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La gloire du Ciel

La vérité sur le Ciel, les anges, la vie éternelle

John Macarthur - Editions La Maison de la Bible

Chapitre 5. Comment serons-nous au Ciel ? Partie 2.

Un corps glorifié

Comme nous l'avons déjà souligné, le Ciel n'est pas uniquement un état d'esprit. C'est un endroit réel, le lieu où les rachetés en Christ auront des corps réels, un corps semblable au corps de Jésus-Christ ressuscité.

La nécessité de notre résurrection

Dieu a créé l'homme, et il l'a créé âme et corps. Nous sommes donc composés d'un homme intérieur et d'un homme extérieur (Ge 2:7). Par conséquent, notre perfection finale requiert que tous deux, le corps comme l'âme, soient renouvelés. Même la création d'un nouveau ciel et d'une nouvelle Terre requiert que nous ayons des corps – une terre réelle exige que ses habitants aient des corps réels. Une approche honnête de l'Ecriture ne permet aucune spiritualisation ou aucune "allégorisation" de ces réalités. La vie éternelle, considérée en tant que simple état d'esprit, irait à l'encontre de bon nombre de promesses contenues dans l'Ecriture.

La séparation de l'âme et du corps est la conséquence directe de la mort. Notre corps s'en ira dans la tombe, et notre esprit, lui, rejoindra le Seigneur. Cette séparation a lieu jusqu'à la résurrection: "L'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement" (Jn 5:28-29). L'âme des croyants qui sont morts est dès à présent au Ciel. Mais un jour, leur corps ressuscitera et se joindra à leur esprit, et ils pourront jouir alors de la perfection éternelle de l'âme et du corps.

De même, le corps des incroyants qui sont morts repose dans la tombe, et leur âme est en Enfer. Il y aura pour eux également un jour où leur corps sortira de la tombe pour rejoindre leur esprit. Ils se tiendront alors debout, corps et âme, devant le trône du jugement de Dieu, avant d'être corporellement jetés dans le lac de feu (cf. Mt 5:30).

Les chrétiens ne doivent pas redouter ce jugement. Il n'y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ (Ro 8:1). Nous attendons patiemment l'heure de la rédemption de notre corps (v. 23). "Aussi gémissons-nous dans cette tente [notre corps], désirant revêtir notre domicile céleste" (2 Co 5:2).

Mais quelle est l'exacte signification de ces paroles? Cela veut-il dire que nous recevrons un corps tout neuf? Ressemblera-t-il à notre corps actuel? Aurons-nous la même apparence qu'aujourd'hui ?

Tout d'abord, il convient de remarquer que le corps qui ressuscitera sera notre corps terrestre, à la différence près qu'il sera glorifié. Lors de la résurrection, notre corps aura la même qualité que le corps glorifié de Christ. Car "nous savons que, lorsqu'il paraîtra, nous serons semblables à lui" (1 Jn 3:2).

Le corps de Jésus ressuscité était le même corps que celui qu'il possédait auparavant, il ne s'agissait aucunement d'un corps nouveau. Après sa résurrection, la tombeau était vide. Le corps lui-même était ressuscité – il s'agissait du même corps, à la différence qu'il était maintenant glorifié. Les blessures que Jésus avait reçues lors de sa crucifixion étaient toujours visibles (Jn 20:27). Les gens pouvaient le toucher, et son corps était d'une nature bien concrète – il n'était pas qu'une apparition en esprit ou un fantôme revenu de l'au-delà (Lc 24:39). Il était humain à tous égards. Il a passé un certain temps à converser avec les disciples sur la route d'Emmaüs, et à aucun moment son humanité ne fut remise en question (Lc 24:13-18). Il a mangé avec ses amis une nourriture terrestre réelle (v. 42-43). Pourtant, son corps avait également des caractéristiques qui ne sont pas de ce monde. Il pouvait ainsi traverser des murs (Jn 20:19); il pouvait se présenter sous divers aspects physiques, au point que son identité ne fut pas immédiatement reconnue (Mc 16:12); il pouvait soudainement faire son apparition (Lc 24:36); son corps lui permettait une liberté de mouvement totale, au point qu'il pouvait même s'élever directement au Ciel dans sa dimension corporelle (Lc 24:51; Actes 1:9).

