Choisir la Vie ! Séparation / Rencontre
Dans son étude de Ia nature, l'homme de science regarde. Afin de mieux saisir le sens de son observation et pour prolonger sa quête du réel, il émet des hypothèses vraisemblables. Encore doit-il les soumettre au crible de l'expérience de laboratoire. Si l'expérience vérifie l'hypothèse, l'hypothèse devient théorie sur la base de laquelle il est possible d'échafauder de nouvelles hypothèses.
Dès les temps les plus reculés, l'être humain a scruté le firmament pour comprendre son fonctionnement. Il a, dans ce domaine aussi, avancé des hypothèses explicatives. Ainsi, autrefois, voyait-on le ciel comme une voûte solide percée de trous laissant passer une clarté inaccessible. Une gravure médiévale nous montre un curieux passant sa tête à travers l'enveloppe du firmament pour voir ce qui se passe au-delà.
Là, se situe justement la difficulté. L'univers est tellement vaste qu'il est impossible de se rendre sur place pour vérifier les hypothèses formulées sur terre concernant son fonctionnement. La fin du XXe siècle a permis quelques «sauts de puces» en direction des confins du système solaire. Ces explorations évoquent celles de l'escargot atteignant la salade voisine de la sienne et qui aurait pour objectif de s'assurer de l'existence de l'Australie !
Les seuls messages permettant de valider ou non une hypothèse astrophysique sont contenus dans la lumière, qui nous vient des étoiles. A part ce moyen de connaissance, l'Univers nous reste désespérément inaccessible. Cette situation évoque une autre impossibilité de communication.
Considérons la grandeur de Dieu.
Créateur de l'Univers, la Bible nous le dépeint entouré de gloire et de sainteté. Habitant une demeure céleste – ô la difficulté d'exprimer cette réalité transcendante dans un langage humain – aucun point de rencontre n'est possible entre lui et l'Humanité. Pourquoi ?
L'homme ayant voulu assumer seul sa propre existence, a rompu la relation filiale qui, au début, l'unissait à son Créateur.
Cet état de choses n'étant pas selon sa volonté, Dieu veut renouer le contact. Comment s'y prendre pour communiquer avec cette humanité qui parle un tout autre langage et dont les critères du bien et du mal demeurent gauchis par la désobéissance originelle ?
Une solution s'impose: aller à sa rencontre en prenant forme humaine.
C'est la grande, l'incompréhensible volonté de Dieu manifestée le jour de Noël: Dieu parmi nous, Dieu avec nous afin de renouer le lien vital pour l'homme d'une relation retrouvée avec son Créateur. À Noël, Dieu nous envoie une lumière porteuse d'un message: le bébé de la crèche.
Il fallait que Jésus vive parfaitement notre condition. Enfant, il a dû apprendre pour savoir, comme n'importe quel enfant. Il s'est soumis à certaines limitations humaines: faim, soif, fatigue. Il avait non seulement un corps humain, mais aussi des émotions humaines. Il a été, comme chacun, tenté par le mal mais, contrairement à tous, il n'a jamais péché. Il s'est approché avec sollicitude de la femme adultère sans la condamner, lui, le Dieu saint.
C'est dans cette humble forme de serviteur semblable à nous que Jésus, obéissant à son Père, s'est humilié lui-même jusqu'à l'avilissante mort d'un criminel, lui qui n'avait jamais commis le mal.
Et pourquoi cela ? Quel message Dieu voulait-il donc nous communiquer ? La double réalité de notre perdition loin de lui et celle de notre salut en lui.
Dieu déclare solennellement que tous les hommes ont péché et sont, par ce fait, privés de sa gloire. Mais il affirme aussi qu'ils sont gratuitement justifiés par sa grâce manifestée en Jésus-Christ. (cp. Romains 3:23-24)
La balle est donc dans notre camp. Chacun est invité à renouer contact avec Dieu. Personnellement. Il a pris la peine de s'adresser à nous dans un langage compréhensible. Nous sommes individuellement responsables de répondre à son appel.
André Jaquet