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L'ECOLOGISME
Planche de salut ou imposture

Les dauphins nous construiront un monument

«Les hommes sont vraiment nuisibles. Ils soumettent la nature à une telle dégradation à cause de leur activité économique que l'écosystème de la Planète en est bouleversé.

La Terre un jour se vengera en nous entraînant dans la mort car Elle est un être vivant (Gaïa) et nous de ridicules parasites courant sur son pelage. Quand nous aurons vraiment exagéré, par un processus d'autorégulation semblable à celui qui résiste aux agents infectieux dans notre corps, la Terre programmera notre élimination. Quand, comment? Nul ne le sait, mais ça se fera! A moins que...

A moins que la sagesse nous gagne. Elle a gagné ces américains qui se sont engagés à ne plus procréer afin que notre espèce ne se perpétue plus ! Ces «héros», ont pris conscience de notre nocivité absoIue et irrémédiable. Ils réussiront sans doute à persuader l'Humanité entière de faire de même.

Le jour où le dernier homme aura fermé les yeux, les Equilibres Naturels se rétabliront. L'évolution continuera de hisser de nouvelles espèces vers l'intelligence. Ainsi, le dauphin (à moins que ce ne soit le poulpe ou le cafard) occupera la niche que nous aurons laissée, avec la sagesse en plus!

Les dauphins archéologues de ce temps futur ne manqueront pas de s'étonner des vestiges de notre civilisation. Quand ils comprendront que nous nous sommes volontairement effacés de la planète à cause du danger que nous lui faisions encourir, ils seront saisis de respect devant une si sage décision, Ils décideront alors de Nous ériger un monument commémorant Notre salutaire décision. Ils feront de Nous des Dieux».

Voilà, je ne plaisante pas. Vous venez de faire connaissance avec une synthèse des idées extrêmes de l'écologisme. Je n'ai rien exagéré!

L'écologisme est une idéologie qui prétend s'appuyer sur la science écologique. Elle propose des principes qui doivent s'imposer pour réformer ou reconstruire la société. Certains considèrent qu'après le communisme, c'est le nouveau rival du capitalisme.

La nature au service de l'homme

Tout a commencé aux Etats Unis, à la fin du XIXe siècle. Tandis que s'achevait la «conquête de l'Ouest», les américains se sont rendus compte que leur pays ne pouvait plus être encore agrandi.

Leur préoccupation devenait alors la conservation du territoire et la préservation de la nature sauvage. La conservation du territoire a pour but de maintenir la productivité du sol en l'exploitant de manière rationnelle, La préservation de la nature sauvage vise à créer des parcs naturels pour la sauvegarde de la faune et de la flore originelles et pour les loisirs de leurs observateurs.

La nature est ainsi considérée comme «au service de l'homme» qui doit bien la gérer. Cette conception «anthropocentrique» (l'homme est le centre du monde) est, depuis plus d'un siècle, dénoncée par une nouvelle tendance, le «biocentrisme» qui place toutes les formes de vie sur un pied d'égalité. Avec des droits équivalents.

L'homme au service de la nature

Cette conception «biocentrique» se trouve à la jonction de plusieurs courants de pensée inspirés des philosophies orientales, du naturisme germanique et scandinave et des «holistes» américains.

Ainsi, les divers éléments de la nature forment un «tout» (holos en grec) harmonieux que l'homme vient perturber par ses activités. Cette nature est tenue pour une personne qui réagit, se fâche, se venge, se met en colère et pourrait donc un jour décider l'élimination de l'homme.

Le salut pour l'homme consisterait alors à reprendre une place non prédatrice dans l'environnement en s'auto limitant, ou, comme nous l'avons vu plus haut, en disparaissant volontairement. Les adeptes de ce courant de pensée sont appelés écologistes profonds. Ils sont très implantés dans les universités américaines.

Ils font de fortes pressions pour que les USA pratiquent chez eux une politique de l'environnement conforme à leurs idées. Ils voudraient rallier le rnonde entier à cette cause.