Nos corps seront semblables à celui de Jésus. Paul écrit que le Seigneur "transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire" (Ph 3:21). Notre corps sera un corps réel, physique, et complètement humain – le même corps dans lequel nous aurons passé notre vie sur la terre. Ce sera pourtant un corps rendu parfait et glorifié. Paul nous dit que le corps ressuscité sera "une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme" (2 Co 5:1).

La première épître aux Thessaloniciens décrit la résurrection des croyants qui sont morts, et l'enlèvement simultané au ciel de ceux qui sont toujours vivants:

"Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont décédés. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur." (1 Thessaloniciens 4:13-17)

Les croyants qui sont morts retrouvent d'abord leur corps parfait, puis, ceux qui sont encore vivants seront enlevés et instantanément "transformés" – ils seront glorifiés. Ainsi, chaque croyant vivant sur terre au moment de la venue de Christ sera rendu parfait. Une fois de plus, remarquez que les vivants, aussi bien que les morts, auront un corps renouvelé et glorifié.

Cette doctrine de la résurrection corporelle est absolument essentielle au message chrétien. En 1 Corinthiens 15, qui est le passage clé sur ce sujet, Paul reprend sévèrement tous ceux qui douteraient ou qui remettraient en cause cette réalité: "Mais quelqu'un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps viennent-ils? Insensé!" (vv. 35-36). Ce passage est l'un des plus sévères de tous les écrits pauliniens. Mais, aux yeux de Paul, cette doctrine revêt une importance capitale. La rejeter reviendrait à renier le fondement du christianisme authentique: "Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés" (vv. 16-17).

La résurrection expliquée

Paul illustre de plusieurs manières son enseignement sur la résurrection du corps. Tout d'abord, il emprunte une illustration faite par Jésus lui-même. Jésus dit: "Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jn 12:24).

L'apôtre applique la même image concernant la résurrection du corps: "Insensé! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps qui naîtra; c'est un simple grain, de blé peut-être, ou d'une autre semence" (1 Co 15:36-37). Lorsqu'une graine est plantée, elle commence par mourir. C'est le processus de fermentation et de décomposition qui déclenche la vie nouvelle. Il en est de même pour nos corps: notre corps mourra et il sera placé dans une tombe, après quoi il ressuscitera, comme une graine meurt pour produire une plante qui est bien plus glorieuse que la graine.

La graine contient en elle le schéma de développement de la plante qui grandira plus tard. Le code génétique d'un chêne, par exemple, est contenu dans le gland. De même, notre corps ressuscité ressemblera au corps qui est enterré – mais sa gloire sera bien plus grande. Nous serons toujours nous-mêmes, mais nous serons parfaits. La décomposition de ce qui est terrestre ne fera que faciliter la recomposition d'un corps ressuscité et glorifié – qui ne portera aucun des défauts de l'ancien, tout en possédant tout ce qui est nécessaire pour une vie parfaite au ciel.

Cela répond à la question: "Comment les morts ressuscitent-ils?" (v. 35). Paul utilise une autre image dans sa réponse à la deuxième question de l'incrédule, "et avec quel corps reviennent-ils ?" (v. 35). La question du moqueur suggère qu'il est absurde de penser qu'un corps humain normal sera approprié à la vie au Ciel. Mais Paul répond qu'il est absurde de penser que ce sera un corps "normal". En effet, même avec nos capacités de compréhension limitées, nous savons très bien que "toute chair n'est pas la même chair; mais autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons" (v. 39). Le corps ressuscité sera sans aucun doute différent de celui que nous connaissons sur la terre. Ce sera toujours un corps humain, mais un corps rendu parfait et glorieux – aussi différent du premier qu'un corps humain peut être différent de celui d'un oiseau ou d'un poisson.

Continuant dans la même pensée, Paul dit: "Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres; mais autre est l'éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile" (vv. 40-41). Puisque Dieu a créé absolument tout, depuis l'insecte minuscule qui rampe sur la terre, jusqu'aux étoiles et aux galaxies, il peut créer le genre de corps qu'il souhaite. La création de Dieu est riche d'une multitude d'espèces. Pourquoi mettrions-nous en doute sa capacité de créer le corps ressuscité tel qu'il le désire?

Paul tire la même conclusion de toutes ces images: "Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel" (vv. 42-44).

