Le secret d'Adja
Chapitre 4: Enigme pour les parents!
- Demain, nous verrons comment Dieu a su corriger la triste situation des hommes. Depuis lors, Adja ne pense qu'à cela. En classe, sa mère le voit très distrait. |
Quelle joie pour Adja et Micka quand ils retrouvent le petit groupe, en cercle dans le bois, à l'écoute du jeune Varfolomeï.
- Dieu ne pouvait pas supporter de voir les hommes prisonniers du mal et privés pour toujours de la gloire du ciel. Dieu avait tellement envie de les aider et même de les sauver. Mais comment? Il a trouvé la solution, mais elle allait coûter très cher.
Dieu a décidé de faire un immense cadeau aux hommes. "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique: Jésus-Christ...
Et le jeune continue:
- ... afin que quiconque (n'importe qui: toi, moi) croit en lui, ne éprisse pas, mais qu'il ait la vie éternelle."Vous voyez à quel point Dieu nous a tous aimés.
Jésus-Christ est venu parmi les hommes. Est-il arrivé comme un puissant guerrier, entouré d'anges et de lumière, avec une immense armée pour combattre l'ennemi?
Non, pas du tout! Il est venu comme un petit bébé, dans une misérable étable. Ensuite, il a grandi. Alors il a parlé. Il a formé des gens pour en faire ses disciples. Souvenez-vous bien de son nom: Jésus-Christ. Si vous venez, demain je vous raconterai la suite!
Adja et Micka sont sur le sentier du retour. Ils retraversent l'étang. Adja ne dit rien, ou plutôt si, à mi-voix il répète deux mots, toujours les mêmes, tout le long du chemin:
- Jésus-Christ... Jésus-Christ...
Ce nom qu'il vient d'entendre pour la première fois, il ne doit surtout pas l'oublier. A la maison, vite il le notera sur une feuille. Il est émerveillé par ce qu'on lui a dit. Dieu aurait pu se fâcher contre les hommes. Il en a eu pitié. Il a voulu les sauver. C'est formidable! Une si bonne nouvelle doit se partager...
Fidossia! dit-il bientôt à la vieille gouvernante, je sais maintenant comment tout a commencé, et pourquoi les hommes sont plus intelligents que les animaux, mais aussi pourquoi ils doivent mourir et...
Comment sais-tu tout cela ? interrompt Fidossia. Qui t'a raconté ces choses?
- Je ne peux pas te le dire. Mais je sais aussi que Dieu a donné son Fils: Jésus-Christ, pour sauver les hommes !
- L'as-tu dit à ton père?
- Pas encore mais... plus tard!
Le même soir, Adja est au salon. S'y croyant seul, tout à coup il répète à haute voix:
- Jésus-Christ, Jésus-Christ!
- Que dis-tu là? intervient brusquement son père.
- Ah... c'est... c'est le nom du Fils de Dieu !
- Qui t'a raconté ça?
Je ne peux pas te le dire!
- Comment? Tu dois me le dire! rétorque sèchement Victor Demeïntiev. Je veux savoir!
- Papa... je te promets, tu sauras, mais... plus tard. Je peux seulement te confier ceci: Au début, l'Esprit puissant de Dieu se mouvait sur les eaux. Dieu a parlé. Alors ce qui n'existait pas s'est mis à exister. Enfin je sais pourquoi il y a une telle différence entre l'homme et les animaux: c'est parce que Dieu a soufflé son Esprit dans l'homme.
La mine renfrognée, Victor Demeïntiev fait les cent pas au salon. Il se mord les lèvres et tire sur ses moustaches...
Les enfants sont couchés. Le chef de famille peut enfin questionner sa femme:
- Raïssa! Qui donc a dit ces choses à notre fils Adja?
- Je l'ignore. C'est peut-être Fidossia.
- Non! jamais elle n'oserait!
- Alors... aurait-il puisé ces contes de fées dans des livres? Il sait lire, à présent! Fouillons ses affaires, son sac peut-être... un vieux journal trouvé peut lui avoir fait prendre tous ces mensonges pour la vérité!
Victor Demeïntiev est consterné.
- Je ne voulais ps que mes enfants entendent parler de Dieu. Tout mon projet d'éducation est gâché!
Le lendemain, Victor Demeïntiev s'approche de son fils:
- Ce que tu as lu ou entendu de Dieu n'est que pures inventions. Ne crois surtout pas tous ces mensonges!
Secrètement, Adja préfère s'en tenir au paroles entendues dans le bois. Mais un jour, sans le vouloir, il se met dans une situation bien délicate.
La brave gouvernante est avec les enfants. Tout à coup, imprudemment, Adja laisse échapper ces mots:
- Toi, Fidossia, et aussi Maman, et même Papa, vous en savez bien moins que Varfalomeï!
- Varfalomeï... de qui parles-tu? demande la gouvernante, surprise.
- Oh! tu t'es trahi! s'écrie alors Micka en éclatant de rire.
Adja est tout pâle. Après un moment de silence, il s'approche de Fidossia, la prend par le cou, l'embrasse et lui pose un question:
- Est-ce que tu m'aimes beaucoup, Fidossia?
- Tu le sais bien, mon chéri ! répond la vieille gouvernante attendrie.
- Si tu m'aimes... je t'en supplie, ne dis à personne que je t'ai parlé de Varfalomeï!
La gouvernante s'approche de l'enfant et lui souffle à l'oreille:
- mais qui est-ce?
Adja pose la main sur la bouche de la bave Fidossia. Pour tout réponse, il ajoute:
- S'il te plaît, Fidossia, ne prononce plus jamais ce nom!
- D'accord, c'est promis, tu peux compter sur moi!
Texte: Samuel Grandjean