Deux enfants… une prison
- Maman! dit naïvement la petite Brigitte, dimanche, si tu pars avec papa… on peut venir avec vous? De retour à la maison, Joseph est consulté. Ce dimanche matin, c'est donc pour deux adultes et deux enfants que va s'ouvrir la prison… |
Un prisonnier arrive, une grosse corde passée autour de son cou. Elle soutient un tam-tam. L'homme avance lentement. De ses deux mains alourdies par une chaîne, il tambourine tandis que d'autres prisonniers entrent encore en traînant les pieds. | - Bonjour, mes amis! dit Joseph en guise d'introduction. Comme vous le voyez, je suis revenu. Je vous l'avais promis. mais cette foi, je ne suis pas seul. |
Elle est bientôt rejointe par Olivier, qui, par de grands gestes, salue à sa façon. |
- Dieu est saint. Il ne fera de nous son enfant que si notre cœur est lavé, même d'un passé plus sombre que cette pièce. Cela, Dieu peut le faire, mais… le voulons-nous? Sommes-nous prêts à le lui demander?
Dans la salle, c'est le silence. Ou presque car à chaque mouvement, une chaîne se fait entendre.
- A présent, dit encore Joseph, avec leur maman, Brigitte et Olivier vont chanter quelque chose pour vous…
Bientôt trois belles voix entonnent un cantique basé sur le Psaume 37:
"Fais de l'Eternel tes délices, il te donnera ce que ton cœur désire. Recommande ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance. Il agira, oui il agira."
Pour que les prisonniers voient bien les deux enfants, Joseph les a hissés de nouveau sur la table. Du haut de cette estrade, ils chantent de tout leur cœur, très simplement. Emus, plusieurs détenus baissent la tête. Quelques larmes roulent sur les joues. Le chant est fini. Tout le monde applaudit. Spontanément plusieurs prisonniers se lèvent, s'approchent des deux enfants, et les serrent très fort dans leurs bras. Surpris, Brigitte et Olivier sont un peu effrayés. Mais un sourire de leurs parents les rassure. Ils se laissent donc toucher par ces mains rudes, des mains qui ont peut-être volé, frappé, même tué… | Il fait chaud, on suffoque dans cette pièce. Mais à présent Joseph invite ces hommes à reconnaître leurs fautes devant Dieu, à lui demander pardon pour leurs péchés, leurs vols, leurs crimes... Avant de partir, il faut que Brigitte et Olivier chantent encore: "Nani anapenda wato, nanianapenda watoto, ni Yesu…" Toi aussi, tu pourras être utile pour Dieu, d'une façon sûrement très différente, bien sûr. Mais à une condition: que ta vie soit vraiment dans sa main. Le veux-tu? |