Le corps ressuscité est semé puis il lève, telle une graine. Les cimetières sont les champs de semence de la résurrection. Mais le corps ressuscité est un corps nouveau, transformé dans tous ses aspects. Il a été semé dans la mort et la détérioration; il ressuscite pour être impérissable. Il est enterré comme une chose souillée et peu glorieuse que l'on cache sous la terre; il ressuscite glorieux. Lorsqu'il est mis au tombeau, il est mort, inanimé et complètement impuissant; mais quand il ressuscitera, il sera puissant. Il est enfoui sous terre comme de la matière sans vie; il ressuscitera plein de vie et spirituel.

Tout ce que nous venons de dire nous conduit à penser qu'au Ciel nous aurons de vrais corps qui seront parfaits pour toujours. En vous regardant dans un miroir, vous ne remarquerez plus ces rides sur votre visage ou ces cheveux qui n'en finissent pas de tomber. Vous ne serez jamais malade, pas une fois. Vous ne serez plus victime de blessures, d'allergies ou de maladie quelconque. Rien de tout ceci n'existera au Ciel. Il n'y régnera que la perfection, une perfection absolue et impérissable.

Nous serons également dotés de capacités insoupçonnables au Ciel. N'oublions pas que la ville céleste fait plus de deux mille deux cents kilomètres de hauteur. Ne croyez pas que vous aurez à attendre des ascenseurs pour vous mener au sommet. Vous pourrez sans aucun doute voler – ou, si vous le désirez, vous pourrez y être transporté en un instant – de la même manière que le corps ressuscité de Christ pouvait disparaître et apparaître dans un autre lieu à volonté.

Mais, par-dessus tout, nous serons semblables à Christ. Paul écrit:

"C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est naturel; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du Ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes." (1 Corinthiens 15:45-48)

Dans ce passage, Paul compare deux familles. Adam est notre père selon la chair, ce qui signifie qu'il est à l'origine de la race humaine. Christ, lui, est notre chef spirituel et le premier de la race de la rédemption. Comme nos corps terrestres descendent d'Adam et que nous sommes donc à son image, ainsi en sera-t-il au Ciel, où nous serons transformés à l'image de Jésus-Christ, qui est incorruptible, puissant, spirituel, glorifié et éternel.

Ainsi donc, le corps ressuscité de Jésus-Christ donne la meilleure illustration de ce que nous serons nous-mêmes au ciel. La vie de Dieu habitera en nous pour toujours et se manifestera dans sa plénitude. Nous pourrons manger, bien que cela ne soit pas nécessaire. Nous pourrons nous déplacer à volonté à travers l'espace et la matière. Notre corps ne connaîtra plus le vieillissement et la souffrance, les larmes et l'affliction, la maladie et la mort.

Ce sera également un corps d'une splendeur éclatante. Le corps glorifié de Christ est décrit comme ayant l'éclat du soleil à son zénith (Ap 1:16). Dans une promesse de l'Ancien Testament, l'Ecriture compare notre corps glorifié à l'éclat de la lune et des étoiles: "Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité" (Da 12:3).

Comprenez-vous maintenant toute l'absurdité de chercher ici-bas une vie comblée? Dieu a un meilleur plan pour ses enfants: nous rendre semblables à Christ. Pourquoi mettre toute notre affection dans les choses vaines et passagères de ce monde qui ne pourront jamais nous satisfaire? En réalité, ce genre d'attitude ne fait qu'accroître notre insatisfaction et aggraver notre misère.

Des relations parfaites

Jusqu'à présent, nous avons peu parlé des relations avec les autres au ciel. Pourtant, ce sujet est l'un de ceux qui intriguent le plus les chrétiens. Reconnaîtrons-nous nos proches? Nous souviendrons-nous de nos relations sur la terre? Quel genre de relation aurons-nous? Conserverons-nous des liens de famille et d'amitié? Nos relations avec les autres seront-elles les mêmes au Ciel que sur la Terre?

La question qui revient le plus souvent est la suivante: "Serai-je marié à la même personne au Ciel?" La plupart des gens me disent: "Je ne veux pas perdre ma relation avec ma femme; je ne peux pas imaginer être au Ciel et ne pas être marié avec elle." (D'autres espèrent peut-être secrètement une toute autre réponse. Je ne suis pas vraiment sûr pourquoi tant de personnes me posent cette question!)

