L'être humain est-il une image de la Trinité divine ?
Question:
Ne pensez-vous pas que nous sommes quelque peu semblables à la Trinité: nous avons un corps, une âme et un esprit.
Cela expliquerait-il mieux la trinité de Dieu? Merci de me donner votre point de vue.
Réponse:
Merci de votre question!
On pourrait, en effet, penser à une certaine analogie entre la constitution de l'être humain et les Personnes de YHVH, tel que l'hébreu nomme l'Éternel.
Cependant, cette pensée disparaît lorsque l'on songe aux différences infinies séparant l'homme de son Créateur!
a) Selon Genèse 2.7, Dieu crée l'homme en réalisant son corps, puis en lui accordant un souffle de vie: c'est-à-dire deux parties, et non trois! Dans cette deuxième partie principale qu'est ce souffle de vie, l'apôtre Paul en effet dénote l'esprit et l'âme en 1Thess 5.23, mais les termes hébreux et grecs pour traduire âme et esprit sont souvent interchangeables lorsque les auteurs bibliques les utilisent.
b) L'être humain ainsi formé de deux ou trois parties est indissociable. Vouloir séparer une partie de l'autre signifie lui enlever la vie terrestre...
c) Le destin naturel de ces deux parties est d'être séparé, le corps terrestre demeurant lié à la terre...
En revanche, la Personne de Dieu est radicalement différente:
a) Toute l'Écriture parle d'un seul Dieu en trois Personnes.
b) Ces trois Personnes sont réellement distinctes et capables d'actes séparés et différenciés.
c) Ces trois Personnes n'ont ni commencement ni fin de vie.
d) Elles constituent pour l'être humain une Réalité en soi parfaitement incompréhensible et totalement mystérieuse, cf 1Corinthiens 3.9 et ce n'est que lorsque l'Esprit de Dieu agit en l'être humain qu'il peut saisir quelques notions de Dieu.
e) YHVH est tellement inaccessible qu'il vaut la peine de lire les descriptions qu'Ésaïe et Ézéchiel en donnent: Ésaïe 6.1-4, Ézéchiel 1.
Pour ces quelques raisons il m'apparaît difficile d'imager la Trinité par les constituants de l'être humain. Toute comparaison de ce genre reviendra à diminuer Dieu... qui est tellement davantage!
Pierre-Alain Etienne
