Le point de vue biblique - L'idolâtrie: un besoin inné d'adorer
La Parole de Dieu enseigne que l’homme est une créature dotée d’un sens d’adoration. J’entends par là qu’il a en lui ce besoin inné d’adorer ce qui le dépasse ou l’impressionne. D’après le dictionnaire Le Petit Robert, le verbe adorer signifie: «Aimer d’un amour ou d’une affection passionnée.» En observant la vie des gens de notre génération, nous ne pouvons nier qu’encore aujourd’hui, l’homme est continuellement à la recherche d’un sujet comme objet d’ adoration.
Romains 11:33-36
«Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles! Amen!»
«A Dieu soit la gloire dans tous les siècles!»
Ce passage, ainsi que plusieurs autres de l’Écriture, suggère que la gloire appartient à Dieu seul. Toutes choses existent par lui et pour lui. L’adoration devrait donc lui être entièrement réservée. Mais voilà, il n’en est pas ainsi. Puisque l’homme, même sans Dieu, a en lui ce besoin passionné d’aimer affectueusement, donc d’adorer, il se tourne vers des symboles représentatifs qu’il élève au rang d’idole. C’est plus fort que lui, s’il n’adore pas Dieu, il trouvera autre chose à adorer.
L’Antiquité et les cultes d’adoration
L’histoire des peuples de l’Antiquité démontre bien l’importance des cultes d’adoration. Chez les Grecs, par exemple, on adorait une multitude de divinités. Chacune d’elle avait sa légende et sa raison d’être. Mais à l’origine, ces dieux étaient des hommes qui avaient simplement été des héros nationaux. C'est la fierté du peuple pour ses héros qui, éventuellement, produisait des dieux. C’est ce qui s’est produit chez tous les peuples qui n’ont pas connu le seul vrai Dieu. Ayant besoin d’adorer, ils se sont tournés vers des êtres humains héroïques et les ont élevés au rang de divinité.
Romains 1:20-23
«En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.»
L’idolâtrie de tous les hommes
Ce texte de saint Paul dépeint très bien ce qu’est l’idolâtrie. Aujourd’hui encore, des peuples adorent des animaux: c’est le cas notamment en Inde où les rats et les vaches sont des objets de cultes particuliers. Pour nous, Occidentaux, c’est avec un petit sourire en coin que nous jugeons ce genre de comportement plutôt naïf. En fait, nous croyons avoir depuis longtemps dépassé ces pratiques primitives car nous, nous avons la science moderne qui nous éclaire. De façon prétentieuse et hautaine, nous regardons l’idolâtrie des autres. Pourtant, nous ne voyons pas à quel point nous sommes peut-être les plus idolâtres de la planète.
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.