L'Ecriture traite directement de quelques-unes de ces questions. Par exemple, en ce qui concerne le mariage et la famille, Paul nous dit:

"Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui ont une femme soient comme n'en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car la figure [gr. schema] de ce monde passe." (1 Corinthiens 7:29-31)

L'apôtre énumère un certain nombre de choses qui passeront: le mariage, les pleurs, les réjouissances terrestres et la propriété. Le schéma du monde passera. Le schéma renvoie au mode de vie et à la manière de faire les choses. Paul dit que nous devrions prendre ce que la vie nous apporte, sans que nous soyons pris dans le tourbillon de ce monde, parce que toutes ces choses font partie d'un arrangement temporaire. Par exemple, bien que les privilèges du mariage soient merveilleux et ses responsabilités énormes, ne laissez surtout pas votre mariage devenir une excuse pour ne pas servir Dieu, pour ne pas amasser de trésor dans le ciel, ou pour ne pas attacher votre cœur aux choses d'en haut.

Paul ne remet pas en cause la légitimité des bénédictions terrestres telles que le mariage, les émotions humaines normales et la propriété. Il dit que nous ne devons jamais laisser nos émotions et nos possessions nous contrôler au point de devenir prisonniers de ce monde qui passe.

Le mariage, ainsi que bon nombre d'activités qui concernent cette vie, peuvent quelquefois empiéter sur des préoccupations bien plus importantes, parce qu'elles sont d'ordre éternel. Paul continue en disant: "Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme." (1 Co 7:32-33). Aussi, si vous pouvez rester célibataire, faites-le. Consacrez-vous au Seigneur et à rechercher les choses d'en haut. Le mariage, lui, n'est qu'une disposition provisoire.

Cependant, si vous êtes déjà mariés, ne croyez pas que vous deviez vous sentir indifférents à l'égard de votre mariage. De nombreux passages de l'Ecriture soulignent l'importance du mariage et ordonnent aux époux de chercher à honorer Dieu par les relations du mariage. Les versets que nous venons de voir ne font qu'en souligner le caractère temporel. Alors que les membres de couple marié sont tous deux héritiers de la grâce dans cette vie (cf. 1 Pi 3:7), au Ciel l'institution du mariage disparaîtra. Les valeurs célestes sont supérieures à la valeur du mariage.

Jésus lui-même a enseigné que le mariage n'est qu'une union terrestre. Matthieu 22 nous parle d'un incident qui se produisit alors que quelques Sadducéens vinrent à lui pour l'éprouver à l'aide d'une question-piège. Les Sadducéens ne croyaient pas à la vie éternelle. C'était leur point de désaccord principal avec les Pharisiens. Ces derniers enseignaient qu'après la résurrection, chaque personne aurait les mêmes relations qu'ici-bas. Ils croyaient donc que les hommes resteraient mariés à leurs épouses terrestres et qu'ils conserveraient leur famille pour toujours. Les Sadducéens voulaient pousser Jésus à prendre parti dans cette querelle. Ils inventèrent donc un dilemme moral absurde pour l'interroger, en se servant de la théologie des Pharisiens.

Voici ce qu'ils dirent: "Maître, Moïse a dit: Si quelqu'un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère" (v. 24). (Ce principe se trouve effectivement dans la loi de Moïse, en Deutéronome 25; il était destiné à protéger l'héritage de la lignée familiale.) Ensuite, ils lui présentèrent un scénario hypothétique:

"Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut; et, comme il n'avait pas d'enfants, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du deuxième, puis du troisième, jusqu'au septième. Après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme? Car tous l'ont eue." (Matthieu 22:25-28)

La réponse de Jésus ne se fit pas attendre, et il reprit sévèrement les Sadducéens en raison de leur ignorance des Ecritures: "Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le Ciel" (vv. 29-30).

En d'autres termes, les anges ne procréent pas. Et nous ne le ferons pas non plus au Ciel. Les raisons mêmes du mariage n'existeront plus. Ici, sur la Terre, l'homme a besoin d'une aide, la femme a besoin d'un protecteur, et Dieu a doté les deux de la faculté de concevoir des enfants. Au Ciel, l'homme n'aura plus besoin d'une aide parce qu'il sera parfait. La femme n'aura plus besoin d'un protecteur parce qu'elle sera parfaite. La population du Ciel sera également établie une fois pour toutes. Ainsi, l'institution du mariage n'aura plus lieu d'être.

