Communiquer avec Dieu
Déjà dans la vie quotidienne, le langage est un sujet d'émerveillement: pouvoir s'exprimer, dire à un autre le fond de notre coeur, pouvoir l'écouter, et ainsi partager dans un dialogue les pensées et les sentiments de cette intelligence et de cette âme que nous avons en commun, tout cela nous ouvre la joie, la profondeur de la communion. Cet émerveillement qui était naturel en moi s'est transformé en louange à notre Dieu quand j'ai su que c'est Lui qui nous a donné, en plus de la vie, cette possibilité de la parole. Et comme si cela était peu, et comme la bonté et les dons jaillissent de lui en abondance, outre cette faculté de langage en nous, il nous a donné Ses paroles et Sa Parole.
En effet, Dieu a donné des ordonnances pour guider notre vie, la Bible ne cesse de le dire:
– "Dieu, Dieu, l'Éternel, parle et convoque la terre..." (Psaume 50:1)
– "Mettez dans votre coeur et dans votre âme ces paroles que je vous dis" (Deutéronome 11:18). – "L'homme qui les mettra en pratique vivra par elles" (Lévitique 18:5).
Mais voyant notre incapacité à suivre ces ordonnances, Dieu a décidé de venir lui-même, en la personne de son Fils Jésus-Christ, pour nous aider à le connaître, et à vivre comme il veut: "Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité" (Jean 1:14).
C'est Jésus-Christ qui nous a enseigné à écouter Dieu et à prier pour avoir un dialogue, seul signe d'une relation vivante.
N'est-il pas logique que le Dieu créateur qui nous a donné l'intelligence ait voulu se révéler à nous par le moyen de notre intelligence, et du langage ?
Cependant, vous le savez, la communication entre deux personnes peut se détériorer, essentiellement de deux manières:
- Premièrement quand le mal s'introduit entre nous, et que nos paroles servent à blesser l'autre, situation que la Bible, réaliste, décrit:
"... la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel". (Jacques 3:8) - Deuxièmement, "maladie", plus radicale, qui peut survenir dans un dialogue, c'est la rupture, le silence, dans lequel on essaie en fait de nier l'existence même de l'autre, en lui refusant notre parole. Eh bien de même, nous pouvons rompre notre communion avec Dieu de ces deux façons: en médisant de Dieu, et si telle est notre attitude ne nous étonnons pas de ne pas entendre Dieu, puisqu'il faut une réciprocité d'ouverture, d'écoute de l'autre pour qu'un message passe. Et la deuxième façon, qui me semble si incompréhensible et si absurde, mais pourtant si répandue de nos jours: ignorer Dieu.
Cependant humainement déjà, l'homme qui refuse l'amour s'attire le mépris. Que dire de celui qui refuse le message de Dieu, message d'amour ?
Comment échapperons-nous en négligeant un si grand message, un si grand salut ? En d'autres termes, comme le dit la Bible: "comment échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux ?" (Hébreux 12:25)
Alors:
"Apportez avec vous des paroles.
Et revenez à l'Eternel.
Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités,
Et reçois-nous favorablement !
Nous t'offrirons... l'hommage de nos lèvres". (Osée 14:2)
J.C.