Les commandements de l'écologisme profond

En 1985 Deval et Sessions ont défini les principes de l'écologisme:
«Le bien être et l'épanouissement de la vie ont une valeur pour eux-mêmes [...] indépendante des considérations utilitaires de l'homme...
Richesse et diversité sont des valeurs [...] que l'être humain n'a pas le droit de réduire. L'épanouissement de la vie non humaine requiert une diminution de la vie humaine.
Les interventions de l'homme sont excessives... Il faut revoir nos pratiques.
La qualité de la vie prévaut sur l'élévation du niveau de vie. La mise en oeuvre de ces principes est une obligation morale».

On comprendra donc que les écologistes profonds soient très activistes. Ils inspirent des associations très combatives: «Greenpeace», une bonne part des partis politiques écologistes, ainsi qu'une poignée de militants résolus en Grande Bretagne. Ces derniers s'enchaînent aux arbres pour qu'on ne les coupe pas. Ils campent dans les terrains vagues pour qu'on ne les défonce pas au bulldozer. Enfin, ils leurs arrivent de saboter des chantiers.

La justice environnementale

D'autres américains veulent parler au nom des pays pauvres de la planète, en pleine extension démographique. Ils ne peuvent pas admettre une «diminution de la vie humaine».

Ils dénoncent l'écologisme profond comme étant une doctrine des riches et des nantis. Ils sont horrifiés d'avoir lu dans certains ouvrages qu'il serait souhaitable que les famines ne soient pas combattues afin de laisser la terre réguler elle-même les effectifs de la population! Ils ont alors mis au point la notion de «Justice environnementale». Elle rejette avant tout le monde égoïste de l'«homme blanc».

Selon ce mouvement, la liberté a été étendue progressivement à partir des USA. Elle a atteint des couches de plus en plus vastes de la population humaine et même du vivant :
– 1776, liberté pour les colons américains,
– 1863, liberté pour les esclaves,
– 1920, liberté pour les femmes,
– 1924, liberté pour les indiens,
– 1968, liberté pour les noirs,
– 1973, les espèces animales et végétales menacées (Lois Nixon sur l'environnement).

Le militantisme actuel vise à faire reconnaître la «liberté pour les communautés de couleur de vivre un environnement salubre».

Le texte fondateur du mouvement de Justice environnementale (1991) déclare:

«Nous réaffirmons et rendons hommage à chacune de nos cultures, chacune de nos langues, chacune de nos croyances sur le monde naturel et notre rôle dans notre propre libération. Nous affirmons le caractère sacré de la Terre notre Mère, l'unité écologique et l'interdépendance de toutes les espèces [...] l'obligation d'établir le droit [...au bénéfice d'une planète viable pour les hommes et les autres formes de vie.»
(Cité par M. Dowie dans «Losing ground» p.284)

On retrouve ici le grand courant de pensée qui déclare que les différences culturelles religieuses, sont toutes également valables.

Les publications inspirées de ce courant ne peuvent accepter que des missionnaires puissent chercher à convertir les peuples reculés et insistent sur les méfaits qu'ils causent en perturbant les traditions et croyances locales.

La nature n'est pas un dieu

La Bible affirme fermement que la nature toute entière est l'oeuvre de Dieu. Elle précise même que tout l'univers doit à Jésus-Christ sa cohésion présente. Jésus «soutient toutes choses» (Hébreux 1:3). Il suffirait qu'Il se retire pour que tout se désagrège instantanément. La beauté de la nature, son ordre sont la marque de son créateur «et notre âme le reconnaît bien» Psaume 139:14.

C'est ainsi que notre admiration et notre reconnaissance reviennent à Dieu. Notre recherche spirituelle se porte vers le créateur plutôt que vers la création (la nature). Nous refusons d'adorer et de servir la création au lieu du créateur (Dieu). Pratiques que font les incroyants et que Paul dénonce au début de l'épître aux Romains. (Romains 1:18-25)

Nous attribuons aux conséquences de la chute de l'homme les aspects catastrophiques et la férocité de la nature: (Genèse 3-4)

  • la terre s'est mise à produire des ronces et des épines,
  • les animaux s'entretuent,
  • les éléments se déchaînent.