Certains pensent que la réponse de Jésus aux Sadducéens signifie que nous serons tous des créatures asexuées au Ciel, en d'autres termes il n'y aura plus de distinction entre hommes et femmes. Mais ce n'est pas forcément ce que Jésus a voulu dire. Par ailleurs, à aucun moment l'Ecriture ne dépeint les rachetés du Ciel comme des êtres dépourvus de sexe. Le corps ressuscité de Christ ne revêtait certainement pas l'apparence d'un être androgyne. Lorsque Marie aperçut Jésus après la résurrection, elle le prit pour le jardinier – une activité masculine – et s'adressa à lui en l'appelant "Seigneur" (Jn 20:15). D'autres encore le reconnurent pour ce qu'il était. Notre genre fait partie de notre personne. Absolument aucun passage de l'Ecriture ne suggère que les hommes cesseront d'être des hommes ou que les femmes cesseront d'être des femmes. Cependant, il n'y aura plus de mariage au Ciel. Le mariage en tant qu'institution disparaîtra.

Mais que vont penser ceux parmi nous qui sont mariés, et heureux de l'être? J'aime ma femme. Elle est mon meilleur ami et mon compagnon le plus cher dans tous les domaines de la vie. Si vous pensez la même chose de votre époux ou de votre épouse, ne désespérez pas. Au Ciel, vous jouirez d'une amitié éternelle bien plus parfaite qu'aucune relation humaine. La seule différence avec ce que nous connaissons maintenant est que nous aurons des relations parfaites avec tous les autres habitants du Ciel. S'il est tellement merveilleux d'avoir une relation profonde avec votre époux ou votre épouse déjà ici, imaginez la glorieuse qualité de vie lorsque vous pourrez avoir des relations parfaites avec chaque être humain dans toute l'étendue du Ciel – pour toujours!

"Nous reconnaîtrons-nous au Ciel?" est certainement la deuxième question la plus fréquemment posée au sujet du ciel. La réponse est oui. Nous serons toujours ce que nous sommes maintenant – hormis le fait que nous serons libérés de nos fautes et de nos infirmités. L'Ecriture dans son ensemble tend à confirmer ce point de vue.

Par exemple, dans l'Ancien Testament, lorsqu'une personne mourait, elle était "recueilli(e) auprès de son peuple" (cf. Ge 25:8; 35:29; 49:29; Nb 20:24; Jg 2:10). En 2 Samuel 12, alors que l'enfant nouveau né de David mourut, David dit avec confiance: "J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi" (v. 23). De toute évidence, David s'attendait à revoir l'enfant – cet enfant-là précisément, et non pas un enfant sans visage concret, sans identité et sans nom.

Le Nouveau Testament indique avec encore plus de clarté que nos identités demeureront inchangées. Ainsi, alors qu'il partageait la Pâque avec ses disciples, Jésus dit: "Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu" (Lc 22:17-18). Christ a donc fait la promesse que lui et ses disciples boiraient de nouveau du fruit de la vigne – au Ciel. Ailleurs dans l'Ecriture, Jésus fait une promesse identique encore plus précise: "Je vous déclare que plusieurs viendront de l'Orient et de l'Occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux" (Mt 8:11).

Tous les rachetés conserveront leur identité pour toujours, mais sous une forme parfaite. Nous pourrons avoir une relation fraternelle avec Enoch, Noé, Abraham, Jacob, Samuel, Moïse, Josué, Esther, Elie, Elisée, Esaïe, Daniel, Ezéchiel, David, Pierre, Barnabas, Paul, ou n'importe lequel des autres saints.

N'oubliez pas que Moïse et Elie sont apparus aux côtés de Christ sur la Montagne de la Transfiguration. Bien qu'ils nous aient quittés depuis des siècles, leur identité était demeurée inchangée (Mt 17:3). De plus, Pierre, Jacques et Jean les ont, de toute évidence, reconnus – ce qui implique que nous serons capables de reconnaître des gens que nous n'avons jamais rencontrés auparavant. Pour qu'une telle chose soit possible, il nous faut conserver nos identités respectives, et non pas nous transformer en des êtres génériques.

