Qui est Dieu ?
Peut-on découvrir Dieu ?
Dieu s'est révélé en intervenant dans l'Histoire. Il a parlé. Il a agi. Il a levé le voile sur sa Personne et ses projets. Il s'est découvert. Si nous voulons connaître Dieu, notre principale source d'information est l'histoire de cette révélation transmise dans la Bible. C'est en lisant la Bible que nous découvrirons, mieux que dans tout autre livre, un Dieu agissant et patient, juste et bon, tout-puissant et tendre, infini et accessible.
Peut-on comprendre Dieu ?
Nous avons du mal à comprendre Dieu. Nous avons mille questions. Est-ce que cela veut dire que nous ne comprendrons jamais rien à Dieu et à son œuvre ? Jésus a souligné l'importance qu'il y a à connaître Dieu. Pour Jésus c'est une question de vie et de mort. Dans une prière nous l'entendons dire: "la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ" (Jean 17,3). Il est donc vital de connaître Dieu. Mais arriverons-nous à le comprendre ? Le fait que Dieu soit transcendant (tout autre) ne doit pas nous empêcher de chercher des réponses à des questions qui traitent de la toute-puissance de Dieu ainsi que de sa bonté et de sa justice.
Dieu est-il juste ?
Tout au commencement Dieu donna à l'homme la liberté de lui obéir ou de lui désobéir. L'objet qui devait servir à concrétiser ce choix était un arbre. Parmi tous les arbres fruitiers du jardin d'Éden il y en avait un seul dont il ne fallait pas se servir. Dieu avait assorti cette défense d'une condamnation à mort pour celui qui la transgresserait (Genèse 2,17). Un jour l'homme choisit de manger du fruit de l'arbre. Et pour cette seule faute Dieu le condamne à mort non seulement lui, mais encore tous les humains de tous les temps (Genèse 3,17-19; Romains 5,14; 1 Corinthiens 15,21).
Bien des siècles plus tard, un homme est venu vivre et mourir sur la Terre dans le but de libérer les hommes de cette condamnation à mort. Cet homme est mort à la place des coupables. Ainsi, tous ceux qui le désirent peuvent échapper à cette condamnation (Jean 3,16). Un autre a payé à leur place. Dieu a voulu que son Fils Jésus-Christ conduise à la vie éternelle toute personne qui comprend et qui accepte pour elle-même que seul le sacrifice fait sur la croix du Calvaire lui procure le pardon (Jean 6,40; Éphésiens 2,8 et 9). Réfléchissons à ces deux événements capitaux de l'histoire humaine: l'acte de révolte d'Adam et le sacrifice de Jésus-Christ. Qu'en pensez-vous ? D'un côté, n'est-il pas injuste de condamner irrémédiablement tous les humains pour cette seule faute commise par nos premiers parents ? Et, d'un autre côté, n'est-il pas injuste de pardonner les innombrables péchés de millions de pécheurs simplement parce qu'un seul est mort à leur place ? (1 Pierre 3,18). Dans le premier cas Dieu nous semble être trop dur. Sa justice est privée de toute bonté. Et dans le deuxième cas Dieu est trop bon. Le fait de pardonner librement et gratuitement nous semble manquer de justice. Alors, Dieu est-il juste ? Oui, rigoureusement juste. Cette justice de Dieu bouleverse notre façon de penser. Nous avons du mal à comprendre ce qui nous dépasse à ce point (Romains 11,22)
Dieu est-il bon ?
Il y a tant d'innocents qui souffrent et tant de coupables qui sont heureux. Il y a tant d'enfants qui sont marqués par la guerre, la famine et la maladie. Comment se peut-il qu'un Dieu, qui se dit bon, permette cette injustice ? Les chrétiens savent que Dieu est bon. Mais parfois nous aussi nous nous demandons pourquoi Dieu n'intervient pas dans sa bonté.
Mais c'est à cause de sa bonté que Dieu est intervenu dans la douleur humaine. Il a vu notre monde marqué par la haine et l'orgueil, souffrant d'un manque d'amour et de justice, gangrené par le péché. Il est venu et s'est fait homme afin d'apporter son remède à nos problèmes. Il a vaincu Satan et le pouvoir destructeur du péché. Dans sa bonté, Dieu propose le seul moyen de salut.
