La Bible dans une couverture

Je suis né il y a … ans à V. au Pérou. J'ai vécu dans l'immoralité... Mais il s'est passé quelque chose dans mon coeur, et je suis heureux d'en rendre témoignage.

Un jour, j'étais allé vendre des animaux, et comme chaque fois que j'avais un peu d'argent, j'en profitai pour boire, et me retrouvai ivre mort plusieurs jours. Quand je fus de retour à la maison, ma femme me déclara que désormais elle croyait en Jésus. Furieux, j'ai commencé à la frapper; mes enfants se sont mis à pleurer et j'ai menacé de les abandonner s'ils mentionnaient encore le nom de Jésus.

Quelque temps plus tard, j'héritai d'une partie des biens de l'un de mes cousins qui était décédé. Ce n'était pas grand-chose mais, ayant rassemblé le tout dans une couverture, je partis pour le vendre. Pour moi c'était une nouvelle occasion d'avoir de l'argent et de m'enivrer. Je me suis joint à une bande de voyous qui me prirent pratiquement tout ce que je possédais: dans ma couverture, il ne restait qu'une casserole et un livre noir.

Le jour n'a pas tardé où, me retrouvant en prison, seul dans ma cellule, sans alcool, j'ai commencé à réfléchir. Et c'est alors que j'ai repensé au livre noir. En déchiffrant le titre, je me suis rendu compte que j'avais hérité d'une Bible, et cela me rappelait les pleurs de mes enfants. Aussi l'ai-je mise de côté. Peu après cependant, je me suis mis à la lire et, finalement, j'ai trouvé les paroles de Jésus. Un jour, debout près de la fenêtre de ma cellule, j'ai lu: «En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits». Tous les fermiers péruviens peuvent comprendre ce langage. Moi aussi. Jésus parlait de sa mort. Alors j'ai su que je faisais partie de sa moisson.

Mais, si la Bible m'avait amené à Christ, je me sentais toujours très malheureux en pensant aux traitements cruels que j'avais infligés à ma femme et à mes enfants. Alors j'ai prié, je me suis livré à Dieu, et lui ai demandé un signe: «Si tu veux que je te serve, sors-moi de cette prison demain, pour que je puisse aller demander pardon à ma femme et à mes enfants.»

Le lendemain, un gardien a ouvert la porte de ma cellule et m'a dit de m'en aller. C'était un vrai miracle. Je n'ai pas hésité: je me suis empressé de retrouver ma famille et leur ai expliqué ce qui m'était arrivé. Ils ont pleuré de bonheur. Quelle magnifique réunion! Nous nous étions séparés dans la crainte, et nous nous retrouvions dans la joie.

Mon beau-père a été tellement frappé de voir tout ce que Jésus-Christ avait fait en moi, qu'il s'est mis à lire la Bible et s'est converti à son tour. Aujourd'hui, il y a une église pleine de croyants dans mon village. Mon propre père, que l'âge a rendu aveugle, a également accepté Jésus-Christ. Maintenant nous formons une famille unie.

Me permettez-vous de vous donner un conseil? Si vous avez une Bible enfouie sous une couverture, sortez-la et cherchez le Christ. Si vous n'avez pas de Bible, vendez votre couverture et achetez une Bible. Vous ne le regretterez jamais!

Tiré de Nouvelles Bibliques (mensuel de l'Alliance Biblique Universelle, Stuttgart).