Lorsque les Sadducéens ont essayé de le piéger concernant la résurrection, Jésus a cité les paroles de Dieu à Moïse en Exode 3:6: "Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Il a ajouté: "Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants" (Mt 22:32). Le sens évident de ses paroles était qu'Abraham, Isaac et Jacob étaient toujours vivants, et que Dieu continuait à être leur Dieu. Par ailleurs, les paroles de Jésus au sujet de Lazare et de l'homme riche montrent clairement que les deux hommes ont conservé leur identité – bien que Lazare soit au Ciel et l'homme riche en Enfer.

Un autre question que j'entends souvent est la suivante: "Serai-je réuni à ma famille et à mes amis au Ciel?" La réponse à cette question inclut évidemment tout ce que nous avons déjà dit, et elle est: oui. Nous serons réunis non seulement avec nos familles et avec ceux que nous aimons, mais également avec le peuple de Dieu de tous les temps. Au Ciel, nous ne serons plus qu'une seule grande famille. L'immensité de cette famille ne posera aucun problème dans l'infinie perfection du Ciel. Nous aurons tout le temps nécessaire pour tisser des relations étroites avec tous les habitants du Ciel, et nous passerons l'éternité dans la richesse de cette communion sans fin.

Dans sa description de la venue du Seigneur et de la résurrection des saints, Paul écrit: "Nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur" (1 Thess 4:17). Le propos de Paul en écrivant ces paroles était de réconforter certains des Thessaloniciens qui pensaient que les proches qui sont morts n'assisteront pas au retour du Seigneur. Il continue au verset suivant, en disant: "Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles" (v. 18). La consolation est basée sur la perspective d'une réunion. Ceci ne procurerait que peu de réconfort si nous ne pouvions même pas reconnaître nos proches lors de cette réunion. Mais la promesse de Paul, fondée sur la conviction que nous serons "tous ensemble" pour toujours, sous-entend que nous allons renouveler notre relation et notre communion avec tous ceux que nous avons connus.

Le théologien A.A. Hodge a écrit:

Le Ciel, en tant que demeure éternelle de l'Homme divin et de tous les rachetés de la race humaine, doit nécessairement être à la mesure de l'homme dans sa structure, ses conditions de vie et ses activités. Ses joies et ses occupations doivent toutes être d'une nature rationnelle, morale, émotionnelle, volontaire et active. Le Ciel permettra l'exercice de toutes les facultés humaines, la satisfaction de tous les goûts, le développement de tous les talents et de tous les dons, la réalisation de tous les idéaux. La raison, la curiosité intellectuelle, l'imagination, les goûts esthétiques, les saintes affections, les affinités sociales, les inépuisables ressources de force et de puissance inhérents à l'âme humaine trouveront tous au Ciel le moyen de s'exprimer et de se développer avec bonheur. (A.A. Hodge. Evangelical Theology)

Si vous pensez que vous vous sentirez mal à l'aise au Ciel, vous vous trompez. Vous y serez plus chez vous que n'importe où sur la Terre. C'est un lieu unique, préparé tout spécialement par un Sauveur tendre et aimant, afin que nous habitions ensemble pour toute l'éternité, et que nous soyons dans la présence de Dieu pour toujours – dans toute la plénitude de notre humanité glorifiée.

Est-il ainsi surprenant que le psalmiste ait écrit: "Elle a du prix aux yeux de l'Eternel, la mort de ceux qui l'aiment" (Ps 116:15)?

Une communion incessante avec Dieu

La chose la plus merveilleuse concernant le Ciel – le délice suprême du Ciel – est sans aucun doute l'incessante communion que nous aurons avec Dieu lui-même.

L'Ecriture définit notre salut en termes de communion avec Dieu: "Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ" (1 Jn 1:3). Lorsque nous devenons croyants, nous entrons en communion étroite avec Dieu. Sa vie devient notre vie. Sa volonté devient notre volonté, et son plan devient notre plan. Même s'il est vrai que le péché entrave encore notre marche avec Christ alors que nous sommes sur la Terre, le cœur de notre âme régénérée est uni avec le Dieu vivant et en communion avec le Christ vivant.

En d'autres termes, le salut nous amène à être en communion étroite avec Dieu. Nous pouvons lui parler et communier avec lui. Nous lui adressons nos prières comme à un tendre Père – "Abba", selon l'expression favorite de Paul. Il communique avec nous par sa Parole. Par sa providence, il se révèle dans nos vies. Nous bénéficions ainsi d'une communion spirituelle réelle avec lui.

