Une perle dans votre Bible
«Vous avez besoin de patience.» Hébreux 10:36 (Version Ostervald)
Il y a des natures patientes, des tempéraments placides, des gens qui s'adaptent à toutes les situations. Ce n'est pas de cette patience-là qu'il s'agit dans notre texte, mais de l'un des fruits de l'Esprit; ailleurs, il est question de la patience de Christ, qui nous est donnée comme modèle.
La patience de Dieu est un reflet de lui-même, de son coeur et de son attitude à notre égard. Comment pouvons-nous la posséder ? En recherchant sa communion pour en vivre, en parvenant à connaître notre Sauveur et à nous identifier à ses souffrances, en acceptant la discipline de sa volonté. Alors tout ce qui peut arriver pour provoquer ou contrarier l'enfant de Dieu fait ressortir cette patience, dont le visage est toujours calme et serein.
La patience n'implique pas une piété passive, sentimentale, aussi fausse que commune, mais une constante communion avec le Seigneur lui-même, dans les difficultés. La patience, ce n'est pas une résignation aveugle, et souvent égoïste, qui permet de voguer sur un lac paisible; être patient c'est être dans la même barque que Jésus-Christ au milieu de la tempête, tout en conservant une pleine paix parce qu'Il est là. La patience affronte la difficulté; elle tient ferme au milieu de l'épreuve. L'enfant de Dieu qui la possède est conscient des courants contraires, mais en lui règne la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. Le chrétien rempli de la patience de Dieu n'est jamais atteint par la fièvre des soucis de ce monde.
La patience — cette patience de Dieu — c'est la grâce de ne pas changer, de ne pas baisser de niveau, de ne jamais varier devant les défis. Quand tout semblerait justifier l'inquiétude et pousser à la crainte, la patience «ne promène pas des regards inquiets» (Ésaïe 41:10) autour d'elle, mais regarde à Christ. C'est là cette grâce excellente et parfaite qui vient du Père des lumières, en qui il n'y a ni changement ni ombre de variation (Jacques 1:17).
H. E. Alexander