Dieu est un juge
Tel criminel se croit en sécurité. Un honnête citoyen se demande pourquoi la justice ne fait rien. Tous les deux ignorent que le criminel est observé depuis des mois qu'il sera arrêté, puis condamné. Tant que le jugement de Dieu n'a pas eu lieu, il ne faut pas conclure à la faillite de la justice divine. Dieu sera extrêmement efficace dans l'exécution de sa justice. Car jugement il y aura. Même pour ceux qui ont échappé à la justice en se réfugiant "à l'étranger". Personne n'échappera à Dieu puisqu'il fera en sorte que tous les morts revivront (Jean 5,29).
En fait, Dieu est juste, et cela bien plus que nous ne le pensons. Sa bonté et son amour vont bien au-delà de ce que nous rêvons être possible. Et sa patience dépasse de loin ce que nous pouvons imaginer. La justice de Dieu veut que tout pécheur soit puni pour chaque péché commis (Colossiens 3,25; Jude 15; Apocalypse 22,12). Mais à cause de sa patience, Dieu ne punit pas le pécheur au moment même de sa faute. Ce temps d'impunité donne au pécheur le temps de...
- vivre dans ses fautes ou...
- de les regretter, de demander pardon à Dieu tout en étant animé du désir de ne plus les refaire (Actes 17:30-31).
Laquelle de ces deux options est caractéristique de votre vie ?
Dieu est-il tout-puissant ?
Dieu est tellement puissant qu'il contrôle absolument tout dans notre Univers. Il le fait si bien que les hommes restent libres et responsables de leurs actes (Deutéronome 30,19). Comment cela est-il possible ? Comment est-ce possible que, tout en laissant à l'homme sa liberté, Dieu contrôle tout ? Voyez ce qui s'est passé à la fin de la vie de Jésus-Christ: Jésus est mort exactement au moment voulu par Dieu, à Pâques. L'endroit choisi par Dieu était Jérusalem.
Par cette crucifixion s'est accomplie tout ce qui était nécessaire au salut des hommes. D'un côté, il y a le choix de Dieu. Mais de l'autre côté les pouvoirs juif et romain n'avaient demandé ni à Jésus ni à Dieu le Père si ce qu'ils faisaient correspondait à la volonté de Dieu. C'est ainsi que, pour raison d'État, un innocent a été mis à mort par des personnes qui n'avaient aucun respect pour Dieu. Après bien des tractations, ils ont crucifié Jésus de par leur libre choix. En ce faisant, ils ont accompli ce qui avait été annoncé d'avance par Jésus et les prophètes.
L'homme est-il une marionnette ?
Une phrase de la bouche de Jésus permet de répondre à cette question. Jésus affirma que: "Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi" (Jean 6,37). Cela veut dire deux choses:
- Nous voyons dans un premier temps que l'action de Dieu est efficace. Toute personne choisie par Dieu viendra à le connaître car, dit Jésus: "Tous ceux que le Père me donne viendront à moi..." (Jean 6,39).
- Puis, de façon complémentaire, nous voyons que l'homme n'est pas une marionnette. Ce n'est pas par fatalisme qu'il trouve Dieu. Personne ne peut rendre Dieu responsable de son incrédulité, en prétextant ne pas avoir été choisi. Jésus interpelle toute personne capable d'entendre lorsqu'il conclut: "... je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi". Celui qui entend ce que Jésus dit ici doit comprendre qu'il est de sa responsabilité de venir à Jésus. Nous sommes responsables de nos actes.
Que nous faut-il faire ?
Que faisons-nous face à un Dieu qui met tout en oeuvre pour que le pécheur soit sauvé? Devons-nous quelque chose à ce Dieu tout-puissant, parfaitement juste et bon? Parmi les réponses possibles il n'y en a qu'une qui soit sensée. Ce Dieu, nous devons l'aimer de toute notre force, de tout notre être, de toutes nos pensées. Nous lui devons (et cela au suprême degré) obéissance, confiance, reconnaissance, amour et louange. Si nous faisions moins que cela, notre engagement ne serait pas digne de Dieu.
Matthias Radloff