Malgré cela, cette communion demeure incomplète, comme voilée devant nos yeux. Comme Paul l'écrit, "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu" (1 Co 13:12). Paul parle ici de notre communion avec Dieu. Elle atteindra la perfection au Ciel et rien, ni péché, ni ténèbres, ne pourra l'entraver.

Cette pensée était présente dans le cœur de Jésus alors qu'il priait, la nuit où il fut trahi. Le chapitre 17 de l'Evangile selon Jean nous rapporte la prière sacerdotale de notre Seigneur. Il la prononça en faveur des disciples – ainsi qu'en faveur de tous les croyants de tous les temps (v. 20). Alors qu'il anticipait l'achèvement de sa mission sur la Terre, le Seigneur demanda au Père de l'emmener dans la gloire qu'il avait avant que le monde fût. Voici sa prière: "Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde" (Jn 17:24). Sa volonté est que nous soyons avec Lui. Mais cela n'est pas tout. Remarquez le genre de relation qu'il désire pour tous les croyants: "afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous" (v. 21). Son plan pour nous est que nous jouissions d'une parfaite communion avec Lui – semblable à celle qui existe entre le Père et le Fils !

Cette pensée est d'une telle richesse que nos esprits limités ne parviendront jamais à l'apprécier à sa juste valeur. Toutefois, tel était bel et bien le souhait de Jésus pour nous au moment où il a prononcé ces paroles et où il a parlé de la promesse céleste aux disciples. Un peu plus tôt, cette même nuit précédant la crucifixion, il leur dit: "Tu ne peux pas maintenant me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard" (Jn 13:36). Plus tard, sachant que les disciples étaient troublés à la pensée qu'il puisse les quitter, il leur fit la même promesse:

"Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi." Jean 14:1-3

En d'autres termes, nous serons avec une personne autant que nous serons en un lieu. La présence de Christ est ce qui fait que le Ciel est Ciel. "L'Agneau est son flambeau" (Ap 21:23). Et une communion parfaite avec Dieu est l'essence même de la vie au Ciel. Notez l'importance cruciale de la communion dans le résumé final concernant le Ciel : "Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux" (Ap 21:3). Ce verset met en évidence la présence intime de Dieu "avec les hommes" – c'est-à-dire parmi les humains. L'idée centrale est que Dieu lui-même dressera sa tente parmi les hommes et demeurera parmi eux. Tous les croyants jouiront des délices de la présence de Dieu pour toujours.

Il n'en était pas de même par le passé, où Dieu avait établi son tabernacle parmi les Israélites dans le désert. La tente de Dieu – le Tabernacle – se trouvait alors au milieu du camp. Toutefois, c'était un lieu tellement saint qu'il avait fallu mettre en place des règles sévères sur la manière dont les gens pouvaient s'approcher du Tabernacle et y entrer. Personne n'était admis dans le Lieu Très Saint, qui était la demeure même de Dieu – excepté le souverain sacrificateur qui, seul, pouvait y avoir accès une fois par an. Mais Apocalypse 7:15 nous dit que "celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux" – ce qui signifie que Dieu nous fera entrer dans sa propre demeure.

Jésus a dit à ses disciples: "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père... Je vais vous préparer une place" (Jn 14:2). Jésus lui-même prépare dans la maison du Père une chambre pour chacun des élus! Nous pouvons nous attendre à une communion tellement étroite avec Dieu que cela dépasse notre imagination.

Lorsque nous serons au Ciel, nous verrons réellement le Seigneur face à face. Une telle chose est impossible dans le royaume terrestre. Après tout, Dieu a dit: "Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre" (Ex 33:20). Jean 1:18 et 1 Jean 4:12 disent tous deux que "personne n'a jamais vu Dieu". L'Ecriture nous dit également que Dieu est celui qui "seul possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir" (1 Ti 6:16). Les yeux de Dieu sont vraiment "trop purs pour voir le mal, et [il] ne peut pas regarder l'iniquité" (Ha 1:13). Tant que le péché nous rendra impur, nous ne pourrons voir Dieu. La vision d'une justice aussi parfaite nous détruirait à l'instant.

