Femmes-pasteurs

Question:

Je voudrais savoir ce que vous pensez des femmes-pasteur. Il me semble que la Bible dit que la femme ne doit pas enseigner. Mais alors que peut-elle faire dans l'Église?

Réponse:

Le verset auquel vous faites allusion est:
1 Timothée 2.12 "
Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence".
Ce passage concerne la position de la femme dans l'assemblée.

L'expression "
je ne permets pas à la femme d'enseigner" est expliquée par la seconde partie de la phrase "prendre de l'autorité sur l'homme". En effet dans ce cas la femme sort de son rôle. Elle doit aider, soutenir et encourager l'homme, mais pas prendre sa place.

"mais elle doit demeurer dans le silence". La fin de ce verset ne signifie pas que la femme doive rester muette ! Le terme grec traduit ici par "silence" signifie plus exactement "réservé", "paisible" ou "bien discipliné", voir 2 Timothée 3.12. Notons qu'un autre mot est utilisé, par exemple dans Luc 18.39, pour "faire taire". Donc ce qui n'est pas admissible, ce sont les bavardages vains au sein de l'assemblée.

Voici, dans le CD-ROM Bible Online (éditions CLE) le commentaire pour "ENSEIGNER", en grec “didasko“ formé du verbe primaire dao (apprendre);
Il est traduit par:
- enseigner, 
- donner des instructions, des préceptes, apprendre, prêcher, instruire, s'instruire.

Et voici le commentaire sur le mot "SILENCE" en grec “hesuchia“ qui signifie:
1) Tranquillement, paisiblement,
1a) Description de la vie de celui qui reste chez lui à faire son travail, et ne se mêle pas des affaires des autres,
2) En silence.

Donc, la femme n'est pas appelée, au sein de l'assemblée, à prendre autorité sur les hommes. Elle ne bavardera pas non plus de manière vaine.

D'autre part, rien n'interdit à une femme d'enseigner dans des cercles plus restreint que l'ensemble de l'assemblée, ni hors de témoigner auprès des hommes. Elle peut être extrêmement utile à tous par ses qualités propres, sans venir en "concurrence" avec les hommes.

Pour la question des femmes-pasteurs: les fonctions de l'homme et de la femme sont différentes, sans que l'un ne soit inférieur à l'autre. Ce sont des compléments l'un à l'autre, mais cela ne signifie pas que l'on puisse les permuter - ou bien les hommes devront-ils mettre les enfants au monde ?

Lisez, par exemple, le chapitre "Des prêtresses dans l'Eglise ?" dans le livre de C.S. Lewis "Dieu au banc des accusés". Une femme peut annoncer la Parole (voir Actes 21:9), mais un prêtre, c'est autre chose.
En fait, le pasteur présente l'assemblée à Dieu, mais aussi il est le représentant de Dieu pour l'assemblée.
Et s'il y a identité de fonction entre l'homme et le femme, pourquoi prions-nous: "Notre PERE qui es aux cieux…" et non pas: "Notre MERE qui es aux cieux…" ? 

En terre de mission, ou en l'absence d'hommes ayant une formation suffisante, des femme ont été et sont responsables d'une Église entière. Mais nous considérons, à la lumière de ce que nous comprenons de l'Écriture, que ces situations sont, le plus souvent, transitoires, (Voir "Le pays que j'ai aimé", de Moïra Alexander).

Néanmoins, déjà dans l'Eglise primitive, les femmes étaient à l'œuvre et nous pouvons prendre exemple sur ce qu'elles ont fait:

Rien de tout cela ne change la loi de Dieu donnée en Genèse 3: Dans la relation mari/femme, l'homme est le chef du foyer (Ephésiens 5.22-24,33 - 1 Pierre 3.1,3). Les hommes sont les dirigeants de l'Église; les qualifications inspirées à l'apôtre Paul par l'Esprit ne confient pas aux femmes la charge d'Ancien (par exemple: "mari d'une seule femme"). Les hommes dirigent le culte (1 Corinthiens 14 - 1 Timothée 2).

Pour terminer, un mot spécialement pour les hommes.
Remplissons-nous, au sein de notre Église, les fonctions auxquelles Dieu nous destine ?
Si les hommes faisaient mieux leur travail et prenaient mieux leurs responsabilités à coeur, les femmes ne seraient-elles pas moins enclines à remplir les fonctions vides ?

Samuel Lüthert
révisé: pae