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Le point de vue biblique - Comment porter du fruit?

Nous aimerions tous porter du fruit afin de nous sentir utile dans l’œuvre de Dieu. Mais hélas, dans bien des cas, les choses ne se passent pas aussi facilement que nous le souhaiterions. De plus, il y a passablement de confusion autour de la question du fruit; de quoi parle-t-on exactement?

Luc 6.43-44

«Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit. Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces.»

Qu’est-ce donc que le fruit?

Curieusement, c’est seulement au cours des dernières années que j’ai moi-même commencé à saisir plus nettement ce sujet. Comme plusieurs chrétiens, j’ai longtemps pensé que les fruits auxquels Jésus faisait référence étaient des bonnes œuvres de nature morale. Dans cette optique, je porte du fruit lorsque je remporte des victoires sur le péché, lorsque j’améliore mon comportement et surtout lorsque je commence à être de plus en plus utile dans mon église locale. Bien que ces choses soient des pas dans la bonne direction sur le plan spirituel, il n’est pas certain qu’il s’agisse du fruit selon la définition de Jésus.

Distinguons entre deux choses:

Les éléments de changement énumérés dans le paragraphe précédent ne sont pas exactement des fruits spirituels dans la mesure où on peut les retrouver tout autant chez l’incroyant. Effectivement, nombreux sont les non chrétiens qui se tirent fort bien d’affaire en ces domaines. J’entends par là qu’il est possible de faire toutes ces choses sans pour autant être sauvé. Lorsque le christianisme est vécu sous sa forme religieuse, il produit ce type de comportement moralement exemplaire. Par contre, les fruits dont la Parole de Dieu fait mention sont des fruits d’ordre spirituel, c'est-à-dire qu’ils doivent nécessairement venir de Dieu.

Qu’est-ce qu’un fruit?

Pour en saisir le fonctionnement, il suffit d’observer les arbres fruitiers. Une première observation sommaire nous montrera que la pomme, par exemple, n’a d’autre choix que de pousser dans un pommier. Élémentaire me direz-vous. En effet. Mais si on réfléchit plus vigoureusement à cette simple idée, on découvre que ni la pomme et ni le pommier n’ont de décision à prendre dans cette affaire. Le pommier produit des pommes parce que telle est sa nature. De plus, la qualité de la pomme ne dépend pas d’elle-même, mais de la qualité du sol dans lequel le pommier se trouve.

Le fruit de l’Esprit

Venons-en maintenant à nous. De la même manière qu’une pomme ne peut d’aucune façon décider de pousser dans un bananier, ainsi, nous ne pourrons jamais porter des fruits pour Dieu dans notre vieille nature adamique. Voilà pourquoi le fruit dont Jésus parle est forcément le fruit de l’Esprit. Notre vieille nature est capable de porter du fruit, mais elle ne peut faire guère mieux que porter son propre fruit, fut-il moralement très bon, il reste un fruit de la chair. Mais le fruit de l’Esprit en est un qui tire son origine de Dieu et qui pousse dans la nouvelle nature, celle qui nous vient de notre justification en Jésus-Christ. Et quel est-il?

Galates 5.22

«Mais le fruit de l’Esprit est: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi.» Ce fruit n’est pas celui de l’effort humain pour s’améliorer, mais l’œuvre du Saint-Esprit dans le croyant. Comme la pomme ne décide pas d’elle-même de pousser, ainsi en est-il des fruits que nous porterons pour Dieu. Et la qualité de ce fruit dépendra d’un fait tout simple: dans quelle sol nous trouvons-nous actuellement? Or, le seul sol capable de produire dans nos cœurs le fruit de l’Esprit est la Parole de Dieu.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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