En tant qu'hommes mortels, nous ne pouvons rencontrer Dieu face à face. C'est précisément cela qui fait de l'incarnation de Christ un événement aussi merveilleux: bien qu'aucun homme n'ait jamais vu Dieu, "le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître" (Jn 1:18). Christ a "habité parmi nous" (Jn 1:14) – "et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père". Il est venu dans notre monde pour demeurer parmi nous. Il a quitté la gloire céleste pour nous racheter de nos péchés et nous emmener au Ciel, où nous serons unis avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans une relation et une communion parfaites. Quelle réalité glorieuse!

Puisque, au Ciel, nous serons libérés du péché, la gloire de Dieu nous sera dévoilée dans sa plénitude. Cette vision sera plus belle, plus agréable et plus spectaculaire que toutes les merveilles terrestres réelles ou imaginables. Aucun plaisir terrestre ne peut se comparer au privilège et à l'extase d'une vision parfaite de la gloire divine.

Matthieu 5:8 nous dit: "Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!" Le verbe qui est traduit par "voir", en grec horao, est conjugué à un temps qui dénote une réalité continue dans le futur. Ainsi, au Ciel, nous aurons le privilège de voir Dieu continuellement. En général, les rois ne se laissent pas approcher par leur peuple, et c'est un rare privilège que de pouvoir obtenir une audience auprès d'un roi. Mais, au Ciel, les croyants auront une relation constante et parfaite avec le Roi des rois!

Ceci a toujours été l'une des plus profondes aspirations de l'âme rachetée. Le psalmiste a dit: "Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant: Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu?" (Ps 42:1-2). Et Philippe, parlant au nom de tous les disciples, dit à Jésus: "Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit" (Jn 14:8).

Apocalypse 22:3-4 fait cette promesse: "Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront et verront sa face."

David a écrit: "Pour moi, dans la justice, je verrai ta face; dès le réveil, je me rassasierai de ton image" (Ps 17:15). Parlons franchement: dites-moi, qu'est-ce qui vous satisfait réellement? De nouveaux vêtements? Un nouveau travail? Une promotion? Une nouvelle maison ou une nouvelle voiture? Un bon repas? Un bon moment où vous vous amusez comme un fou? Des vacances? Ne laissez pas votre cœur s'égarer à des plaisirs terrestres aussi vains, aussi futiles. Les rachetés, eux, verront Dieu.

David a connu toutes les positions sociales dans la vie. Commençant comme un simple berger, il a connu ensuite les honneurs d'un vaillant guerrier, pour finalement s'asseoir sur le trône royal. Il a goûté à tous les plaisirs terrestres. Et il a su que la satisfaction ultime ne viendrait que lorsqu'il pourrait voir le visage de Dieu et être saint comme lui.

En tant que chrétiens, nous ne serons pleinement satisfaits que lorsque nous verrons Dieu et son Fils Jésus-Christ, et lorsque nous nous tiendrons devant eux avec droiture. Le Ciel nous accordera ce privilège, le Ciel nous apportera les délices éternelles auxquelles nous aspirons tant. Nous pouvons comprendre pourquoi Pierre, après avoir seulement entr'aperçu cette gloire, voulait établir un camp sur la Montagne de la Transfiguration et y rester en permanence! (cf. Mt 17:4)

Dans un célèbre cantique du dix-huitième siècle, "Mon Sauveur avant tout", Fanny Crosby a écrit:

A la marée montante et à la fin de mon dur labeur,
Quand je verrai ce matin éclatant et glorieux se lever,
Quand sur l'autre rive j'arriverai,
Alors mon Sauveur je connaîtrai,
Et son sourire m'accueillera en premier.

A travers les portes de la ville,
D'une robe blanche immaculée vêtu,
Il me mènera là où aucune larme ne tombe plus;
Et dans le chant joyeux je me fondrai avec joie
Mais je languis de rencontrer mon Sauveur en premier
.

Ces paroles ont une portée tout à fait particulière, car Fanny Crosby était aveugle. Elle savait que la première personne qu'elle verrait serait Jésus-Christ.

D'une certaine manière, il en est ainsi pour nous tous. La vision des choses que nous avons sur la Terre n'est finalement qu'obscurité en comparaison avec la vision limpide que nous aurons au Ciel (1 Co 13:12). Nous devrions tous languir après ce jour où nos yeux seront enfin illuminés par la gloire de Dieu.

J'espère sincèrement que c'est là votre désir le plus profond.

 


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