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Le point de vue biblique
L’ENGOUEMENT MIMÉTIQUE

Qu’est-ce que le mimétisme? C’est une décision inconsciente qui nous amène à emprunter des comportements ou des opinions simplement par désir de faire comme tout le monde. C’est de désirer ce que l’autre désire. Parce que nous ne savons pas exactement qui nous sommes, nous suivons le courant dans le but de nous protéger et de nous sentir accepté.

Le modèle

Le mimétisme n’est pas un défaut en soi. C’est une tendance naturelle que nous utilisons tant négativement que positivement. Par exemple, la plupart des grands personnages historiques ont agi sous l’inspiration de personnes qui ont été pour eux des modèles. C’est parce qu’un roi fut jadis un très grand roi qu’un jeune et nouveau roi veut devenir un très grand roi. Le déroulement de la vie des hommes est une suite continuelle d’imitation, de mimétisme. Un jeune homme adopte un look rebelle parce que son chanteur favori incarne l’image parfaite du rebelle. Dans toutes les sphères de l’activité humaine, ce principe est dominant et toujours présent.

La foule

La Parole de Dieu nous montre un exemple extraordinaire d’un élan mimétique de foule. Vous le savez peut-être, mais une foule est une entité dont le quotient intellectuel est équivalent à celui d’un jeune enfant. Autrement dit, la foule suit la foule. Peu importe la cause, tant que l’effervescence y est, la foule suit. L’Évangile de Jean (12:12-13) nous rapporte l’événement de Jésus entrant en triomphe à Jérusalem. "Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël! " Vous voyez ici la foule acclamer Jésus comme le Messie.

La condamnation

Là est tout le problème. Les acclamations étaient celles d’une foule qui, prise dans un engouement collectif, disait des choses sans vraiment y croire. À peine quelques jours plus tard, cette même foule criait de crucifier Jésus. "Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus. Le gouverneur prenant la parole, leur dit: Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? Ils répondirent: Barabbas. Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ? Tous répondirent: Qu’il soit crucifié! Le gouverneur dit: Mais quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Qu’il soit crucifié! Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l’eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants! Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié." Mathieu 27:20-26

Vox populi, vox dei?

Comment cette foule a-t-elle pu changer si rapidement d’opinion en ce qui concerne Jésus? Le texte répond à cette question: "Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus." Des agitateurs de foule, voilà tout.

Qu’en est-il aujourd’hui?

Deux mille années d’Histoire n’auront certainement pas suffi pour changer les mentalités mimétiques des foules. Parce qu’une opinion gagne en popularité, nous croyons, souvent à tort d’ailleurs, qu’elle doit donc être bonne et vraie. Aujourd’hui, la population, en général, rejette la personne et l’œuvre de Jésus-Christ pour toutes sortes de raisons. Encore une fois, la foule suit la foule.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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