Le point de vue biblique
LE DOUTE…
La vie chrétienne concerne, par définition, ceux qui confessent que Jésus-Christ est le Sauveur de l’Humanité offrant un salut individuel qui s’obtient par la foi. En revanche, elle n’est pas pour autant le fruit d’une simple pratique religieuse reçue d’un héritage familial. Autrement dit, nous ne devenons pas chrétiens simplement parce nous sommes nés dans une famille chrétienne. Bien au contraire, cette vie chrétienne est le fruit d’une révélation personnelle fondée sur les Écritures qui affirment que Jésus-Christ est mort à notre place.
Dieu nous aime
La Parole de Dieu regorge de passages déclarant que Dieu aime l’homme, en voici quelques uns: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3:16). Ou encore: «Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.» (Romains 8:38-39). Et enfin: «Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu» (1 Jean 3:1).
Comment en être certain?
Bien que Dieu affirme très clairement son amour pour l’homme, il reste à savoir comment cet amour est démontré. La preuve est facile à faire. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul fait cette déclaration: «Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Romains 5:6-8).
Il a donné sa vie
On ne peut trouver meilleure preuve d’amour que celle-ci: «Christ est mort pour nous». Notez bien que, dans aucun des versets mentionnés, il est dit que Jésus est mort par nécessité, mais plutôt par amour. Sa seule motivation était l’amour qu’il éprouvait pour l’homme. Si ce fait est déjà relativement bien connu, il n’en demeure pas moins que cette vérité échappe à de nombreux croyants. On est tous d’accord pour dire que Dieu aime l’humanité, mais m’aime-t-il, moi, en tant qu’individu? C’est ici que s’installe le doute. Nous croyons facilement à l’amour de Dieu sur le plan universel, mais comme il est difficile de le croire sur le plan personnel.
Pourquoi donc?
La difficulté de croire à l’amour que Dieu me porte vient de la faible opinion que j’ai de ma personne. Les douloureuses expériences du passé, additionnées à mes faiblesses, le tout mélangé avec mes bêtises de tous les jours, font en sorte que je ne m’aime pas moi-même. Ce sentiment peut être si fort qu’il dresse un mur devant de l’amour de Dieu. D’une certaine manière, je crois que Dieu ressent pour moi des sentiments similaires à ceux que j’ai envers moi-même. Il s’agit là d’un transfert émotionnel. Si je ne m’aime pas, Dieu ne peut donc pas m’aimer.
Dieu est amour
Cette façon de voir les choses est faussée par nos émotions, elles-mêmes perturbées par notre expérience de vie. C’est comme si Dieu se servait de notre amour pour nous aimer. Ridicule, n’est-ce pas? À la vérité, nous devons être capables de séparer l’amour de Dieu de ce que nous éprouvons comme sentiment envers nous-mêmes. L’amour de Dieu ne dépend nullement de ce que nous ressentons, mais de ce qu’il est dans sa nature éternelle: Dieu est amour. «Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.» (1 Jean 4:16).
Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.