cas de violence faite aux enfants et aux femmes seraient-ils tout simplement le fruit d’un système de pensée largement diffusé dans notre génération? Même si les valeurs ne véhiculent pas en elles-mêmes la notion de la violence, elles sont centrées davantage sur les droits individuels. Ainsi, l’individu se croit en droit de faire n’importe quoi. Le problème de la violence contre les enfants en est un exemple évident. Dans les quelques cas où j‘ai été impliqué, j’ai pu observer que chez les parents violents les enfants n’étaient pas une priorité. Le divertissement passait bien avant. Pourtant, avoir des enfants doit nous forcer à réajuster nos priorités.
Revendications
Chaque problème social a maintenant son association pour revendiquer une solution. Toutes les fois qu’un nouveau problème surgit, une nouvelle association se lève. On utilise toujours le même discours: "nous demandons au gouvernement de s’impliquer financièrement et de nous subventionner afin que nous puissions trouver une solution à ce problème." Vous n’avez qu’à écouter les nouvelles à la télé pour vous en convaincre: actuellement, tout le monde revendique quelque chose à quelqu’un. Mais d’où vient donc cette manière de penser?
De l’humanisme athée
Cette philosophie qui écarte complètement la réalité de Dieu est aussi celle qui a fait naître diverses idéologies toutes centrées sur l’individu plutôt que sur la collectivité. Aujourd’hui, le droit à l’épanouissement personnel prévaut sur toute autre forme de droit. L’humanisme est la nouvelle religion fondée sur le droit individuel. C’est mon bonheur personnel avant celui de l’autre. L’avortement et le divorce en sont les fruits les plus éclatants. "Si en tant que femme, l’arrivée d’un bébé menace mon bonheur et ma liberté, il n’y a pas de problème, supprimons le bébé!" "Si mon mari ou ma femme dérange ma liberté individuelle, pas de problème, supprimons le conjoint!"
L’autre
En tant que chrétien, je demeure persuadé que l’Évangile propose des valeurs morales qui élèvent beaucoup plus haut la dignité de l’être humain. Pour Jésus, l’important, c’est l’autre. Ce n’est pas moi, et ensuite l’autre, mais bien l’inverse. Les grands philosophes du siècle des Lumières (le XVIIIe siècle), ont décrit cette attitude chrétienne comme étant une forme d’aliénation de l’individu, dangereuse et destructrice pour l’humanité. Mais ce qu’ils ont proposé en échange est devenu une forme d’aliénation collective qui est en train de nous étouffer tous.
On reconnaît un arbre…
C’est en regardant les fruits que nous verrons la qualité de l’arbre que nous avons planté. Personnellement, je préfère de beaucoup le christianisme biblique. Malgré les imperfections grossières commises par certains de ses représentants, nous oublions trop facilement que c’est avant tout une pratique qui aime l’autre d’abord.
Actes 20:35
"En tout, je vous ai montré qu’il faut travailler ainsi, pour venir en aide aux faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir."
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.