Le point de vue biblique
DE LA SOUFFRANCE À LA VICTOIRE


Notre génération a vu naître toute une série de mécanismes sociaux dont l’objectif est de repousser la souffrance humaine. Par exemple, le système de santé dont nous disposons aujourd’hui est à mille lieux des services médicaux que recevaient les gens il y a de cela à peine un siècle. Le même phénomène se produit dans la plupart des secteurs d’activité humaine; plus de sécurité pour moins de souffrance. La conclusion qui ressort de ce phénomène est évidente, nous ne voulons plus souffrir.

Des digues anti-souffrance

Tout ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’humanité savent à quel point elle est parsemée d’épisodes pénibles de souffrance. Guerres, famines et abus de tous genres n’ont vraiment rien de très réjouissants quand on s’y attarde le moindrement. C’est particulièrement au vingtième siècle que les hommes ont commencé à se construire des digues anti-souffrance. Une digue est, par définition, une construction navale qui sert à protéger l’homme des intempéries hydrologiques. Une digue psychologique, pour sa part, sert à protéger l’homme de la souffrance potentielle.

Quelques mécanismes de défense (digues)

La démocratie, le syndicalisme et les droits de l’homme sont des mesures qui visent à sécuriser l’être humain devant l’abus des pouvoirs politique et financier. Les assurances et les placements ont pour objectif d’assurer un filet de protection au cas ou les choses tourneraient mal. Loin de moi, l’idée de critiquer ces mesures dont je suis moi-même bénéficiaire. Par contre, lorsque je m’arrête pour y réfléchir, je découvre que tous ces mécanismes sont des moyens qui reflètent la mentalité des hommes de notre temps: NON, je ne veux pas souffrir.

La souffrance demeure présente

Il est d’une évidence sans contredit que la souffrance est présente plus que jamais dans notre génération. Les gouvernements et les organisations humanitaires n’en finissent plus de créer de nouvelles mesures pour contrer la misère et la souffrance humaine qui atteignent les gens de nos sociétés, pourtant modernes. La drogue, l’alcool, la violence, le suicide, l’isolement, la pauvreté et le rejet sont tous des domaines de souffrances extrêmes qui minent les populations de nos villes et nos villages. Nos hôpitaux regorgent de gens qui souffrent de diverses maladies mentales et qui, pour la plupart, sont des conséquences de la souffrance de notre temps.

Les digues cèdent

Malgré la construction de tous les mécanismes de protection (digues) les plus avant-gardistes, nous ne réglerons pas tous les problèmes du monde. Plus nous tentons d’éviter de faire face à nos souffrances en les refoulant, plus elles prendront de la force. Tout problème que nous refusons d’admettre ou de régler est la semence d’une tempête qui ravagera bientôt toutes les digues que nous nous étions bâties. Le refoulement est un mécanisme malsain de protection dont les effets finissent par se manifester en troubles de comportements de toutes sortes.

Qu’en disent les Écritures?

La Bible nous amène à avoir une opinion toute différente de la souffrance. Pour Dieu, elle est un mécanisme qui nous révèle l’amour de Dieu, à condition que nous la traversions avec Lui, sans la refouler.
«Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné» (Romains 5:3-5).

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.