Nous attendons «les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habitera». (2 Pierre 3.13). C'est alors qu'il sera pleinement manifesté que la Création tout entière est faite pour nous. Elle l'est déjà malgré ses dysfonctionnements. C'est à ce titre que nous devons bien gérer ce que Dieu nous a donné en partage.

Pourtant, l'homme gâche cette création à cause du péché. Autant il fait du tort à son prochain par sa méchanceté, autant il est incapable de ne pas infliger des blessures à notre planète. En établissant des lois de protection de la nature les hommes créent des garde-fous à leur action. Mais cette action ne sera jamais parfaite tant que le péché sera sur terre car nous ne pouvons ôter le péché. Jésus Christ seul le peut.

En attendant qu'Il revienne et rétablisse toutes choses parfaites, usons, avec reconnaissance, de la Création sans en faire une passion dévorante ou une raison d'être... Est-ce bien sûr?

Nous, les promeneurs, randonneurs, escaladeurs, skieurs, surfeurs, véliplanchistes, cyclistes, plongeurs et j'en passe, nous tous grands amateurs de nature, avons-nous mis la nature à sa place, où, par le temps démesuré que nous consacrons à nos passe-temps favoris, ne risquons-nous pas de rendre Dieu jaloux?

Vaut-il mieux préférer le capitalisme?

L'écologisme s'oppose au capitalisme pour se substituer à lui en vue d'une meilleure gestion de ]a terre. Les quelques bonnes idées qu'il contient ne l'empêcheront pas d'apporter plus d'injustice et d'immoralité, C'est une idolâtrie qui ne crée aucun progrès moral et spirituel de l'homme. On ne doit pas conclure qu'aucune des idées préconisées par les partis écologistes n'est bonne et l'application de quelques-uns de leurs principes améliorerait probablement la qualité de vie sur terre. Cependant, la négation de Dieu et le rabaissement de l'homme qui sous-tendent les aspirations écologistes devraient rendre les chrétiens très prudents.

Si je rends suspect l'écologisme, ça ne veut pas dire que j'approuve le capitalisme. Il est un système désastreux selon lequel les hommes organisent la société. Un de ses résultats principaux est l'appauvrissement des deux tiers des habitants de la planète au profit du tiers dont nous faisons partie. Loin de moi de le défendre.

Je constate que nous y sommes immergés en plein et que c'est un système pervers. Mais nous devons nous en accommoder sans en être complices. Dans cet état d'esprit, les premiers chrétiens se sont accommodés à l'Empire romain. Or, ce système, alors, était tout aussi triomphant que le capitalisme aujourd'hui.

Notre objectif de chrétiens se situe à un autre niveau que de réformer la société.
Il consiste à nous laisser transformer de l'intérieur et à faire connaître la bonne nouvelle du salut éternel en Jésus-Christ.

Marc Tennevin

Sources: Le Courrier International, La revue «Hérodote», 1er trimestre 2001

Eléments de chronologie des débuts du mouvement écologiste moderne

1962 Rachel Carson publie: «Le printemps silencieux» qui dénonce l'emploi immodéré des pesticides.

1968 Le «Club de Rome»  publie: «Halte à la croissance!», cri d'alarme incitant les pays riches à renoncer à la croissance économique.

1970 Le président Nixon déclare que la plus grande menace de notre histoire est la destruction de la nature. La «Journée de la terre» le 22 avril mobilise 20 millions d'américains. En France, naissance de l'association: les «amis de la terre». «La Bombe P» (P comme Population)  de Erlich annonce en 1971 que 4MM de personnes vont périr d'ici l'an 2000. (NB La production alimentaire mondiale a progressé de 60% entre 80 et 97). Création en France du «ministère de l'environnement».

1978 Le naufrage au large de la Bretagne de l'Amoco-Cadiz provoque une marée noire qui sensibilise l'opinion aux problèmes environnementaux. Début des années 80 en Allemagne: Le mouvement écologiste se double de pacifisme et reçoit une aide cachée des services soviétiques.

1987 44 députés écologistes entrent au Bundestag.

Source: De l'écologie à l'écologie politique: l'enjeu du pouvoir. Hérodote janvier 2001.

Marc Tennevin


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