Le point de vue biblique
«DES CHOSES AGRÉABLES»
Pendant longtemps, la Parole de Dieu a servi de cadre de référence pour l’organisation sociale des pays occidentaux. Bien entendu, tout n’a pas été parfait. Des personnes en position d’autorité ont récupéré cette situation pour leur avantage personnel. Le christianisme est souvent apparu comme un instrument de persécution qui a causé la mort de millions d’individus. On ne le dira jamais assez, tout cela est regrettable car au départ, ce n’était pas là sa mission.
Les durs lendemains
À mesure que les peuples se sont émancipés, le christianisme est rapidement devenu, aux yeux des intellectuels, le principal coupable de tous les fléaux sociaux. La déchristianisation de l’Occident s’en est suivie. Aujourd’hui, nous voilà dans une société humaniste qui voit le salut de l’homme dans sa capacité de trouver en lui-même les solutions à son désarroi. Rejetant la Parole de Dieu, l’homme moderne renie toutes les valeurs sociales qui ont émergé du christianisme. Agir de la sorte sous-entend renier l’héritage qui nous a permis de nous rendre jusqu’à aujourd’hui. En s’opposant à tout ce qui vient du christianisme, l’homme moderne n’a plus aucun cadre de référence qui permet la cohérence et la survie de l’être humain. Les jours que nous vivons sont les durs lendemains d’une société sans Dieu.
2 Timothée 4:3-4
«Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables.» Ce passage biblique décrit fort bien notre époque. La famille et le mariage sont des sujets qui dérangent et le principe selon lequel la vie sexuelle doit être réservée pour les gens mariés est un objet de moquerie. En fait, les valeurs qui ont assuré la continuité de la survie de nos nations sont désormais regardées comme de vieilles fables morales sans intérêt. La sexualité libre, le divorce, l’avortement sont les nouvelles valeurs sur lesquelles se fondent nos idéologues modernes. On refuse de voir en ces choses des éléments de destruction et d’incohérence sociale. Comme le dit si bien l’apôtre Paul, les hommes de notre temps «se tournent vers des fables».
La gestion du désordre
Normalement, le mandat d’un gouvernement est de maintenir l’ordre dans sa nation. Par le biais de lois, il s’assure que tous les citoyens sont en sécurité et vivent en paix. C’est donc son mandat de freiner le mal afin de protéger la cohésion sociale sans laquelle un peuple ne peut survivre. Le but de la démocratie est de permettre au gouvernement d’organiser la société en tenant compte de la volonté du peuple. Jusque là, tout va très bien. Cependant, nos sociétés démocratiques ont maintenant dépassé le stade de maintenir l’ordre. Ayant perdu, comme cadre de référence, les valeurs judéo-chrétiennes, nos gouvernements n’ont plus d’appuis solides sur lesquels ils peuvent établir des critères moraux. Puisque l’homme moderne se complaît dans des fables et rejette toute référence au bien et au mal, tout devient permis. Aujourd’hui, nos gouvernements gèrent le désordre. Les lois ne protègent plus les citoyens, elles cherchent plutôt à leur éviter le pire.
«Une foule de docteurs»
Autrefois, la Parole de Dieu donnait un sens à l’existence de l’homme. Aujourd’hui, l’homme se donne une foule de docteurs selon ses désirs. La Parole de Dieu donnait à l’homme un sens commun, c’est-à-dire qu’elle proposait des valeurs que tous les acteurs d’une même société partageaient. Maintenant, c’est l’inverse. Chacun se donne un docteur qui correspond à ses désirs. Chacun suit sa propre voie sans égard à celle des autres. Comment un peuple peut-il assurer la cohésion sociale à travers ce genre d’idéologie? Une chose est certaine, le désordre qui sévit actuellement dans notre société est le fruit de ceux qui l’ont imaginée ainsi.
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.