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Le point de vue biblique
L’ATHÉISME MODERNE

Précédemment, il était question de l’homme qui, avec son cœur tortueux, arrive toujours à maquiller les faits concernant ses errances. Il les traduit en nouvelles données philosophiques qui lui permettent de les adapter en fonction de l’évolution de la modernité. Autrement dit, il peut faire absolument tout ce qui lui passe par la tête car il arrivera certainement à expliquer que ses comportements sont des éléments qui s’inscrivent dans la normalité du comportement de l’homme moderne. Il n’a surtout pas à avoir peur d’être trouvé coupable de quoique ce soit car la culpabilité sera transférée sur ceux qui sont en désaccord avec lui. À ses yeux, les idiots sont ceux qui résistent.

Dehors les superstitions

Depuis Voltaire au XVIIIe siècle, ils sont nombreux les philosophes qui ont systématiquement rejeté le christianisme en le qualifiant de simple superstition ancienne. Voltaire est mort; ses idées, elles, vivent toujours. L’héritage philosophique de ces hommes est aujourd’hui bien lourd à porter, car c’est bien à eux que nous devons de vivre dans un monde de chaos et de confusion. À moins que nous préférions dire que les comportements découlants de la confusion actuelle (suicide, criminalité chez les jeunes, démission de la raison, désordre familiaux, etc.) sont tout à fait normaux pour une civilisation qui évolue vers un monde meilleur. Personnellement, j’aime mieux la clarté du propos de Jésus qui disait: "on reconnaît un arbre à ses fruits". Si on applique cette pensée à notre époque, nous devrons admettre que l’arbre qui a produit ce chaos est forcément mauvais.

Pourquoi en sommes nous là?

Dans son livre, "L’affaire Jésus" (page 118), Henri Guillemin a écrit une petite phrase qui répond fort bien cette question: "Il y a un athéisme salubre, celui qui nie ce que Dieu n’est effectivement pas". Lorsqu’on s’intéresse de très près aux écrits des philosophes athées, il est fréquent de les voir réagir contre de supposés dogmes bibliques qui n’en sont pas en réalité. C’est comme si je vous accusais d’être ce que vous n’êtes pas. Bien souvent, l’Institution catholique romaine était elle-même visée par ses propres dogmes qui n’avaient souvent rien à voir avec ce que dit la Parole de Dieu. On a donc accusé Jésus-Christ d’être ce que les théologiens catholiques ont dit de lui. Voilà pourquoi le fait de lire la Bible replace les choses en perspectives. Cela nous permet de découvrir Jésus-Christ tel qu’il se présente lui-même.

Un bon prétexte

Mais quelles que soient les raisons qui nous ont amenés à cet état de confusion, l’humanisme athée qui sévit à notre époque fait l’affaire de bien des gens qui se font les apôtres de cette doctrine. Eh oui, j’ai bien dit doctrine, car il s’agit bien ici d’une manière de penser qu’on tente de nous imposer à tous, sous peine d’être accusés d’anti-humanistes. Le théologien réputé Jacques Grand’Maison, de l’université de Montréal a bien décrit l’idéologie de cette doctrine dans son livre intitulé "Au nom de la conscience, une volée de bois vert" (page 18).

"C’est ainsi qu’on ne sait plus discerner les effets pervers de ce "tout à chacun selon son agrément". Par exemple, face aux désagréments que lui cause la liberté sans limites des autres, l’esprit dit "ouvert" réclamera paradoxalement, en toute quiétude et rectitude politique, des règles de contrôle très contraignantes; règles elles aussi sans jugement et ajustées, bien sûr, à son agrément individuel maximal et le plus immédiat, seule mesure de son rayon social, seule longueur d’onde de son bonheur".

Ainsi, ces maîtres humanistes qui cherchent à élargir le plus possible la notion de cette liberté de l’individu à vivre comme il lui plaît, sont en même temps les bourreaux de quiconque ne les suit pas dans leur idéal d’avenir.

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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