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Le point de vue biblique
SI TOUT LE MONDE LE DIT…

Précédemment, nous avons parlé de mimétisme. Plus précisément, nous parlions des mouvements de foule, des engouements collectifs qui, bien souvent, transportent des opinions ayant plus ou moins de valeur. Si tout le monde le dit, ça doit être vrai. Malheureusement, la mort de Jésus-Christ sur la croix est l’œuvre d’un soulèvement de haine populaire dont la source remontait au parti des pharisiens. Par mimétisme religieux, ces derniers ont réussi à entraîner la foule dans le but de condamner à mort le plus innocent des hommes comme s’il était le pire des criminels.

Une sale affaire!

Tous le savaient innocent des crimes dont on l’accusait. Même Pilate et Hérode ne se résignaient pas à le condamner car ils savaient très bien que Jésus n’avait absolument rien fait de coupable. De plus, ils n’ignoraient pas que l’élan de violence, manifesté par cette foule en colère, pouvait être apaisé seulement en lui offrant un bouc émissaire. Aussi bien sacrifier un innocent, se disaient-ils. Et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Si tout le monde le dit coupable, alors pourquoi pas nous!

Un phénomène répétitif

Si Jésus est l’innocente victime la plus célèbre de l’histoire humaine, il n’est néanmoins pas le seul. Ce genre de phénomène s’est produit trop souvent. Un ami me racontait qu’il fut témoin d’un lynchage, il y a de cela quelques années, alors qu’il se trouvait en Côte d’Ivoire. Une foule en colère s’en prenait à un homme et le frappait à coups de pied et de bâton. Le pauvre homme est mort sur le bord de la rue. Après avoir attendu que la foule se disperse un peu, mon copain s’approcha du cadavre et des quelques personnes qui étaient encore sur place. Il leur demanda ce que cet homme avait fait pour qu’ils le tuent. Ils lui répondirent qu’ils l’ignoraient. Quelques hommes le frappaient déjà lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux, alors ils se sont dits que l’homme avait sans doute fait quelque chose de grave pour mériter ce châtiment. Ils ont donc pris part au massacre.

La fureur collective

Les ingrédients du mimétisme sont faciles à trouver: une cause, une foule et quelques agitateurs, voilà tout! Le nazisme, le fascisme et le communisme ont très bien exploité ces trois ingrédients. Nous en connaissons d’ailleurs les résultats. Mais le mimétisme n’est pas seulement utilisé pour des causes violentes, on le récupère à bien d’autres égards. Dans son livre "l’Affaire Jésus", l’auteur français bien connu, Henri Guillemin, dénonce l’attitude de plusieurs scientifiques et intellectuels chrétiens qui évitent de parler de Jésus ou de la Bible par crainte de passer pour des religieux. Encore là, c’est du mimétisme: ces hommes préfèrent agir selon la tendance de leur milieu plutôt que d’agir en homme libre.

L’intimidation

Pour un croyant, être intimidé au point de ne plus être capable d’affirmer sa foi ou, pis encore, de cacher son attachement au Seigneur Jésus constitue une preuve d’esclavage. De cette façon, il craint les hommes et leurs valeurs plus que le Seigneur lui-même. Nous vivons dans un siècle où Jésus-Christ n’est pas populaire. Toutefois, nous n’avons pas à rougir d’être de ceux qui ont cru en son amour et en son salut. Pas de mimétisme, s’il vous plaît !

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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